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Se retirer la m… de la tête

Et oui ça, la merdouille ne manque pas !

TV, news, réseaux sociaux, publicités; médias, youtube, politiques … et le risque c’est que toute cette merdouille s’accumule dans la tête et nous entartre les neurones …

Pour garder tête claire et préserver sa santé mentale il est nécessaire de, régulièrement, faire le ménage et se débarrasser….

Voici mon deuxième dessin; style ukiyoé.

Je me suis bien amusé à le dessiner mais peut être que je vais essayer de le réorganiser un peu …

Suivant le conseil de Pierre, j’ai ajouté une texture pour imiter la texture du papier. Qu’en pensez vous ?

Texte japonais (dans la bulle en haut à droite)

頭の中は ゴミ何よくたまるので そのゴミを押し出そう

Comme la merdasse a tendance à s’accumuler dans ma tête (ou nos têtes) débarrassons nous en!

Dans les détails (the devil is in the details, comme on dit) kicecodi (lecteur ou lectrice) a bien reconnu l’actuel président français… peut-être que je lui ai donné un trop grand nez … faudrait-il que je le rabote ?

Mais les politiques japonais ne sont pas en reste même si c’est presque illisible à cette échelle… le texte lu par un journaliste à la TV étant emprunté d’un discours récent du premier ministre japonais actuel. une vraie soupe où dans la même phrase on parle défense et réchauffement climatique ….

En fait pour revenir au propos, il est bon de se focaliser sur ce que l’on peut influencer ou contrôler (même partiellement) soi-même. Et il est bon aussi même si l’on se garde informé de ce qui se passe de justement faire le ménage dans sa tête …. et de ne pas s’encombrer de toutes ces infos extérieures, non seulement elles prennent de la place mais aussi elles peuvent perturber nos émotions et par les temps qui courrent, à moins de vivre en Argentine, être super anxiogènes.

Restons zen et gardons la sérénité….

Récolter des ginnans

Ginnans, ce sont les petites boules jaunes vertes que vous avez peut être déjà mangées dans un restaurant de type izakaya.

Techniquement ça n’est pas un fruit, mais disons que c’est la noix du fruit du ginkgo. Cet arbre souvent majestueux que l’on nomme en japonais ichou. (se lit itcho).

le ‘fruit’: ginnan 銀杏

l’arbre: ichou 銀杏 ah oui les deux mots s’écrivent avec les mêmes idéogrammes ….

Ce matin nous allons récolter des ginnans avec mon ami S. Il fait un temps magnifique. Comme vous pourrez le constater le processus de retirer la pulpe du fruit se fait en plusieurs étapes et prend beaucoup plus de temps que la récolte en elle même!

Voici la vidéo !

Ce ginnan c’est assez bon. Un peu d’amertume. Pas sans l’accent de noisettes. Mais plus que le goût à mon avis c’est la texture qui est d’intérêt. Et la chose en elle même.

Mais le ginnan contient des neurotoxines. Une consommation assidue, ou excessive peut conduire à des pertes de conscience, ou même la mort. Des décès ont en effet été rapportés pendant les périodes de disète au cours de la guerre.

Mais il faut aussi considérer que ces arbres font partie des espèces végétales les plus anciennes, puisqu’ils ont précédé les dinosaures de 40 milions d’années … quelle invitation au voyage (dans le temps). quelle dimension poétique !

Un triton dans l’eau

Un animal que nous apercevons malheureusement souvent écrasé sur les routes du village c’est le imori ou triton (à ventre de feu).

J’avais fait un article jeu avec des tritons cachés dans une flaque d’eau… c’est ici.

Dans un coin du jardin mon épouse a assemblé une dizaine de bassines où elle élève des petits poissons médakas. C’est un plaisir d’aller s’y asseoir (j’ai posé une grosse pierre pour s’y poser le popotin) et observer les poissons.

Y a pas que les médakas, les grenouilles raffolent des ces bassines pleines d’eau (bouffent elles les médakes c’est très possible) , et donc on observe les grenouilles aussi.

Plus rare, la présence des tritons à ventre de feu. Ils arrivent à grimper dans les bassines …

J’essaie d’en filmer un, dans l’eau … voici le résultat.

Tondo de 2020

Cette année aussi nous avons fait le tondo, avec les gens du village. Tondo de 2019 Tondo de 2016 Tondo de 2015

Donc on se retrouve pour faire brûler un énorme tas de branches etc.

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Purification en début d’année. Cette année il y a peu de monde. Les plus jeunes (les moins vieux), pompiers volontaires, sont d’astreinte.

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Le grand bûcher réchauffe bien ce dimanche matin. Mais où est passé l’hiver ? Pas encore la moindre neige cette année. Et si les matins sont froids, les journées sont très douces. Je questionne les plus anciens, 80 ans, personne n’a connu un hiver aussi doux ! On se croirait au printemps. Normalement on devrait se peler un peu les c….

