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Cornegidouille ! Un trou dans mes crocs !
Cornegidouille ! Il y a un trou dans mes crocs!
Vous connaissez; ces sandales en mousse plastique, qui sont si pratiques et connaissent un succès planétaire.
C’est que la semelle est usée mais je marche très peu avec les crocs, c’est à peine pour circuler entre la maison et le bureau… soit cinquante mètres …
J’avais dû acheter cette paire de crocs il y a 2 ans…
Pour un truc comme 3500 Yens.
Pour 3500 Yens, je m’attendais à ce que la paire de crocs dure plus longtemps… J’ai l’impression de m’être fait baiser …
A propos Crocs est côtée en bourse et donc on peut voir leurs résultats financiers: c’est une véritable vache à lait !!!! Un revenu net de 31 pour cents… c’est plus qu’Apple !
En tout cas je suis pas prêt d’en acheter une nouvelle paire, de ces crocs … pour un produit qui semble si simple à produire et n’est pas donné pour autant, je veux pouvoir l’utiliser beaucoup plus longtemps.
Je n’aime pas les arnaques.
Donc pourquoi pas plutôt me faire une paire de gétas (下駄)? L’idée m’était venue déjà il y a deux ans quand ma première paire de crocs avait rendu l’âme … Mais cette fois ci je me lance !
Je vais commencer par un prototype … Un truc fait rapidement pour ZERO yens et valider … je veux vérifier que c’est faisable et agréable à marcher avec. (sans se casser la gueule).
Une planche de bois de cryptomère (d’un des arbres de ma montagne) et quatre bouts de bois d’une vieille palette, en pin. Je google quelques photos pour comprendre les proportions. Pose les pieds sur la planche de bois pour voir où couper et aussi où positionner les trous pour le cordon …

Pour le cordon justement j’utilise une chambre à air de pneu de camion. Le premier essai est pas mal mais le caoutchouc de la chambre à air est trop souple, or il faut que le cordon (le terme technique japonais c’est hanao 鼻緒) soit assez ferme pour pouvoir bien tenir le pied, sinon impossible de marcher.
Je le renforce avec une cordelette …. Je vais peut être acheter de vrais hanao. Il y en a des superbes … pour le prix d’une paire de crocs …

Le résultat est pas mal !!! Je fais le tour du quartier pour tester ces gétas et franchement c’est très bien… En plus il y a ce bruit sympathique du bois qui frappe le bitume ça a vraiment du style !!! Beaucoup mieux que des crocs à la con !

Pour conclure:
- Tant qu’on peut, faire les choses soi-même.
- On peut passer un bon moment à les faire et à les améliorer petit à petit.
- Ca devient l’occasion d’apprendre de nouvelles choses.
- C’est plus sympa que la merde en tube que ces boites pompe à fric nous vendent sans aucun état d’âme.
- En plus; et c’est comme pour la guitare de Brassens qui avait été volée et était devenue une chanson, ça permet d’écrire un article. « stance à un cambrioleur » -> « stance à un mauvais chausseur »
Seul inconvénient c’est que quand je me lève à 3 ou 4 heures le matin et que je vais enfiler les gétas pour aller au bureau je vais réveiller les voisins avec le bruit des gétas qui claquent sur la route !! Pourquoi pas ajouter dessous un morceau de pneu ??
Le remplissage du samedi
Sept heures du soir. Une journée bien remplie et pourquoi pas en faire le résumé.
MATIN
Lever vers 5 heures. Mon épouse est déjà levée et bricole. Petite heure tranquille dans la cuisine. Je bouquine les Illusions Perdues du père Balzac. Excellent traité de « business pour les naïfs qui montent à Paris » (c’est à dire qu’ils se font pulvériser). Voilà un roman qu’il est vraiment actuel et moderne.
Je ne prends pas de petit déjeuner, car depuis cet été je ne mange pas le week end. C’est à dire que je ne mange pas entre le diner de vendredi et le diner du dimanche. Comme j’ai du gras, je vois que ça ne me limite pas du tout.
Aujourd’hui il fera beau! Voila ce que je vois quand je sors de la maison.

