Catégorie: photos
C’est des rapides
Les couvreurs ce sont des rapides et la capacité à faire un bon boulot bien et vite c’est la clé de leur business model.
Hier c’était le deuxième jour des travaux et la majorité des tuiles sont déjà sur le toit.
Pendant ce temps j’étais au bureau…. et la comparaison de nos rythmes de vie!!!
vendredi j’ai commencé à 2 heures et demi du matin. Plusieurs petites réunions tél avec les collègues aux US jusqu’à 8 heures du matin.
Juste le moment où ils arrivent, ils sont 6 aujourd’hui ils ont tous le sourire et la pêche. Ils travaillent ensemble depuis de nombreuses années.
Je suis tout seul devant mon PC mais j’ai aussi de très bons amis dans la boite et on s’appelle régulièrement.
Ils se mettent tout de suite au travail.
A heures fixes ils se font de grandes pauses.
Voila quelque chose que je ne fais pas ! Ces pauses permettent d’éviter la fatigue et les blessures. Un de mes problèmes c’est que si je fait une petite pause je me regarde une vidéo sur youtube … les snipers Ukrainiens …. les poubelles qui s’accumulent à Paris avec la grève … Les CRS dont l’âge de la retraite aussi est augmentée ? qui tappent sur des manifestants opposés à l’augmentation de l’age de la retraite …. Toutes ces vidéos ne m’apportent rien !!! Peut etre que je devrais faire des mini siestes, ou faire 1km au rameur… Comment me déconnecter de youtube et de toutes ces conneries ?
Pendand leur journée ils bougent constament. Ils grimpent et descendent les échelles. Ils dégagent les vieilles tuiles. Ils renforcent le toit avec des planches etc ils n’arrêtent pas; et ce toujours sur le plan incliné de la toiture, et en hauteur. Ca n’est pas rien. Il ne faut pas tomber. Il ne faut pas se blesser. etc …
Pendant ce temps je suis devant mes trois écrans en sirotant du thé …
Par contre c’est vrai je peux jouir d’une certaine liberté. Je fais un tour dans le jardin récolter du ruccola, je peux aller faire un tour du village à pied voir ce qui se passe, ou discuter avec ma voisine si je la vois dans son jardin. Elle parle beaucoup de Poutine et des Russes … Poutine est bien affreux … mais nous aussi au Japon on a eu de gros affreux …. autrefois … ce qui est super formidable aussi c’est que je retourner à la maison discuter avec mon épouse à tout moment. La proximité avec mon épouse et la possibilité d’aller la voir à la maison à n’importe quel moment c’est formidable. Pourquoi ne pouvoir la voir qu’à heures fixes?
Je crois qu’un grand thème dans ma vie c’était la liberté. C’est peut être pour ça que je suis allé vivre au Japon. La curiosité aussi …
En fin d’après midi je vais aller transpirer sur mon rameur, 10 kilomètres et je vois que les couvreurs eux n’ont pas besoin de ça. Ils sont sveltes; souples, dynamiques et de bonne humeur. Leur boss a 75 ans et il est en super forme.
En fin d’après midi vers 17 heures ils rangent leurs outils. Et ils peuvent constater le résultat de leur travail … pour moi ça n’est pas du tout évident … en général mes projets progressent très lentement et il n’est pas rare qu’après avoir buté sur des problèmes j’ai le sentiment d’avoir fait du surplace toute la journée.
Il n’y a pas un truc meilleur que l’autre; je pense que c’est très différent. Je ne ferais pas un bon couvreur mais eux non plus ne sauraient sans doute pas faire ce que je fais.




Les nids de frelons je les mets dans le potager, je me dis que la cellulose mâchée par les frelons va retrouver joliment dans la terre.


Préparations
Ce vendredi après-midi je m’éloigne du bureau (à la maison), pour aller travailler dans le champ. On y prépare avec mon ami Saki chan un beau rang où plus tard vers la fin du mois nous commencerons à planter diverses choses.
On prépare le rang, ici on dit ‘uné’ 畝 à la main, avec cet outil que l’on nomme le joren. 徐連 Travail potentiellement assez exténuant mais rafraichissant, après 7 bonnes heures passées à l’ordinateur et au téléphone.