Tout cela est inquiétant.

Le bûcher se consomme devant nous. On sort les bières. Les bouteilles de shochu.

Le sujet de Carlos Ghosn revient dans les conversations.

On discute aussi de yumemakura. Yumemakura: contraction de yumé (rève) et de makura (oreiller) et qui désigne un rêve au cours duquel apparait un défunt ou un esprit.

Un voisin avec les braises du bûcher se fait cuire un petit gâteau de riz (mochi). Il fait griller des petits poissons, et réchauffer du saké. La simplicité de cette combinaison. Saké. Poisson. Riz. Cette simplicité me frappe. Quelle beauté me dis-je.

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Faut être fort voyez vous pour arriver à un tel niveau. Une personne ordinaire aurait amené des chips ou des cacahouètes.

Savoir s’arrêter à l’essentiel.

Pour finir, ‘taifu’ de Happy End. (From the 1972 Kazemachi Roman album)

Relire l’Archipel

Je relis l’Archipel du Goulag. Quel livre prenant.

Et cette page magnifique. Qui à mes oneilles sonne comme du Saint François d’Assise.

 

Et possédez le moins de choses possible; de façon à ne pas avoir à trembler pour elles!

N’ayez pas de bottes neuves, pas de chaussures à la mode et pas non plus de costume pure laine; de toute façon, ils seront volés, confisqués, escamotés, échangés, que ce soit dans un wagon de prisonniers, dans un fourgon cellulaire ou lors de l’admission dans une prison de transit. Si vous donnez tout sans combattre, l’humiliation empoisonnera votre cœur. Et si vous résistez, vous vous retrouverez dépouillé et la bouche ensanglantée.

Ne possédez pas! N’ayez rien! nous ont enseigné Bouddha, le Christ, les stoïciens, les cyniques. Pourquoi n’entendons nous pas, nous les avides, ce si simple sermon ? Ne comprendrons nous jamais que c’est en possédant que nous perdons notre âme ?

A la rigueur, laissez un hareng -salé- tiédir dans votre poche en attendant la prison de transit, pour ne pas être obligé à mendier à boire ici. Mais le pain et le sucre que l’on vous a donnés pour deux jours, mangez les en une seule fois. Ainsi personne ne vous les volera. Et vous n’aurez pas de soucis.

Soyez comme les oiseaux du ciel !

En revanche ayez ce qu’il est toujours possible de transporter avec soi: la connaissance des langues, des pays, des hommes. Que votre mémoire soit votre unique sac de voyage.

Retenez tout! Enregistrez tout! Seules ces graines amères auront peut être la chance, un jour ou l’autre,  de lever.

 

Qu’est ce que le luxe…. (café)

On essaye de vivre simplement. De garder les pieds sur terre.

J’aime bien boire du café le matin et depuis notre déménagement à la campagne je commande régulièrement du café à une petite boutique de Tokyo; Mammoth. J’aime beaucoup le mélange qu’ils ont habilement baptisé chocolat … moi qui suis un fou de choco aussi…

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Mais cette question me titille: je souhaiterais être  comme un (vieux) sage qui vit dans sa montagne dans la plus grande simplicité (et qui fait du kung fu avec sa tronçonneuse) mais en même temps je me fais livrer du café de Tokyo à 600 kilomètres à l’Est … c’est pas trop un truc de bobo ça ?

Faisons le calcul.

Le mélange chocolat de Mammoth, 500 grammes de café en grains, coûte 2000 Yens.

Pour me faire une belle cafetière, à peu près 800 ml, je mouds 20 grammes de grains.

Donc la poche de 500 grammes va durer 25 journées et ma dose de café revenir à 80 Yens par jour soit 10 Yens par 100ml de caoua.

Si je compare à ces cafés en canette que l’on trouve dans les distributeurs automatiques au Japon … pour 100 ou 120 Yens … ces canettes qui font 180 ml …

Le café en canette est beaucoup plus onéreux; 66 Yens par 100 ml … Six fois plus que mon café. (certes je dilue mon café et augmente le dénominateur, mais c’est comme ça que je le bois)…

Que dire du café de Starbux; où un drip coffee coûte 300 Yens pour 240 ml soit 125 Yens par 100 ml. Douze fois plus!

C’est pas comparable c’est sûr, dans le starbux on paie pour l’emplacement et les dix minutes d’attente, le sourire de la jeune fille a la caisse et le gobelet en papier avec couvercle en plastique…

Ce que j’en retiens cependant, c’est que mon café que je commande de Tokyo est un luxe …  qui est très bon marché … et me fait en fait économiser des sous.