7 heures trente. Je prends ma tenue de combat et mes bottes, et vais voir Sakichan à son atelier. Café. Il est à son atelier depuis 5 heures trente. On papote puis on se met au boulot. Dans le champ on récolte ce qui reste de gingembre. On pose aussi un petit tissu pour protéger les épinards, le colza (nanohana) et la moutarde brune (karashina) du froid qui commence à s’installer.
8 heures trente je retourne à la maison. Enfile un pantalon décent. Prépare une vingtaine de copies de la version JP de ma BD, je les mets dans une pochette plastique, ajoute un bandeau de papier explicatif. Sur une BD sur 10, je glisse un post it avec des oreilles de chat qui dépassent, pour faire la surprise, comme ici:

9 heures je parts et vais visiter un café salon de thé à vingt kilomètres au sud. La semaine dernière J’avais fait la rencontre par hasard de la cheffe de ce café et elle avait proposé d’y vendre des copies de ma BD. or tout a été vendu qu’elle m’a dit la veille, donc je vais y déposer un nouveau petit stock. Le café est dans un nouveau building et très bien arrangé. Il est situé juste devant une gare de train. Ils vendent aussi des légumes de leur production et la spécialité de leur village: des pousses de bambou en conserve. Je rencontre la responsable, dont je fais la connaissance et on discute pendant une heure. C’est vraiment sympa: grâce à mon projet de BD je rencontre des gens et sors un peu du village.
10 heures trente je suis de retour au village, et retrouve Saki chan à son atelier. Il va livrer du bois au camping du village, je le suis car mes BDs y sont également en vente, or ici aussi tout a été vendu! j’y vais déposer un autre stock de 10 copies.

Arrivés au camping on va voir un groupe de jeunes pas si jeunes du village qui ont organisé avec un couple de youtubeurs un « cours de cuisine au camping ». Je vais voir les youtubeurs on discute un peu topinambour et comment les préparer.
Cet évenement est organisé pour « revitaliser » le village et tout est vraiment bien fait … good job guys!!!
APRES MIDI
13 heures je repars cette fois pour aller voir Shin chan qui a un super café resto dans la ville voisine. Je veux y prendre un café, le café y est délicieux, et aussi offrir une copie de ma BD à Shin chan. Au resto il y a deux gars qui sont assis tranquillement et on fait connaissance. L’un est agriculteur l’autre travaille pour un fabricant d’outils de nettoyage. Deux personnages encore très sympathiques et on papote pendant une bonne heure au moins.
15 heures je suis de retour à la maison.
C’est bien joli de papoter mais j’ai besoin de bouger. Je remets ma tenue de combat et vais transporter de grosses pierres dans le jardin. Je les amène dans un petit coin où je fais comme une terrasse; cet endroit est sinon envahi de petits bambous et l’été c’est un cauchemar pour débroussailler. Pour transporter les pierres je teste un nouveau chariot bricolé récemment Ca marche très bien et c’est super pratique. Tout cela m’occupe pendant deux bonnes heures et je sue à grosses gouttes. Car il s’agit aussi de retirer de la terre; de la passer au tamis, d’amener cette terre dans le potager et de retirer de grosses racines pour pouvoir poser ces grosses pierres. Ce travail physique me fait un bien énorme.