On sent bien l’arrivée du printemps et quel plaisir que de se laisser baigner dans la belle lumière, et d’être sous un grand ciel bleu !
Sur une partie du rang préparé on dépose des feuilles mortes.

Une fois le rang fini nous allons faire toute une installation avec des grilles métaliques et des câbles qui serviront de support pour les concombres et permettront de protéger les tomates de la pluie (sinon ici elles fendent et explosent), donc beaucoup de travail nous attend.
Demain samedi j’ai deux petites réunions tôt le matin, et après je filerai de nouveau chez Saki chan pour cette fois pour inoculer des champignons shiitaké. Nous avions déjà fait cela avec la voisine, c’était d’ailleurs juste au début du connarovirus.
Les shiitakés inoculés il y a 3 ans continuent, d’ailleurs, à donner, et nous en avions récoltés quelques uns la semaine dernière.

L’hiver côté jardin avait été tranquille mais avec l’arrivée du printemps nous devons nous activer. Pour ne pas rater le coche on essaie un peu à chaque fois, plusieurs fois dans la semaine …
Tout est dans la faculté à continuer et persévérer dans l’effort, sans se tuer à la tâche…
Un café dans une maison ancienne
Nous sommes allés faire un tour et nous changer un peu les zidées dans région de Sasayama. C’est à mi chemin entre notre village et Kyoto.
Pour découvrir un super coin … Un café ou salon de thé a été installé dans une maison ancienne.
Voici quelques photos.






Ah ces pointes d’humour !!! c’est ça qui nous sauve !!!









Comment trouver le café GENTEN ?
Ils sont sur insta https://www.instagram.com/cafe_genten/
C’était un dimanche …
Un dimanche bien rempli.
A regarder les photos que j’ai prises on peut suivre ce que nous avons fait …
Ecrit un article sur le blog en version japonaise sur mon ami Mariano, qui vit pas trop loin d’ici dans la région de Shimane à la campagne aussi. Mariano est musicien et j’y parle de sa musique merveilleuse.
Aux lecteurs du Japon nous proposons un bundle ‘que font les français dans la campagne japonaise’: une BD Retour Sur Terre en version japonaise (失われた田舎暮らしを求めて) et un CD de Mariano pour 2500 Yens. Adresse du site de Mariano; https://safe-and-sound.jimdosite.com/

Ensuite je pars retrouver Sakichan, il est 7 heures du matin. On prend un café dans son atelier et je plante dans notre champ une cinquantaine de pieds de cacahouètes.


A ce moment il y a … je ne sais pas comment il s’appelle mais c’est un habitant de la vallée .. peut être qu’il s’appelle shu chan; on le voit ici en chaussettes, c’est parce qu’il vient de bosser dans sa rizière… Il me raconte pas mal de trucs sur le fait que 1 faire son riz ne lui revient pas moins cher que s’il devait l’acheter 2 autrefois on semait le riz au moins un mois plus tôt qu’aujourd’hui et 3 que le riz aujourd’hui est bien meilleur qu’autrefois.

Il me demande si on fait du riz en France, et dans mon cerveau, au fond à gauche en prenant l’escalier qui mène aux souterrains je me souviens qu’on produit du riz dans la région de la Camargue ?? Je n’en sais pas plus.
Ensuite je rentre à la maison. et je pars avec ma chère épouse que j’aime tant et nous allons acheter des oeufs bio. C’est à quinze kilomètres au nord, et ces oeufs sont si bons que ça vaut le coup. Au début dans le camion je mets des chansons d’aznavour mais je sens que la patience de mon épouse est limitée et à un moment je switche sur paul simon.
Sur le chemin du retour nous passons par ce petit sanctuaire shinto.



