Tagué: tronçonneuse
Vidéo où je coupe du bois
Vidéo tutube où je me filme en train de couper du bois.
On a coupé deux arbres dans notre montagne hier et tout ramené à la maison. Un cryptomère et un cyprès. Comme ces arbres faisaient vingt mètres de haut …. ça fait du volume et du boulot.
Tout finira dans le ventre de notre sympathique poêle à bois Calcifer.
Même par cette petite matinée de fin novembre où il fait frisquet, eh bien je finis par bien transpirer, à manipuler ces gros morceaux de bois.
Tous mes remerciements à ma tronçonneuse Martine.
Voilà. Tout se que l’on peut faire soi même on essaie de le faire, histoire d’être moins dépendant de la société, et d’apprendre des choses. Disons qu’on est bons pour le bois et le chauffage, une bonne partie des légumes, et les petites choses comme le thé et l’uméboshi.
Pour aller au stade suivant, le fameux stade des poules, il me faudrait le temps que je n’ai pas.
Vidéo! On coupe un arbre qui tombe sur la gopro
Mon ami S veut couper un grand cyptomère situé en bordure de forêt, juste au dessus de son hameau. Ce cryptomère est mort, peut être suite à la sécheresse de cette année en août. Sachant que je suis toujours à la recherche de bois pour alimenter ce gros glouton de Calcifer (notre poêle à bois) je me joins à l’aventure avec mon camion et ma caméra vidéo gopro.
Je trouve l’affaire très délicate car la souche de l’arbre est sur un endroit qui tombe quasiment à pic. Pas évident d’y travailler avec une tronçonneuse.
Pour l’opération S tire d’abord un câble, qu’il fixe à l’arbre mort, le plus haut possible, il utilise une échelle spéciale pour cela. L’autre extrémité du câble est fixée à un autre arbre. Dans la vidéo on le voit tendre le câble avec un treuil manuel. C’est nécessaire, car comme l’arbre est mort sa souche est peut être compromise, ce qui rend la chute de l’arbre plus difficile à contrôler, celà augmente le risque de brisure du tronc, sous les actions des forces en jeu lors de la coupe: le treuil permet de mieux contrôler là où l’arbre va s’effondrer.
Je fixe la caméra gopro pour voir filmer l’opération. Je la fixe à un arbre situé en marge de la trajectoire souhaitée de la chute …
Mais dans la vidéo grosse surprise puisque l’arbre (et plus tard je constaterai qu’une partie du tronc était pourrie), tombe un peu trop vers sa gauche et vient tomber à pic sur la gopro!
Celà nous fait bien rigoler.
Plus de peur que de mal; c’est une branche qui a frappé la caméra, pas le tronc d’arbre.
La caméra n’est pas cassée (bien vu gopro) et n’a pas du tout morflé.
Ensuite on débite l’arbre et je le charge dans mon camion.
On peut aussi admirer le splendide paysage, car la vue s’étend sur toute la vallée, ce coin surplombe le hameau, la lumière rasante de fin d’après midi inonde les montagnes en face et révèle de profondes palettes de couleur.
Encore, que du bonheur!
Couper des cryptomères (YouTube)
Uploader cette vidéo sur YouTube prend un temps fou. Faudra que je voie comment obtenir un fichier moins lourd sans compromettre la qualité de la vidéo.
Hier toutes les conditions étaient réunies:
- S. était libre.
- Son chien tchatcha aussi était libre
- Il faisait beau temps, pas de pluie.
Et le matin nous avions une très bonne lumière. C’était comme au printemps déjà, nous entendions le chant d’uguisus.
Nous avions déjà coupé quelques cryptomères dans ma petite montagne, mais je souhaite continuer à l’éclaircir. A certains endroits c’est encore assez sombre. Et puis je vais y planter quelques arbres, des mûriers.
L’année dernière j’y ai planté des ginkos. Cette année je vais planter trois, quatre mûriers…
Comme ces cryptomères font plus de vingt mètres de haut, il est beaucoup facile de les couper maintenant qu’après avoir planté de nouveaux arbres ….
Grand moment de bonheur, que de passer deux belles heures dans la montagne avec S. et de le voir au travail.
En tout il coupe sept cryptomères. J’ai une petite caméra GoPro avec moi et ça donne vraiment de belles images.
Au départ S est charpentier, et lorsqu’il était en pleine activité il allait couper les cryptomères qu’il utilisait pour construire les maisons de ses clients.
On pourrait aussi couper tous ces cryptomères d’un coup, pour y faire une grande plantation de mûriers etc mais on préfère y aller doucement:
- garder des cryptomères pour jouer le rôle pare-vent pendant la saison des typhons
- couper ces grands arbres qui ne nous ont fait aucun mal, c’est quand même un peu triste.
Je ne vais pas changer le monde
Ici le village et la vallée toute entière sont notre terrain de jeu.
Il y a bientôt deux ans nous achetions la maison de madame M à sa fille. Lui restaient des champs sur les bras et pour faire propre elle y a fait abattre les cryptomères. (que Mme M avait dû faire planter).
On s’était dit que j’irais récupérer le bois et qu’elle donc pouvait le laisser sur place.
Du bois rien que pour le chauffage, on en a toujours besoin. L’appétit de Calcifer est comme la dette du Japon: abyssal.
Je vais donc prendre du bois qui fendu et mis à sécher nous chauffera dans d’ici deux ans.