18 heures
Eh oui! ne pas manger le week end allonge celui ci considérablement. Tout ce que j’ai pu faire dans cette seule journée, c’est aussi parce que je n’ai pas eu besoin de m’arrêter pour bouffer.
Qu’est ce qu’on va faire demain ? le matin je vais continuer à m’occuper des pierres. Je ferai ça sans doute en écoutant un podcast … ça va être cool. Puis j’irai faire quelques courses et en fin d’après midi on se retrouve chez Saki chan dans son atelier pour une petite fête. Son épouse aura amené des huitres. Nous amènerons des boissons et du fromage du pays basque reçu d’une lectrice ….
Toutes ces choses simples; ces rencontres, ces amitiés, et ces grosses pierres aussi, c’est que du bonheur….
Découverte d’un magnifique village !
On a fait la découverte d’un magnifique village cet été. Il me tardait de partager avec vous quelques photos de ce lieu magique. Mais tout le travail pour finir ma bande dessinée Retour Sur Terre et ensuite sa traduction en Japonais m’a gardé super busy !!!
Fait très rare, ce village a très peu changé depuis l’époque Meiji. Les bombes américaines ne l’ont pas détruit. L’essor industriel et économique ne l’a pas transformé.
A propos des bombardements américains. Sachant que la plupart des constructions au Japon étaient faites en bois les US ont effectué des bombardements avec des bombes incendiaires. Les bombes étaient larguées en grappes. Pour éviter que les civils aillent les éteindre avec un seau d'eau, ils mettaient des bombes explosives dans chaque grappe ... Fermons la parenthèse de l'horreur.
Ce village est coincé dans une vallée étroite, à l’est de la ville de Chizu, à Tottori.
On y passé un très bon moment dans ce village. Des maisons sont encore habitées. Un artisan peut être sculpteur sur bois y a son atelier. Il y a également deux petits restos, mais ouverts le week end seulement.
Il y a avait des chats aussi, bien sûr.
Un bonne partie des maisons vers le côté sud étaient par contre entièrement abandonnées et partent sérieusement en _ouille.
Je vais me contenter de mettre les photos …. enjoy !!!!
























Vidéo où je coupe du bois
Vidéo tutube où je me filme en train de couper du bois.
On a coupé deux arbres dans notre montagne hier et tout ramené à la maison. Un cryptomère et un cyprès. Comme ces arbres faisaient vingt mètres de haut …. ça fait du volume et du boulot.
Tout finira dans le ventre de notre sympathique poêle à bois Calcifer.
Même par cette petite matinée de fin novembre où il fait frisquet, eh bien je finis par bien transpirer, à manipuler ces gros morceaux de bois.
Tous mes remerciements à ma tronçonneuse Martine.
Voilà. Tout se que l’on peut faire soi même on essaie de le faire, histoire d’être moins dépendant de la société, et d’apprendre des choses. Disons qu’on est bons pour le bois et le chauffage, une bonne partie des légumes, et les petites choses comme le thé et l’uméboshi.
Pour aller au stade suivant, le fameux stade des poules, il me faudrait le temps que je n’ai pas.
Faire du charbon de bois (vidéo)
Dans la vidéo ci-dessous avec mon ami S nous faisons du charbon de bois.
Du charbon de bois j’en utilise pas mal, car plusieurs fois par semaine je fais griller des choses (poissons ou viandes) sur ma table irori.
Et pour S c’est pareil, sauf que lui c’est tous les soirs qu’il se fait griller ou cuire son diner, sur un petit feu.
Sa table irori est installée chez lui, dans son salon. Et il se fait griller des trucs tous les jours. Comme autrefois. C’est comme ça que tout le faisait autrefois.
Il est donc grand consommateur de charbon de bois, et bien entendu il fait son charbon de bois lui-même.
Tout découle de la même pensée que, si il y a une chose que l’on peut produire soi-même il est bénéfique de le faire au lieu de l’acheter. On n’est jamais mieux servi que par soi-même:
- les choses prennent tout leur sens
- on apprend et on améliore son skill set (comme dans les jeux vidéos)
- on dépend moins du pognon
- c’est fun
Pendant la vidéo aussi on récolte des édamamés et on sauve un petit crabe de rivière …
Ecoutez bien S. sur la vidéo, le nippophone remarquera la particularité et la beauté du patois … il s agit du patois local, le banshuuben (播州弁)
Hanakin avec la table ‘irori’
Cet été j’ai pris l’habitude de faire des petits barbecues dehors dans le jardin, avec la table ‘irori’.
J’y ai apporté quelques modifications comme lui ajouter des roulettes. Car lorsqu’il pleut je déplace la table et la pose à l’abri sous le azumaya ….
Je sens que faire un petit feu, ensuite allumer les charbons de bois et faire griller des choses dehors apporte beaucoup de satisfactions:
on prend le temps et se déconnecte des choses numériques.
on est dehors
et on mange des choses simples et bonnes.
Minou a tout de suite compris elle aussi. Si elle m’aperçoit le soir près de la table ‘irori’ elle vient tout de suite me voir et me fait pleins de petites amitiés car elle sait que … il va y avoir quelque chose à bouffer.
Si je grille du poisson il y a toujours quelque chose pour Minou et qui va lui plaire, si je grille des viandes je m’arrange pour prendre un peu de foie de volaille car elle aime beaucoup.

