Tagué: bouddhisme
Festival de Taishi (II)
C’est la suite de l’article de la semaine dernière sur le festival de Taishi. Ici nous découvrons une cérémonie religieuse qui a lieu dans le temple. (temple bouddhiste d’Ikuraga, ville de Taishi).

Les hommes sont vêtus en yamabushis. Guerriers de la montagne.

Le prêtre entonne une longue prière. Un rythme fascinant qui prend le coeur comme un blues. C’est le soutra du coeur ou hannya shingyou 般若心経
A visionner sur youtube une version électro

Ce rituel auquel nous assistons a lieu depuis 4 siècles.





Ensuite c’est un adulte qui avec un sabre dessine dans l’air le caractère du dieu. Ensuite il dit; hama 破魔 comment traduire … ‘destruction du démon’
Il répète le geste quatre fois, faisant face à chaque côté du bûcher … couvrant ainsi les quatre points cardinaux.

En même temps j’admire la beauté du camion, on le croirait neuf. Au contraire des banlieues françaises, on ne jette pas de cailloux sur les camions de pompiers ici…. Nous sommes dans un pays civilisé!




lorsque l’on s’assied pour une pause, dans les chemins de montagne. Il y en a un qui porte ce qui est à mon avis une peau de anaguma. Les autres ont une peau de chevreuil.









Relire l’Archipel
Je relis l’Archipel du Goulag. Quel livre prenant.
Et cette page magnifique. Qui à mes oneilles sonne comme du Saint François d’Assise.
Et possédez le moins de choses possible; de façon à ne pas avoir à trembler pour elles!
N’ayez pas de bottes neuves, pas de chaussures à la mode et pas non plus de costume pure laine; de toute façon, ils seront volés, confisqués, escamotés, échangés, que ce soit dans un wagon de prisonniers, dans un fourgon cellulaire ou lors de l’admission dans une prison de transit. Si vous donnez tout sans combattre, l’humiliation empoisonnera votre cœur. Et si vous résistez, vous vous retrouverez dépouillé et la bouche ensanglantée.
Ne possédez pas! N’ayez rien! nous ont enseigné Bouddha, le Christ, les stoïciens, les cyniques. Pourquoi n’entendons nous pas, nous les avides, ce si simple sermon ? Ne comprendrons nous jamais que c’est en possédant que nous perdons notre âme ?
A la rigueur, laissez un hareng -salé- tiédir dans votre poche en attendant la prison de transit, pour ne pas être obligé à mendier à boire ici. Mais le pain et le sucre que l’on vous a donnés pour deux jours, mangez les en une seule fois. Ainsi personne ne vous les volera. Et vous n’aurez pas de soucis.
Soyez comme les oiseaux du ciel !
En revanche ayez ce qu’il est toujours possible de transporter avec soi: la connaissance des langues, des pays, des hommes. Que votre mémoire soit votre unique sac de voyage.
Retenez tout! Enregistrez tout! Seules ces graines amères auront peut être la chance, un jour ou l’autre, de lever.
Don’t think, feel ! (Message du temple)
Un autre message du temple du village … lorsque le prêtre bouddhiste cite Bruce Lee:
かんがえるな!感じろ!
Justement, nous revenons d’une courte escapade à Kyoto. Nous y avons visité tôt ce matin le magnifique temple du sanjusangendo. Un endroit magnifique, hautement spirituel qui prend de l’intérieur et que je ne vais pas tenter de décrire maladroitement. Et mon épouse, après la visite, a dit:‘cette fois; j’ai compris qu’il ne faut pas tenter de comprendre dans la tête; il faut sentir’.
Le sanctuaire de l’arbre sacré
Ce matin il neige encore et toujours. Vais voir l’arbre sacré, sa branche arrachée et tombée dans la rivière. Repérage pour quand je pourrai revenir avec ma tronçonneuse pour dépecer le bois en des morceaux transportables.
Au pied de l’arbre sacré donc il y a un sanctuaire. C’est une petite construction. Qui a été entièrement refaite il y a deux ans je crois.
A l’intérieur il y a des jizos de pierre. Je fais coulisser la porte et jette un coup d’oeil.
Un banc de chaque côté et un petit autel; avec cinq jizos, tous de taille différente. Deux bouquets de fleurs. Des offrandes (des mandarines). Et tous les ustensiles utiles pour la prière.
Au dessus des jizos, une planche de bois avec ces caractères えんめいじぞうそん 延命地蔵尊 Jizo de longévité.
La même ambience et tranquillité reposante que dans une chapelle à la campagne.
Dans cette petite pièce il y a persistante une odeur d’encens. Il y a donc quelqu’un qui vient prier ici régulièrement me dis-je.
Juste à cet instant arrive monsieur U. Il a toujours un beau sourire d’enfant. On se connait bien.
Il explique qu’il vient prier ici chaque matin.
Monsieur U explique qu’avec l’argent collecté dans le tronc, une somme importante, il a fait tout refaire par un charpentier de la ville voisine. C’est de la très belle ouvrage.
Chevilles. Poutres en cryptomère. Colonnes en cyprès. On regarde chaque détail de la construction et c’est super chouette me dis-je que monsieur U ait pris la peine et la responsabilité d’organiser tous ces travaux.
L’idée me vient, à écrire ces lignes, que je ferais bien de glisser un petit billet dans le tronc du sanctuaire, puisque j’ai l’honneur de pouvoir découper cette gigantesque branche, pour Calcifer notre poêle à bois.
Balade (temple sekizou-ji)
Dimanche. Promenade en voiture. Villes de Sasayama et Tanba, à 80 km à l’ouest de Osaka.
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