Cependant les troncs sont vraiment conséquents et en faire du simple bois de chauffe, c’est du gâchis. Ca me troue toujours le cul d’ailleurs de penser que ce beau bois de cryptomère ne vaut quasiment rien. Intéressant … des millions, de mètres cubes de beau bois qui se perdent à travers tout le pays (passqu’on importe à la place du bois du Canada etc et ailleurs), est ce que ces millions de mètres cubes de bois pourraient emplir les abysses de la dette ?
(non: un m3 de cryptomère vaut à peu près 12,000 yens Il faudrait kaziment un milliard de mètres cubes de bois pour payer les 11000 milliards de dollars de la dette japonaise).

Je ne vais pas changer le monde.

Mais par contre avec ma tronçonneuse je peux tirer de belles planches des plus gros troncs et faire quelque chose de beau. un banc par exemple ou encore mieux, un banc que j’installerais le long de la maison, sur six mètres, devenant l’extension du engawa. Oh yeah.


Et à l’occasion les rares gens de passage devant la maison pourraient constater que ces cryptomères qui sommeillent partout dans les forêts sont; malgré leur valeur marchande dérisoire, un très beau matériau.

Je tire donc quelques planches.
On n’est pas insensible à cette alchimie, où, avec une tronçonneuse et quelques heures (deux heures vingt pour cinq planches de 1.8m sur 26- 30 cm) on peut transformer un tronc d’arbre abandonné en une série de belles planches.



En parlant de banc, en 2017 j’avais fait un banc que j’avais installé devant l’ancienne supérette du village. Depuis, quand je passe devant, je vois que ce banc est très populaire, auprès des enfants et des vielles dames. J’y ajoute un deuxième.

Un balcon en forêt, continuation
Dans ces projets il y a un aspect répétitif. Choisir un tronc d’arbre, le faire rouler et le positionner, faire une coupe dans la longueur pour obtenir une face plate. Faire les mesures pour faire quatre autres coupes toujours avec la tronçonneuse dans la longueur, dans un axe perpendiculaire à la première, et on en retire trois planches.





Cette répétition … en fait on pourrait faire ainsi dix planches comme on pourrait en faire mille. Avec la répétition des mouvements se dessine un rythme que l’on pourrait suivre à l’infini. Mais toujours il faut garder son attention, ne pas s’abandonner à la rêverie, car à un tout moment on pourrait faire le mauvais geste, et placer sa jambe dans la trajectoire de la tronçonneuse; et la tronçonneuse elle ne s’en apercevrait pas car en dépit des apparences et de tout notre affection, c’est un objet inanimé sans conscience.
Donc je fais une dizaine de planches. De 5 cm d’épaisseur. Tout en faisant cela je me pose la question, pourquoi m’échiner à ce projet de balcon en forêt qui n’est en rien nécessaire. Quand une coupe est faite, on ouvre le tronc d’arbre et peut découvrir les beaux motifs du bois et c’est toujours une surprise, ça n’est jamais tout à fait pareil. Et les beaux accents rouges, roses du cryptomère.