Intéressant de noter que notre autre chat Scotch n’est pas intéressé du tout par toutes mes grillades.
Dans le titre je mets hanakin. Hanakin désigne la soirée du vendredi. Pour les salariés c’est en général le début du week end. Si on est en ville on va alors boire des coups avec les amis et faire plusieurs bars et restos du style izakaya. Après cinq jours de travail, de stress; le salary man se libère et se laisse aller ! Il se prend des cuites !
Pour ici à la campagne c’est très différent car la tolérance d’alcool au volant est: nulle. Et puis en fait à la campagne on apprend à s’amuser tout seul!

Ici le feu est allumé. Je fais brûler des petits morceaux de pin car ça brûle tout de suite, ils servent à allumer les charbons de bois.
Le diner de ce vendredi soir, de ce hanakin, est très simple.
une canette de bière.
du poisson séché ‘shishamo’ ししゃも、柳葉魚 Il a en général été séché une journée avant d’être emballé et présenté en magasin.
des chikuwas (c’est fait avec une pate de poisson et a une forme cylindrique)
des languettes de fromage industriel entre deux fines couches de poisson. ce produit se nomme chitara チータラ est est la contraction de cheese (fromage) et tara (morue).
voilà c’est tout.

J’ai une petite invention avec le chikuwa, c’est que je s’insère dans le chikuwa qui est cylindrique un ou deux chitara.
la nature a horreur du vide …



on apprécie la simplicité de ce diner!
Avec tous ces barbecues je consomme pas mal de charbon de bois. C’est mon ami S qui fait ce charbon de bois dans son atelier avec du bois de sugi (cryptomère) de la vallée. C’est une chance. beaucoup du charbon de bois en vente dans les magasins est importé d’Indonésie ou du Vietnam … une véritable hérésie !!!
Lundi dernier je suis allé le voir et j’ai filmé comment il fait le charbon de bois. la vidéo est encore en montage mais je devrais la mettre sur youtube sous peu.
Update sur la BD et visite d’un magnifique village
Vos commentaires sur la bande dessinée
Vos commentaires sur la couverture de la BD ! Cela m’a fait super plaisir. Merci énormément!
1 je ne suis pas tout seul dans mon trou
2 et toutes les idées que vous avez, avec chacune et chacun votre sensibilité et approche…
Tout cela m’aide et aboutit à me donner une nouvelle idée pour la couverture … mais je veux attendre un peu, que tout se décante dans ma tête, avant de m’y remettre.
Pendant ce temps je fais plusieurs corrections dans la BD. J’ai encore neuf pages à revoir: refaire des dessins qui ne vont pas du tout, et revoir un peu les couleurs. A priori simple mais celà prend du temps. Le week end dernier j’ai pu revoir trois pages à peine.
C’est un travail de forçat.
visite d’un magnifique village
Mais nous prenons le temps aussi le week end de nous promener. Le mois dernier nous avons fait un tour vers le nord (encore) et nous sommes aventurés dans la préfecture de tottori.
Sur la carte, le petit village Kichijoji semble intéressant. Il est isolé et encaissé dans les montagnes. C’est quasiment un cul de sac, une route départementale le dessert par le nord, mais l’accès via le sud est réduit à des petits chemins de montagne. Nous y allons avec notre camion keitora qui est avec quatre roues motrices: aucun chemin de montagne ne lui résiste… C’est à quoi … soixante kilomètres de chez nous ?
Avant d’arriver à destination nous passons devant ce temple qui a été construit directement dans l’énorme cavité dans la montagne. Il y a t il des dentistes parmi les lecteurs ? Est ce que cette cavité ferait penser à une gigantesque carie ?

