Tagué: temple bouddhiste
Update sur la BD et visite d’un magnifique village
Vos commentaires sur la bande dessinée
Vos commentaires sur la couverture de la BD ! Cela m’a fait super plaisir. Merci énormément!
1 je ne suis pas tout seul dans mon trou
2 et toutes les idées que vous avez, avec chacune et chacun votre sensibilité et approche…
Tout cela m’aide et aboutit à me donner une nouvelle idée pour la couverture … mais je veux attendre un peu, que tout se décante dans ma tête, avant de m’y remettre.
Pendant ce temps je fais plusieurs corrections dans la BD. J’ai encore neuf pages à revoir: refaire des dessins qui ne vont pas du tout, et revoir un peu les couleurs. A priori simple mais celà prend du temps. Le week end dernier j’ai pu revoir trois pages à peine.
C’est un travail de forçat.
visite d’un magnifique village
Mais nous prenons le temps aussi le week end de nous promener. Le mois dernier nous avons fait un tour vers le nord (encore) et nous sommes aventurés dans la préfecture de tottori.
Sur la carte, le petit village Kichijoji semble intéressant. Il est isolé et encaissé dans les montagnes. C’est quasiment un cul de sac, une route départementale le dessert par le nord, mais l’accès via le sud est réduit à des petits chemins de montagne. Nous y allons avec notre camion keitora qui est avec quatre roues motrices: aucun chemin de montagne ne lui résiste… C’est à quoi … soixante kilomètres de chez nous ?
Avant d’arriver à destination nous passons devant ce temple qui a été construit directement dans l’énorme cavité dans la montagne. Il y a t il des dentistes parmi les lecteurs ? Est ce que cette cavité ferait penser à une gigantesque carie ?

On est allés donc visiter ce village. Et nous n’avons pas été déçus. Il est recroquevillé sur lui même sur le flanc d’une montagne. Les maisons pour la plupart sont anciennes. Et serrées les unes contre les autres. Des petits chemins étroits où deux ânes ne passeraient pas donnent un sentiment de secrets et de mystères. Il faisait en plus un temps magnifique.
On arrive et cherchons un endroit où nous garer. pas évident vu l’étroitesse de tout. . Juste à côté une femme octogénaire est affairée dans son potager. Elle nous appelle et nous donne des magnifiques poivrons. Ca commence bien!

Rien que ça, c’est déjà superbe.

Noter le truc à chenilles qui permet de transbahuter des affaires jusque dans les champs situés sans doute plus haut dans les montagnes. A noter aussi l’état impeccable de la maison. Et les petites ouvertures dans les planches sous l’engawa qui permettent de garder les parties sous le plancher aérées.
Et voila ce que l’on voit quand on se retourne.

on prend le chemin étroit.




Ca m’a donné une de ces pêche de découvrir ce beau village. Tout y est si paisible.

Un ancien lavoir:

Le sceau en bois avec la grosse pierre dedans. Y préparent ils des tsukémonos ?
On arrive au sanctuaire shintô.




Et puis toujours ce beau panorama.



La fenêtre, en bambou et torchis, d’une ancienne grange.

Allons voir la rizière. C’est fin juillet. Les grains de riz ne sont pas encore bien formés.
Mais en fait je veux voir les grenouilles. Je n’en trouve pas !


C’est une région à neige! Partout on voit ces grosses spatules.


Je devrais un jour écrire un article sur la fameuse brouette japonaise.
Tous les détails de la vie quotidienne … Par contre comment font ils pour aller chercher les oignons mis à sécher … il faut une échelle ?

L’ancienne école du village.

Après les maisons simples de paysans on trouve une demeure chargée encore aujourd’hui de signes d’opulence.

Je suis pas sûr que avec la lumière les photos rendent bien.
Mais pour sûr c’est l’un des plus beaux villages que j’ai visités au Japon.
Ici, la voiture du prêtre bouddhiste du village.
Le petit bâtiment est utilisé par les pompiers (volontaires).



Et voilà on a fini notre tour et retour à la case départ.
On aurait voulu que cela dure des heures mais …. c’est tout petit … mais quelle belle promenade.

Pour rentrer on prend un chemin de montagne. Une heure sur la route sans voir personne. C’est la première fois que ça m’arrive au Japon. Par contre on a vu une dizaine de chevreuils. Y rencontrer un ours aurait été possible, car il y en a dans la région.
L’ours aurait il de son propre chef monté à l’arrière de notre camion ? L’aurions nous ainsi ramené à la maison ?
Pas cette fois ci en tout cas… peut être une prochaine fois.
2020
Le 31 au soir, hier, nous nous sommes réunis au temple du village.
L’association des ‘jeunes’ du village a installé devant le temple deux bûchers où un feu bien alimenté offre un peu de chaleur. Il y a des boissons. Des saucisses et de l’oden. Une radio diffuse de la musique. On peut faire sonner la grande cloche. Les enfants n’y vont pas de main morte.
Cette année il fait beaucoup moins froid se dit-on.
Les villageois arrivent en grappe, certains sont de retour de Tokyo pour les fêtes. On discute librement avec tout le monde. Oh là que tout le monde est zen. Me souviens quand j’étais venu au temple comme ça il y a 7 ans j’étais tout excité…
On est très calme, détendu.