A un moment je découvre une cavité dans une nouvelle planche; une colonie de fourmis s’y était installée. Je les vois s’aventurer visiblement très surprises. Les pauvres elles étaient bien installées au chaud et les voilà SDF. En plein hiver!


Je fais aussi trois poutres de 10 cm d’épaisseur.

Ces trois poutres vont connecter la paire de poutres fixées aux deux paires de piliers. Tout de suite cela prend forme.


Minou suit ce projet et visite régulièrement le chantier.

Un balcon en forêt, premiers pas

L’emplacement choisi, il faut dégager le passage. Je coupe les troncs à 1.8 mètres, ce qui correspond à la longueur du guide pour la tronçonneuse (haddon) et la dimension du balcon en forêt.

La pose des quatre piliers se fait assez rapidement. Je les pose sur les quatre parpaings des fondations. J’ai percé les parpaings et les piliers. Dans chaque parpaing je place une barre métallique, qui vers le bas fixe le tout dans le sol, et vers le haut s’enfonce dans le pilier. S’assurer que les piliers ont les bonnes longueurs prend un peu de temps.

Ce système avec les parpaings et les barres de fer suffit à fixer le tout, même s’il a beaucoup de jeu. Je n’ai pas vraiment l’option de couler du béton ou d’amener de grosses pierres, donc je fais dans le light ..
Ah oui pour virer les insectes du bois, penser à retirer l’écorce …
Puis entre en scène la tronçonneuse pour découper deux poutres. Qui viendront se poser sur chaque paire de piliers.



Je fixe les poutres aux piliers avec de grosses vis de 24cm.
Ha! Pour mon grand plaisir mon épouse et Minou viennent faire un tour dans la forêt et visitent le chantier. Mon épouse en profite pour ramasser des feuilles de cryptomère. Il n’y a rien de mieux pour allumer le feu dans le poêle à bois le matin!

Une cabane en montagne cette semaine
C’était l’un des derniers projets dans ma longue liste. (pas que j’aie fini tous les autres avant). ‘Construire dans la montagne une plate-forme surélevée pour y faire la sieste et admirer la forêt.’
Et pourquoi pas même y dormir. Il faudrait sans doute une tente ou une moustiquaire pour cela. C’est une cabane mais sans toit ni mur … peut-être que j’ajouterai un toit plus tard.
En tout cas, un projet bien inutile alors qu’il y a tant à faire au taff et aussi dans la maison de madame M., mais j’ai besoin d’une diversion.
Dès que l’on pénètre dans la montagne on est pris par cet air clair et empli de parfums de réglisse. Et la terre, comme il est bon de la fouler. Le chemin monte on voit toujours les maisons du village en bas mais on est tout de suite dans un autre monde, couronné par ces cryptomêres majestueux partis à la conquête du ciel.
Dans ma grande naïveté je me dis que, assis dans la montagne; sur ma petite plate-forme, avec au dessus de moi les arbres géants … je pourrai m’approcher de la vérité. Il faudra plus d’un verre de ouisseki ou plus d’une tasse de thé.
Plus tôt cette année mon ami S est venu couper une dizaine de cryptomères, au niveau de la deuxième terrasse.

Et là comme je suis en vacances cette semaine je vais essayer de construire cette plate-forme. Le but c’est d’utiliser le bois des cryptomères coupés…. Je réfléchis à ce projet depuis plus d’un an et j’ai commencé à m’entrainer à débiter les troncs d’arbres en planches, avec ma bonne vieille tronçonneuse …