On est allés donc visiter ce village. Et nous n’avons pas été déçus. Il est recroquevillé sur lui même sur le flanc d’une montagne. Les maisons pour la plupart sont anciennes. Et serrées les unes contre les autres. Des petits chemins étroits où deux ânes ne passeraient pas donnent un sentiment de secrets et de mystères. Il faisait en plus un temps magnifique.
On arrive et cherchons un endroit où nous garer. pas évident vu l’étroitesse de tout. . Juste à côté une femme octogénaire est affairée dans son potager. Elle nous appelle et nous donne des magnifiques poivrons. Ca commence bien!

Rien que ça, c’est déjà superbe.

Noter le truc à chenilles qui permet de transbahuter des affaires jusque dans les champs situés sans doute plus haut dans les montagnes. A noter aussi l’état impeccable de la maison. Et les petites ouvertures dans les planches sous l’engawa qui permettent de garder les parties sous le plancher aérées.
Et voila ce que l’on voit quand on se retourne.

on prend le chemin étroit.




Ca m’a donné une de ces pêche de découvrir ce beau village. Tout y est si paisible.

Un ancien lavoir:

Le sceau en bois avec la grosse pierre dedans. Y préparent ils des tsukémonos ?
On arrive au sanctuaire shintô.




Et puis toujours ce beau panorama.



La fenêtre, en bambou et torchis, d’une ancienne grange.

Allons voir la rizière. C’est fin juillet. Les grains de riz ne sont pas encore bien formés.
Mais en fait je veux voir les grenouilles. Je n’en trouve pas !


C’est une région à neige! Partout on voit ces grosses spatules.


Je devrais un jour écrire un article sur la fameuse brouette japonaise.
Tous les détails de la vie quotidienne … Par contre comment font ils pour aller chercher les oignons mis à sécher … il faut une échelle ?

L’ancienne école du village.

Après les maisons simples de paysans on trouve une demeure chargée encore aujourd’hui de signes d’opulence.

Je suis pas sûr que avec la lumière les photos rendent bien.
Mais pour sûr c’est l’un des plus beaux villages que j’ai visités au Japon.
Ici, la voiture du prêtre bouddhiste du village.
Le petit bâtiment est utilisé par les pompiers (volontaires).



Et voilà on a fini notre tour et retour à la case départ.
On aurait voulu que cela dure des heures mais …. c’est tout petit … mais quelle belle promenade.