Puis nous allons faire une pause dans un café très sympathique, où ma BD est en vente. J’ai d’ailleurs fait une petite BD sur ce café, pas encore traduit en français, je l’ai faite directement en Japonais ... l’article est ici.
Puis; retour à la maison. Jardinage. Je récolte des chou fleur et les prépare. Bois du thé.
En fin d’après midi pour le diner on se fait griller des choses de la mer: crevettes, poisson et calamar … avec un petit saké fait dans le village … C’est super bon !

Découverte d’un magnifique village !
On a fait la découverte d’un magnifique village cet été. Il me tardait de partager avec vous quelques photos de ce lieu magique. Mais tout le travail pour finir ma bande dessinée Retour Sur Terre et ensuite sa traduction en Japonais m’a gardé super busy !!!
Fait très rare, ce village a très peu changé depuis l’époque Meiji. Les bombes américaines ne l’ont pas détruit. L’essor industriel et économique ne l’a pas transformé.
A propos des bombardements américains. Sachant que la plupart des constructions au Japon étaient faites en bois les US ont effectué des bombardements avec des bombes incendiaires. Les bombes étaient larguées en grappes. Pour éviter que les civils aillent les éteindre avec un seau d'eau, ils mettaient des bombes explosives dans chaque grappe ... Fermons la parenthèse de l'horreur.
Ce village est coincé dans une vallée étroite, à l’est de la ville de Chizu, à Tottori.
On y passé un très bon moment dans ce village. Des maisons sont encore habitées. Un artisan peut être sculpteur sur bois y a son atelier. Il y a également deux petits restos, mais ouverts le week end seulement.
Il y a avait des chats aussi, bien sûr.
Un bonne partie des maisons vers le côté sud étaient par contre entièrement abandonnées et partent sérieusement en _ouille.
Je vais me contenter de mettre les photos …. enjoy !!!!
























Retour Sur Terre: La page 37 en vidéo
Je bosse toujours à la traduction en Japonais de ma bande dessinée RETOUR SUR TERRE. Tous les textes ont été traduits et maintenant je les transfère sur le logiciel de dessin.
C’est l’occasion de filmer un peu le processus, et de vous présenter la page 37 du book.
Dans cette page j’accompagne Saki chan parti en forêt couper des cryptomères. Et j’observe son travail.
Cette page 37 est très réaliste car la plupart des dessins je les ai faits sur la base de photos que j’ai prises.
Au sujet du réalisme …
Retour Sur Terre: roman graphique ou bande dessinée?
Disons que les premiers 60 pour cents de l histoire sont plus proches du roman graphique, car on y décrit notre vécu et notre installation à la campagne et nos débuts dans le village… C’est du réel. Par contre à un moment, l’histoire diverge ( ça »part en tangente ») pour entrer dans le fantastique et le merveilleux.
Donc pour résumer: les deux premiers tiers, c’est plutôt un roman graphique. Le dernier tiers, une bande dessinée !!!
Plusieurs cases de cette page sont basées sur des photos que j’avais en fait postées dans le blog.
C’était l’article: Cryptomère de noël … 2014 !!! Il y a 7 ans….
Vous pouvez retrouver quelques photos … et les comparer à la BD
Le camion dans la montagne
Détail du camion et des outils.
Hanakin avec la table ‘irori’
Cet été j’ai pris l’habitude de faire des petits barbecues dehors dans le jardin, avec la table ‘irori’.
J’y ai apporté quelques modifications comme lui ajouter des roulettes. Car lorsqu’il pleut je déplace la table et la pose à l’abri sous le azumaya ….
Je sens que faire un petit feu, ensuite allumer les charbons de bois et faire griller des choses dehors apporte beaucoup de satisfactions:
on prend le temps et se déconnecte des choses numériques.
on est dehors
et on mange des choses simples et bonnes.
Minou a tout de suite compris elle aussi. Si elle m’aperçoit le soir près de la table ‘irori’ elle vient tout de suite me voir et me fait pleins de petites amitiés car elle sait que … il va y avoir quelque chose à bouffer.
Si je grille du poisson il y a toujours quelque chose pour Minou et qui va lui plaire, si je grille des viandes je m’arrange pour prendre un peu de foie de volaille car elle aime beaucoup.