Couper le kaki
La maison de madame M est littéralement construite sur le bord de la rivière qui traverse notre hameau.
Là, entre la maison et la rivière, il y a un bel arbre à kaki.
Il y avait.
J’ai un peu hésité, avant de décider de le couper. Mais ses branches vont jusque sur le toit, et il est beaucoup trop près de la maison.
Je l’ai coupé dimanche. Je veux aussi dégager un peu l’espace (30 centimètres) le long de la rivière pour pouvoir rehausser la berge, avec des pierres. Des pluies torrentielles il y en aura d’autres et je souhaite mieux protéger la maison d’éventuelles inondations.
Tant qu’à faire.
Ce kaki a dû pousser de lui-même, je ne vois pas comment quelqu’un aurait eu l’idée de la planter là. En tout cas il a bien tracé sa route.
Je suis curieux d’essayer de faire une ou deux cuillères avec son bois, histoire qu’il nous reste un souvenir, et que tout ne finisse pas dans la bedaine de Calcifer le poêle à bois.
Dans le potager il y a trois jeunes arbres à kaki qui, à l’etroit dans leur pots, ont bien profité depuis deux ans. Cet hiver je les planterai dans notre montagne.
Dans la maison de Madame M
Voici quelques photos de la maison de la voisine que nous avons achetée cette semaine.
Mais vous savez, on est par ce que l’on fait.
On n’est pas par ce que l’on a.
Au fruit on connaît l’arbre. Matthieu 12-33
Voila un truc qui nous imprègne depuis notre installation à la campagne. En ville, je pensais plutôt être par ce que j’avais.
Avoir une maison en plus n’est pas donc vraiment significatif. C’est ce que nous allons en faire qui est important (à la rigueur).
Ceci dit; cette maison étant ancienne porte un message, et nous informe sur la vie dans le village d’il y a cinquante ou soixante ans. Voilà une chose qui nous intéresse.
La maison, et devant, le hangar à deux niveaux.
On pourrait s’asseoir sur le muret de pierres, siroter un ouiski en se trempant les pieds dans la rivière.
Pour le plan. C’est quasi identique à celui de notre maison. C’est plus petit, la cuisine est rikiki; et il n’y a plus d’engawa mais la structure logique est en tous points identique.

plan d une ferme japonaise traditionnelle
L’entrée, ou doma. Le plancher de la maison est surélevé. Par sur la photo, mais le doma est à hauteur du sol et ici recouvert de carrelage. Originellement ça devait être de la terre battue.
Dans l’entrée; des autocollants rappelant de contacter la police en cas de visite d’arnaqueurs. Il y a beaucoup de petits filous qui essaient de profiter de la crédulité de personnes seules et âgées. Moi quand j’en vois de ces filous, je leur montre ma tronçonneuse.
De l’entrée; sur la gauche. Au fond, le tokonoma avec la calligraphie. A la droite de celui-ci il y avait le butsudan ou autel aux ancêtres.
Notez la porte sur la gauche, elle ne donne sur rien mais indique l’existence autrefois du engawa.
On voit les quatre pièces de tatami adjacentes les unes aux autres; formant le caractère de la rizière, 田
Faisons marche arrière et allons voir la cuisine. Qui est face au doma. Difficile de faire plus simple pour la cuisine mais dans la version originale de la maison, la cuisine était sans doute en terre battue, avec un petit foyer que l’on nomme okudo san.
La cuisine donne sur deux pièces de tatami.
A côté de la cuisine ce signe rappelle de faire attention au feu. J’ai vu ce même signe dans une autre maison dans le village, lors de travaux. Il a donc dû être distribué à tout le monde, à une époque.
Les colonnes sont en marronnier. Celle-ci est plus conséquente que les autres. Située au centre de la maison on la nomme la kokubashira ou colonne noire.
La classe. Les murs sont en torchis et recouverts d’enduit. (shikkui).
Faut être un bon charpentier, pour utiliser des poutres courbées comme celle-ci. D’un point de vue esthétique je trouve que celà apporte une dynamique inattendue; dans une pièce où tout est droit.
Les cloisons coulissantes sont décorées, mais ça c’est plutôt standard.
Vue du tokonoma. Nous avons demandé à laisser quelques affaires, comme machine à coudre, instrument de musique, de thé, et calligraphie.
Si on se retourne on voit une autre pièce, et l’entrée du début.
Il faudra refaire l’électricité.
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