Pour rentrer on prend un chemin de montagne. Une heure sur la route sans voir personne. C’est la première fois que ça m’arrive au Japon. Par contre on a vu une dizaine de chevreuils. Y rencontrer un ours aurait été possible, car il y en a dans la région.
L’ours aurait il de son propre chef monté à l’arrière de notre camion ? L’aurions nous ainsi ramené à la maison ?
Pas cette fois ci en tout cas… peut être une prochaine fois.
Une nouvelle couverture pour ‘Retour Sur Terre’
Après moultes considérations je me mets d’accord avec moi-même sur le fait que la couverture de ma bande dessinée ‘Retour Sur Terre’ n’est pas top et que je dois la refaire.
La couverture est le résumé symbolique de l’histoire et est directement liée au titre même de la bande dessinée:
je m’échappe de Tokyo représentée en station spatiale,
je m’en échappe dans une capsule spatiale du style soyuz.
La capsule pénètre l’atmosphère terrestre et un panache de flammes l’enveloppe.
J’effectue ainsi mon retour sur terre…
car notre nouvelle vie à la campagne nous permet de nous reconnecter avec la terre.
Dans la version originale, sur la moitié basse de la couverture j’avais dessiné le Japon. (avec en clin d’œil des îles disputées avec la Corée du Sud et la Russie: Takeshima et Kounashir)….
Mais la carte du Japon n’apporte pas assez de clarté.
Il faut que la couverture donne une idée simple et fidèle de ce que va raconter l’histoire, et ce sans faire de trop grands détours. Et donc j’ai compris que plutôt que de dessiner la carte du Japon il est plus »efficace », et plus adéquat, de dessiner notre village.
Le message est donc beaucoup plus clair. Le message étant plus clair, je peux aussi retirer les quatre bulles que j’avais ajoutées, avec quatre personnages … Minou notre chat; Saki chan, madame T ma voisine, et monsieur le sanglier.
Ces quatre bulles étaient nécessaires car elles apportaient le contexte qui faisait défaut au premier dessin de la couverture.
L’ambiguïté étant levée je peux retirer les quatre bulles, pour beaucoup plus de simplicité.
Nouvelle Version

Vous reconnaîtrez peut-être notre maison !
Ancienne Version

Simplicity is key.
Mais, je ne peux pas non plus m’empêcher de rajouter des détails. J’adore les petits détails cachés comme la coccinelle des Rubrique à Brac ! (ou le poisson ou encore le code barre de la Fête des ombres)…
Et donc dans la nouvelle couverture j’ajoute ces petits détails…. sur la capsule soyuz.

Ben passque dès que l’on est arrivé de l’espace et que l’on s’installe à la campagne, il faut se mettre à jardiner et à fendre du bois !
Upgrade du barbecue ‘irori’
La semaine dernière je vous présentais la fabrication d’une table de barbecue dans le style de l’irori… (irori = foyer traditionnel japonais)
Ce truc m’a tellement plu que j’ai fait un petit upgrade en y ajoutant deux petites planches qui se rabattent et qui; relevées, peuvent œuvrer comme comptoir.


Les deux petites planches sont attachées à la table avec des gonds. Pour les relever et les supporter à l’horizontale; je glisse dessous un gros boulon, que je retire après.


Pour ensuite embraser du charbon de bois …. il y a encore une petite réserve de charbon de bois dans la maison de madame M … ça doit dater de trente ans au moins.

Pommes de terre du jardin et sanglier …

Après manger viande et pommes de terre on place la bouilloire sur les braises, pour nous faire un excellent thé; avec le thé que nous avons récolté en mai.
En toute vérité le thé me plait plus que la grosse bidoche….
Une table pour faire des barbecues, dans le style traditionnel de l’IRORI
L’irori c’est le foyer traditionnel japonais, l’endroit auprès duquel on cuisine et l’on se réchauffe.
C’est souvent une cavité dans le plancher; emplie à moitié de cendres et où l’on mantiend un petit feu.
On peut y faire cuire des poissons ou mijoter de grosses marmites pleines de mystère.
Il y a cette excellente vidéo sur youtube qui montre un irori et donne une idée de tout l’art de vivre raffiné qui gravite autour.
Edo Style Hibachi and fire tools – Japanese Charcoal Barbeque & Tea – YouTube
Ca fait pas mal de temps que je réfléchis à améliorer notre installation pour les barbecues dans le jardin.
Un bon barbecue permet de retrouver notre carnivorité…
Et l’idée vient de faire une petite table qui ressemble (un peu) à l’irori traditionnel mais que je pourrais laisser dans le jardin: combiner l’idée de l’irori avec celle du barbecue.
Ca consiste à faire un grand cadre en bois dont le fond est perforé pour laisser s’écouler la pluie. Sur ce fond perforé je poserai des briques sur lesquelles je pourrai faire un petit feu et faire cuire des trucs; comme dans un vrai irori. J’y laisserai la cendre pour protéger les briques et tout.
Un irori extérieur quoi …
Voici l’idée:

