Tagué: toiture
Fin de la semaine – le toit est fini – pommes de terre
Le toit du home office est terminé. Ils ont fait un bon boulot !
Chaque jour où les couvreurs venaient je leur offrais un café pour le matin ou le midi, et pour leur pause de l’après midi, une glace. C’était bien sympa. Chaque jour j’allais chercher de nouvelles glaces et je suis allé crescendo: petits esquimos à la limonade (la marque gari gari kun, qui était la marque favorite de feu monsieur Abé), puis des esquimos upgradés, chocolat-vanille et puis … des Haagen Dazs!!
Hier leur boss est repassé remplacer gracieusement une tuile qui était fendue sur le toit de notre maison, peut être un futur projet … dans quelques années.
Pour le remercier je lui donne un sachet plein de feuilles de roquette; récoltées toutes fraiches dans le jardin et un autre sachet pour l’assaisonnement, à savoir huile d’olive et balsamico. Il est vraiment sympa et j’ai envie d’aller le voir dans son atelier et visiter sa collection d’anciennes tuiles.

La modernité et le « progrès technologique » se sont aussi téléscopés avec les couvreurs, vous remarquerez que beaucoup de maisons nouvelles au Japon, leur toiture n’est pas couverte de tuiles mais de …. comment ça s’appelle ce truc!!! des feuilles d’asphalte ?? ou de céramique … ces dernières ont l’avantage d’être beaucoup plus légères … et les toitures modernes sont de conception plus simples, souvent simplement un ou deux grandes surfaces planes. Légèreté: point important pour les pays avec tremblement de terre… Bref les couvreurs eux aussi font face à une réalité et une technologie qui évoluent.
La semaine au travail a été assez dure et j’ai eu du mal à gérer mon temps et j’ai travaillé beaucoup trop. Idéalement je serais capable de me réserver quelques heures chaque après midi pour décompresser, vaquer à des choses diverses, jardiner et profiter du beau ciel de printemps, profiter de la vie!
Parfois comme ça je me laisse ainsi enliser dans le travail, et je sens alors que j’échoue dans mon but. Ca m’arrive souvent quand je bute sur un problème technique … ça peut prendre alors des heures et des heures …. pour trouver la solution … Je ne déteste pas ce genre de choses mais je me mets moi même dans la situation où je ne veux pas être: perdre le contrôle de mon temps.
Au fond je n’ai pas forcément besoin d’avoir plus de pognon ni d’en gagner plus. Nos maisons sont payées. (et une des deux a un nouveau toit). Les voitures sont payées. Nous n’avons pas d’emprunt. (Ca c’est parce que nous sommes allés vivre dans un petit village à la campagne; et que nous avons troqué une maison achetée à Tokyo avec un gros emprunt, avec une maison dans le village, pour le septième du prix)….
Donc, continuer à travailler certes, apporte le cash flow mensuel nécessaire à nos activités de tous les jours. Notre fils a 18 ans et va aller étudier en université ce qui nécessite financement … mais si je me laisse aspirer dans le job alors la je me mets en situation d’échec, je me dis.
Mon but c’est d’être le plus indépendant possible et d’avoir le plus de maîtrise sur mon temps possible. Situation paradoxale ou impossible si je suis salarié ? Oui peut être, …. Mais j’ai quelques points de mon côté: je ne vais jamais au bureau. Mon boss vit à Oklahoma, soit exactement à 10,189 kilomètres***; et elle me dit rarement quoi faire …. je décide …
Hier vendredi après midi j’ai pu quand même me libérer et je suis allé retirer les mauvaises herbes dans notre rang de pommes de terre. Un bonne heure et demie passée très tranquillement, c’était un moment très agréable…. ça m’a fait du bien … et j’écoutais justement un podcast de Morgan Housel … et ce, pour la première fois … et tout en retirant les mauvaises herbes je tombe sur ce passage …
the highest form of wealth is the ability to just wake up in the morning and say I can do what I want today.
one common denominator in happiness like a universal fuel of joy for the most of people; people want to control their own lives: the ability to do what you want when you want with whom you want for as long as you want is the highest dividend that money can pay
Que pensez vous de tout ça ??


***Distances avec mes boss depuis 95
1995 – 1996 travaille à Tokyo distance avec mon boss 2 mètres
1997 – 1999 travaille à Tokyo distance avec mon boss 10 mètres
1999-2004 travaille en Europe la distance avec mon boss varie de 343 à 1262 kilomètres …
Puis retour au Japon et la distance avec mon boss a varié, 5315 kilomètres quand il était à Singapoor, 10549 quand il était à Chicago…. maintenant donc c’est 10189 km -Oklahoma-…. 10000 km: c’est très bien comme ça.
Demolition Man
On a fait place nette. On a démoli le hanaré (article un, article deux). Notre ami Sakichan, sa femme et leur assistant monsieur K. Ils ont tout fait à eux 3.
Travail délicat qui demande une bonne organisation et de la technique. En effet faut pas se tromper, avec le hanaré qui est à quelques centimètres à peine de la maison principale, on veut pas qu’ il s’écroule sur la maison au mileu de l’opération ….
Quand plein d’émerveillement je dis à Saki chan qu’il fait un beau boulot, il me dit … tu sais, que fais ça depuis quarante ans …
On récupère les meilleures tuiles, le bois pour se chauffer l’hiver, et les tatamis pour booster la terre du jardin.
Sakichan a tous les équipements et les manie avec dextérité. Les voilà sur le toit en train de retirer les tuiles. Il travaille avec K. A tous les deux ils on 132 ans tout de même. La pêche !
Là, la moitié gauche du hanaré a déjà été retirée. On remarque la belle poutre courbe qui soutient la toiture. C’est du beau travail. De même, la double poutre en pin rouge.
Remarquez les gros cordages tendus en diagonale, c’est pour éviter que tout s’écroule sur notre belle maison …
Et dessous, les derniers moments. J’ai retenu ma respiration … Le mur nord du hanaré affleurait vraiment le toit de la maison principale.
Et pour finir ce post en musique, Demolition Man par The Police.
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