Intéressant de noter que notre autre chat Scotch n’est pas intéressé du tout par toutes mes grillades.
Dans le titre je mets hanakin. Hanakin désigne la soirée du vendredi. Pour les salariés c’est en général le début du week end. Si on est en ville on va alors boire des coups avec les amis et faire plusieurs bars et restos du style izakaya. Après cinq jours de travail, de stress; le salary man se libère et se laisse aller ! Il se prend des cuites !
Pour ici à la campagne c’est très différent car la tolérance d’alcool au volant est: nulle. Et puis en fait à la campagne on apprend à s’amuser tout seul!

Ici le feu est allumé. Je fais brûler des petits morceaux de pin car ça brûle tout de suite, ils servent à allumer les charbons de bois.
Le diner de ce vendredi soir, de ce hanakin, est très simple.
une canette de bière.
du poisson séché ‘shishamo’ ししゃも、柳葉魚 Il a en général été séché une journée avant d’être emballé et présenté en magasin.
des chikuwas (c’est fait avec une pate de poisson et a une forme cylindrique)
des languettes de fromage industriel entre deux fines couches de poisson. ce produit se nomme chitara チータラ est est la contraction de cheese (fromage) et tara (morue).
voilà c’est tout.

J’ai une petite invention avec le chikuwa, c’est que je s’insère dans le chikuwa qui est cylindrique un ou deux chitara.
la nature a horreur du vide …



on apprécie la simplicité de ce diner!
Avec tous ces barbecues je consomme pas mal de charbon de bois. C’est mon ami S qui fait ce charbon de bois dans son atelier avec du bois de sugi (cryptomère) de la vallée. C’est une chance. beaucoup du charbon de bois en vente dans les magasins est importé d’Indonésie ou du Vietnam … une véritable hérésie !!!
Lundi dernier je suis allé le voir et j’ai filmé comment il fait le charbon de bois. la vidéo est encore en montage mais je devrais la mettre sur youtube sous peu.
Update sur la BD et visite d’un magnifique village
Vos commentaires sur la bande dessinée
Vos commentaires sur la couverture de la BD ! Cela m’a fait super plaisir. Merci énormément!
1 je ne suis pas tout seul dans mon trou
2 et toutes les idées que vous avez, avec chacune et chacun votre sensibilité et approche…
Tout cela m’aide et aboutit à me donner une nouvelle idée pour la couverture … mais je veux attendre un peu, que tout se décante dans ma tête, avant de m’y remettre.
Pendant ce temps je fais plusieurs corrections dans la BD. J’ai encore neuf pages à revoir: refaire des dessins qui ne vont pas du tout, et revoir un peu les couleurs. A priori simple mais celà prend du temps. Le week end dernier j’ai pu revoir trois pages à peine.
C’est un travail de forçat.
visite d’un magnifique village
Mais nous prenons le temps aussi le week end de nous promener. Le mois dernier nous avons fait un tour vers le nord (encore) et nous sommes aventurés dans la préfecture de tottori.
Sur la carte, le petit village Kichijoji semble intéressant. Il est isolé et encaissé dans les montagnes. C’est quasiment un cul de sac, une route départementale le dessert par le nord, mais l’accès via le sud est réduit à des petits chemins de montagne. Nous y allons avec notre camion keitora qui est avec quatre roues motrices: aucun chemin de montagne ne lui résiste… C’est à quoi … soixante kilomètres de chez nous ?
Avant d’arriver à destination nous passons devant ce temple qui a été construit directement dans l’énorme cavité dans la montagne. Il y a t il des dentistes parmi les lecteurs ? Est ce que cette cavité ferait penser à une gigantesque carie ?