La pièce maitresse dans tout cela c est la grille métallique. Le truc fait 6 mm d’épaisseur. Faut du costaud pour tenir toutes les briques. Cette grille doit venir d’une pièce d’échafaudage ?

Ensuite pour le bois je pioche dans ma réserve de planches. Ce sont des planches des cryptomères que nous avons coupés dans notre montagne il y a quelques années déjà. C’était en 2016.

Je prends une planche de 4 mètres. Plus de 4cm d’épaisseur.

La planche et la grille qui vont devenir les meilleures amies du monde …

Faut commencer par une ligne droite, avec le sumitsubo.
Le cryptomère est un bois tendre (je suis sûr qu’il y a un adjectif plus adapté pour ça) et la scie circulaire n’en fait qu’une bouchée; les doigts dans le nez.

Ca donnera donc un truc comme ça:
Je laisse dépasser les planches dans la longueur. Ca facilitera le transport de la table, si on doit la porter à deux par exemple.

Pour fixer la grille je vais faire des rainures dans les planches, avec une défonceuse. Cela tiendra la grille sur les quatre côtés. Il y aura un certain poids avec toutes les briques donc faut du costaud.

Regardez comment la grille sera bien fixée au cadre. Magnifique !

Voilà le tout assemblé. J’ajoute quatre pieds ; la table est alors à 40 cm de hauteur. Pour les pieds j’utilise du cyprès; récupéré dans de vielles palettes.
Je coupe les pieds avec un angle de 45 degrés pour faciliter le ruissellement de l’eau de pluie. Faut que l’eau s’écoule et éviter toute accumulation.
Bon ben faut aller chercher des briques. Je pars en acheter à la ville voisine et pourquoi pas acheter de la viande de poulet pendant que j’y suis. Ah oui au Japon les commerces sont ouverts le week end, même le dimanche. (ne le dites pas à la CGT)

Voilà; L’irori est prêt. Les briques sont simplement posées. On peut les retirer à n’importe quel moment. C’est un point important car la table est vraiment lourde avec les briques. On sera sans doute amené à la déplacer.

Prêt au décollage! Allumez les boosters ? non pas encore ! Je change de T shirt car il fait bien chaud et je vais aller récolter un rang de pommes de terre.
Un peu plus tard dans la journée on procède à la mise à feu.

Je brûle les chute de bois. A noter l’outil traditionnel ‘nata’ très utile pour fendre des petits morceaux de bois.

A noter aussi; par terre; l’étui de l’outil fait dans un ancien tuyau d’incendie.
Cette fois ci je fais un feu côté gauche et un peu plus tard je mettrai les braises sous les morceaux de poulet, à droite.


Ca marche très bien. Faut dire que l’air passe par dessus, à travers la grille et dans les petits espaces entre les briques.
Par contre il me faut un truc pour rehausser les brochettes avec le poulet.

Dans ces moments critiques il est toujours bon de pouvoir faire appel à une brouette tricolore !

C’est vraiment chouette car on fait tout le travail tranquille sur le banc. La prochaine fois on invitera des voisins, un banc de chaque côté. Je ferai le feu pour préparer les braises ailleurs, et toute la table pourra être utilisé pour cuire de la barbaque.

Une voisine sans doute attirée par la fumée vient me voir. Je lui dit que je cuits des brochettes de ragondin: elle me lance un drôle de regard.


Bon ben … on a tout mangé!

Minou a bien aimé le poulet aussi ….
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