Bonne année et meilleurs voeux !

Festival de Taishi (II)
C’est la suite de l’article de la semaine dernière sur le festival de Taishi. Ici nous découvrons une cérémonie religieuse qui a lieu dans le temple. (temple bouddhiste d’Ikuraga, ville de Taishi).

Les hommes sont vêtus en yamabushis. Guerriers de la montagne.

Le prêtre entonne une longue prière. Un rythme fascinant qui prend le coeur comme un blues. C’est le soutra du coeur ou hannya shingyou 般若心経
A visionner sur youtube une version électro

Ce rituel auquel nous assistons a lieu depuis 4 siècles.





Ensuite c’est un adulte qui avec un sabre dessine dans l’air le caractère du dieu. Ensuite il dit; hama 破魔 comment traduire … ‘destruction du démon’
Il répète le geste quatre fois, faisant face à chaque côté du bûcher … couvrant ainsi les quatre points cardinaux.

En même temps j’admire la beauté du camion, on le croirait neuf. Au contraire des banlieues françaises, on ne jette pas de cailloux sur les camions de pompiers ici…. Nous sommes dans un pays civilisé!




lorsque l’on s’assied pour une pause, dans les chemins de montagne. Il y en a un qui porte ce qui est à mon avis une peau de anaguma. Les autres ont une peau de chevreuil.









Don’t think, feel ! (Message du temple)
Un autre message du temple du village … lorsque le prêtre bouddhiste cite Bruce Lee:
かんがえるな!感じろ!
Justement, nous revenons d’une courte escapade à Kyoto. Nous y avons visité tôt ce matin le magnifique temple du sanjusangendo. Un endroit magnifique, hautement spirituel qui prend de l’intérieur et que je ne vais pas tenter de décrire maladroitement. Et mon épouse, après la visite, a dit:‘cette fois; j’ai compris qu’il ne faut pas tenter de comprendre dans la tête; il faut sentir’.
Message du temple #3
Je n’avais pas remarqué ce message affiché à l’entrée du temple bouddhiste du village. Il fait référence aux devoirs de vacances. :
On se dit quarante fois « oh ça je le ferai demain »,
que les vacances d’été seront déjà du passé
Message du temple
Devant le temple (bouddhiste) du village, cette pancarte, marquant l’année nouvelle.
Rock Punk, la liberté
Au Japon il n’y a pas forcément les cloisonements et les blocages auquels nous avons souvent été habitués. On ne craint pas le mélange des styles, ni le ‘mauvais goût’ qui peut en résulter.
Les interdits rapport à la religion sont également beaucoup plus lâches. En gros; dès lors qu’on ne met pas la cohésion de la société en question, rien n’est interdit.
Il en résulte une certaine liberté que je n’avais jamais goûtée jusqu’alors.
La liberté, nous l’avons vue à l’oeuvre dimanche soir au temple de notre village.
En effet. A l’invitation du temple bouddhiste du village; Endou Michirou est venu se produire en concert. Le concert a eu lieu dans le temple. Michirou; harmonica, guitare, et sa voix a tout donné. Ses belles chansons puissantes; sur la révolte; le sexe; la liberté et la souffrance.
Un spectacle magnifique qui s’est déroulé juste devant l’autel bouddhique. C’était assez surréel de voir ce contraste entre Bouddha qui appelle au détachement et Michiro Endou qui chante … celà nous a beaucoup dit sur l’ouverture d’esprit du prêtre notre ami et du village tout entier.
Amusant de voir aussi la foule héteroclite de 50 personnes dans le temple; avec les fans de toujours de Michirou qui ont fait le déplacement de 600 kilomètres pour le voir, et les habitants du village; venus de leurs potagers et de leurs montagnes.
Endou Michirou fut dans les années 80 une figure du rock punk au Japon. Il a formé un groupe, THE STALIN. Dissous depuis. C’est un peu le Iggy Pop du Japon. Son visage porte les marques de la drogue et des abus en tous genres, mais à 62 ans il a une pèche d’enfer et ses chansons respirent l’envie de liberté et la colère contre l’injustice et la bétise.
Voici une sélection de ses chansons sur Youtube.
Just Like a boy https://www.youtube.com/watch?v=r-aJenF-C-g
Le Blues de la Centrale nucléaire https://www.youtube.com/watch?v=fMEEjEKPU90
https://www.youtube.com/watch?v=r3OMoHX7qzA&list=RD228tBtgZK0rs0
La porte du paradis sur l’air de stairways to heaven https://www.youtube.com/watch?v=xaoYlxBG55M
2013
La tradition, ici au Japon, veut que l’on se rende au temple bouddhiste du quartier ou du village, et que l’on fasse sonner la cloche du temple 108 fois; avant le nouvel an.
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