On est allés donc visiter ce village. Et nous n’avons pas été déçus. Il est recroquevillé sur lui même sur le flanc d’une montagne. Les maisons pour la plupart sont anciennes. Et serrées les unes contre les autres. Des petits chemins étroits où deux ânes ne passeraient pas donnent un sentiment de secrets et de mystères. Il faisait en plus un temps magnifique.
On arrive et cherchons un endroit où nous garer. pas évident vu l’étroitesse de tout. . Juste à côté une femme octogénaire est affairée dans son potager. Elle nous appelle et nous donne des magnifiques poivrons. Ca commence bien!

Rien que ça, c’est déjà superbe.

Noter le truc à chenilles qui permet de transbahuter des affaires jusque dans les champs situés sans doute plus haut dans les montagnes. A noter aussi l’état impeccable de la maison. Et les petites ouvertures dans les planches sous l’engawa qui permettent de garder les parties sous le plancher aérées.
Et voila ce que l’on voit quand on se retourne.

on prend le chemin étroit.




Ca m’a donné une de ces pêche de découvrir ce beau village. Tout y est si paisible.

Un ancien lavoir:

Le sceau en bois avec la grosse pierre dedans. Y préparent ils des tsukémonos ?
On arrive au sanctuaire shintô.




Et puis toujours ce beau panorama.



La fenêtre, en bambou et torchis, d’une ancienne grange.

Allons voir la rizière. C’est fin juillet. Les grains de riz ne sont pas encore bien formés.
Mais en fait je veux voir les grenouilles. Je n’en trouve pas !


C’est une région à neige! Partout on voit ces grosses spatules.


Je devrais un jour écrire un article sur la fameuse brouette japonaise.
Tous les détails de la vie quotidienne … Par contre comment font ils pour aller chercher les oignons mis à sécher … il faut une échelle ?

L’ancienne école du village.

Après les maisons simples de paysans on trouve une demeure chargée encore aujourd’hui de signes d’opulence.

Je suis pas sûr que avec la lumière les photos rendent bien.
Mais pour sûr c’est l’un des plus beaux villages que j’ai visités au Japon.
Ici, la voiture du prêtre bouddhiste du village.
Le petit bâtiment est utilisé par les pompiers (volontaires).



Et voilà on a fini notre tour et retour à la case départ.
On aurait voulu que cela dure des heures mais …. c’est tout petit … mais quelle belle promenade.

Pour rentrer on prend un chemin de montagne. Une heure sur la route sans voir personne. C’est la première fois que ça m’arrive au Japon. Par contre on a vu une dizaine de chevreuils. Y rencontrer un ours aurait été possible, car il y en a dans la région.
L’ours aurait il de son propre chef monté à l’arrière de notre camion ? L’aurions nous ainsi ramené à la maison ?
Pas cette fois ci en tout cas… peut être une prochaine fois.
Un Beau village le long de la Route n29
Ici je veux vous présenter un petit village dont nous avons fait la découverte dimanche dernier.
Juste au bord de la route nationale 29 qui traverse du nord au sud le Japon; plus précisément en connectant la ville de Himeji à la préfecture de Tottori au nord.
Route pittoresque car une grande partie du pays traversé est montagneux. on passe au pied du mont hyono qui fait 1500 mètres c’est quand même pas ridicule.
On a trouvé ce village vraiment par hasard, en passant en camion. L’étroitesse de la vallée perpendiculaire où il se planque nous a tout de suite intrigués.

C’est très mignon. Il y a quoi, trente maisons en tout ? Elles sont de chaque côté d’un chemin goudronné qui serpente et se hisse jusqu’au fond de la vallée.
Certaines maisons sont assez récentes mais le tout a beaucoup de caractère.
L’histoire de ce village est particulière: Ce sont des membres du clan Heiké qui chassés au 12è siècle sont venus se réfugier dans ce coin.
Leurs descendants vivent toujours dans ce village. Et il faut souligner que toutes les familles qui y habitent portent ce nom: heiké. J’ai vérifié en lisant les noms sur les maisons.
(dans notre village aussi il y a des descendants du clan des Heiké qui ont fuit à la même époque)
Si l’on va jusqu’au fond de la vallée on peut admirer un énorme rocher, sous lequel les ancêtres du clan heiké se sont réfugiés … Ils y ont creusé une sorte de grotte dont je n’ai pas pu trouver l’entrée et s’y sont cachés pendant vingt ans, dit on sur la pancarte.
Il faut imaginer tout celà: il n’y avait pas internet ni de playstation même pas amazon à l’époque; comment faisaient ils, au douzième siècle ?
… je plaisante … c’était certement très bien le 12è siècle, y a pas de raison.

