Premiers jours de liberté

On est vendredi, une semaine déjà que j‘ai quitté mon travail…

C‘est quelque chose qui a commencé à me trotter dans la tête depuis quelques années, mais est devenue une véritable obsession depuis un an…

Décider d‘arrêter a cependant été très compliqué.
Il m’a fallu plusieurs mois pour me décider.
Quoi, quitter la cage dorée, où le maître me donne des graines à manger chaque vingt cinq du mois, où aussi chaque mois de septembre il me donne un bonus avec des actions ….

C’est ma femme qui a su trouver les mots décisifs qui ont su me convaincre.

Un point qu’il m’a fallu résoudre c’est la redéfinition de mon rôle. Depuis que je bosse, soit depuis trente ans, et depuis que nous avons un enfant, lequel est maintenant adulte puisqu’il a vingt-et-un ans, j’étais le pourvoyeur. Or, désormais sans revenu fixe je devrai me retirer cette étiquette, je ne serai plus le provider … que serai-je à la place ?

Mais maintenant c‘est fait.

Et à 54 ans je commence une nouvelle vie où je vais me consacrer à mes projets de création de bande dessinées et autres, à plein-temps.

Faire ce move plus tard dans ma vie -dans un deux ou trois ans- serait simplement trop tard. C’était maintenant ou jamais.

Jusqu’à ce que je prenne la décision finale et que je l’annonce à mon chef, mon départ, après dix huit ans dans la même société, il y avait dans ma tête comme un dialogue passionné entre:

l’égo, qui se soucie des sous et de notre possibilité à simplement survivre.

mon coeur, qui veut se dédier aux projets de wakame tamago et tout ce qui gravite autour,

et mon corps qui ne veut plus se lever les matins à trois heures trente pour se caler devant un PC et faire des conference calls pour les cinq heures qui suivent !

Le coeur et le corps l’ont emporté !

9 Commentaires

  1. Anna Takahashi

    Quand j’ai lu la première phrase de cet article j’ai spontanément poussé un petit cri de joie 😄

    Je n’ai jamais travaillé pour une grosse boîte « corporate » mais j’ai quand même connu le 9 à 5, et le jour où j’ai pu le quitter, j’ai poussé un grand soupir de soulagement.

    Alors bienvenue au club !
    et je me réjouis (égoïstement) à la perspective de toutes les BDs et autres réjouissances que vous allez nous offrir 😉

  2. Bernard Bel

    Bravo !

    Franchement, quand vous évoquiez cette perspective, je pensais à ceux qui souhaitent gagner à la loterie alors qu’ils n’achètent pas de billet. 😉

    Mais oui, si ce travail exigeait des horaires aussi contraignants, et si d’un autre côté vous avez le soutien de votre compagne, cette décision est logique et salutaire.

    J’ai pris des décisions du même ordre plusieurs fois dans ma carrière. Certes, je parle avec le « biais du survivant », mais je peux dire que chaque fois ça a été un tournant bénéfique me rapprochant de ce qui comptait le plus. Je me souviendrai toujours d’une fois, où j’étais bien installé comme prof de lycée et logé à la campagne, et ma compagne demande : « Quand est-ce qu’on retourne en Inde ? » Et ça a été une évidence : il fallait plier bagages ! 🙂

  3. Bee-Choo Lim

    Knowing you for so many years, making this decision was not a surprise to me. Will be watching this space of yours. Hopefully one day, I will get to visit you at your cosy place.

  4. Dvorah Massa-Adachihara

    Bravo ! C’est à la fois très courageux et tellement évident de choisir de changer de cap !

  5. Pingback: Quoi de neuf ! | A la campagne au Japon

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