Au fond de la vallée le chemin mène à l’ancienne caverne que les fugitifs de heiké ont creusée avec leurs dents.

L’endroit est absolument superbe et on croirait se diriger vers le gros arbre où Totoro aime faire la sieste l’après midi.
L’endroit est superbe et je me dis que ce serait féérique comme celà partout ailleurs si le Japon ne s’était pas lancé dans la plantation massive de cryptomères il y a cinquante ans! De la belle forêt comme celà on en mangerait.


Cette belle pancarte nous informe de la présence d’ours exhibitionnistes.
Ensuite on redescend et retourne sur le hameau.

Belle récolte d’ail.

J’adore ces villages tarabiscotés !
Et la présence de l’eau change tout.

Les fleurs blanches c’est du sarrasin (pour faire du soba). excellent engrais vert qui fixe l’azote.

Un escalier en pierre grimpe assez sec et mêne au sanctuaire shintô qui protège le hameau. A l’époque Heiké ce devait être un bon endroit pour s’y planquer et faire le guet.
Car la vue est bien dégagée.

Au dessus on distingue une bâtisse très modeste qui ressemble à un garage où l’on garde un motoculteur.

La région reçoit beaucoup de neige l’hiver. Enormément de neige.
Je tire la chevillette, et la bobinette choit.

En réalité cette bâtisse très modeste, c’est le sanctuaire. C’est la première fois que je vois un tel sanctuaire; aménagé ainsi tel une pièce d’habitation.
On redescend.


Mais je m’arrête pour admirer cette scène éternelle. Ce petit potager. Installé au pied d’un jizo. Et la vieille paysanne qui sous le regard protecteur de celui ci œuvre en silence.


Quelle belle promenade. La beauté de ce village; la patience et la tenacité de ses habitants me touchent.
Tout celà inspire le respect.
Mais c’est le moment de reprendre la route. mais d’abord; admirons ce beau camion tout neuf. Quelle belle couleur. Quelle classe.
Encore un beau coin !
Il suffit de se balader dans les campagnes un peu reculées, loin des industries pour trouver des villages magnifiques.
Encore un exemple: samedi nous avons fait un tour, dans une vallée plus au nord et avons fait la découverte de ce beau sanctuaire shintô.

Point de vue architectural, la construction est très simple; plus dépouillée et moins raffinée qu’ici.
Par contre l’endroit est absolument splendide, car on est tout de suite dans une atmosphère magique qui nous connecte aux mondes anciens des hommes et au monde immuable de la nature.

Le plus important c’est les arbres; sacrés, la construction du sanctuaire parait, somme toute; secondaire.


C’est pour ces expériences que je vis au Japon. Car ces moments, ces rencontres me touchent au plus profond. Ca résonne!

Approchons nous. Le shishi, le lion, monte la garde.



A l’intérieur de vieilles peintures sur des planches de bois. Cela semble très ancien.
Détail de la peinture de gauche. Elle date de Meiji (19è)

Admirer les détails des plumes et de l’écorce du pin sur la droite. On note aussi l’arc.

Celle ci date de Taisho. (début 20è). La scène est plus complexe. Les joueurs de tambour. Un joueur de cymbales. Des danseurs. Sur la droite on dirait un tengu. Qui est le personnage qui apparait dans la nuée bleue ?



Ici deux choses exceptionnelles:
un arc ancien.
Et une caméra de vidéo surveillance qui est dirigée vers le tronc des aumônes (par sur l’arc antique)

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