OK. C’est une démarche comptable me direz vous, mais le coût élevé du café de Starbux ou de la canette n’est pas fortuit, et est le produit d’une longue chaîne de valeur:

Les 300 Yens du café Starbux contiennent des $ pour le local, je n’en ai pas besoin, il y a des $ pour le marketing je n’en ai pas besoin, il y a des sous pour payer le CEO, je n’en ai pas besoin, il y a des sous pour la déco et la zizik, je n’en ai pas besoin. Le café de Starbux coûte certainement moins que mes 10 yens au départ, mais avec toutes ces choses dont je n’ai pas besoin, passeque moi je veux seulement boire un café, quitte a me le préparer moi même, ça finit par faire les 125 Yens …

Dans mon calcul je n’ai pas pris en compte le coût du filtre à café mais là je pourrais faire autrefois comme cet oncle Raymond des Pyrénées qui utilisait une vielle chaussette.

C’est lui, Raymond, qui était le vrai vieux qui vivait dans ses champs et la plus grande simplicité. Y a encore du boulot.

 

 

10 règles pour la longévité

Notre bon ami, charpentier, restaure une vielle maison dans le village.

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Je vais le voir; on discute pendant la pause. Il fait encore chaud aujourd’hui. C’est une belle maison, au toit de chaume; recouvert de tôles peintes en noir.
On ne fait plus de maison comme ça !
L’arrangement de la maison est très simple. Les gens qui viendront vivre ici seront heureux. La simplicité de la maison, faite de bois; de paille et de terre, inspirera le bonheur de vivre à ses prochains habitants. On ne peut qu’être super zen dans une telle maison ! Car même à l’intérieur, on n’est pas renfermé … Même sous le toit … on est sous le ciel …

D’ailleurs …. quelle étrange coïncidence .. bonheur et simplicité ?

Sur un mur, un poster jauni par les années prodigue des conseils pour s’assurer une bonne santé et vivre bien et longtemps.

Les dix règles pour la longévité.

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Traduction;

La cinquantaine et la soixantaine; si c’est une fleur c’est un bourgeon
Soixante-dix et quatre-vingt, c’est l’âge du travail
Et si à quatre-vingt dix on vient te chercher, 
dis leur d’attendre jusqu’à ce que tu aies cent

Les dix principes de la santé et de la longévité

Peu de viande; beaucoup de légumes
Peu de sucre, beaucoup de fruits
Peu d’excitation; beaucoup de sommeil
Peu de soucis, beaucoup d’action
Peu de vêtements chauds, beaucoup de bains

Peu de sel, beaucoup de vinaigre
Manger peu, mastiquer beaucoup
Peu de colère, beaucoup de rire
Peu d’égo, beaucoup d’aide
Peu de voiture, beaucoup de marche

 

Voilà. Tout est dit, non ?

A handmade life

Je viens de finir A Hand made life – in search of simplicity de Wiliam Coperthwaite.

Un livre remarquable.
En voici quelques extraits.
ISBN 978-1-933392-47-9
http://amzn.com/1933392479

p.14
if it is true that folk wisdom is our basic wealth, the chief insurance of a culture’s worth, then we are nearly bankrupt. Traditional knowledge is disappearing at an accelerating rate, as the creations of local craftspeople are replaced by factory made products, who are not designed with a concern for the improvement of human life but merely for profit. We need to be collecting as many examples of the old knowledge and skill, before they are forgotten and lost forever.
p.22 what is beautiful is easier to live with and care for. If we had fewer things and more meaningful ones, our homes and towns would be less cluttered, less ugly, and more peaceful. Our surroundings have a direct relationship to how tired we get and how happy we feel.
p.24 there are many unnecessary things in our daily lives that take up the largest part of our visual space.
p.25 We must learn to see beauty in our neighbors living well.
p.25 We need to build a society in which everyone wins. Losers are not good for business. the cost of having so many losers is tremendous in term of happiness, in $ of healthcare, famine relief, prisons (…) in wasted human potential.
p.25 true beauty must be as pleasing to the mind as to the eye.
p.27 When we look at total cost to society of buying a car, we may start searching for a vehicle made through a more beautiful form of production.
p.28 Life should be a search for harmony -not a battle, not a challenge- neither domination nor contending with nature but seeking harmony (…) We need to surround ourselves with things made with care and affection.
p.34 Work, to some, suggests drudgery -prostitution in order to earn a living- something one must do. For others of us, this is a gross misuse of the term: we believe that work is the productive and creative activity that makes human life possible.
p.36 Work is no misunderstood. The prevalent attitude toward hard work is that it is a necessary evil and that, while perhaps its burdens ought to be shared -done out of duty- works is definitively not an experience to be enjoyed. Many people learn to accomplish obligatory tasks well, at least efficiently; they dutifully do their share of labor to meet personal or family needs. Yet they consider bread labor less important than art, thought, research, or « creative » activities.
I protest. Bread labor is a primary activity of life, equal to or above these other pursuits in importance. What if we have been on the wrong track ? What if work, including the meeting of mundane needs, were to be recognized as an essential tool in understanding ourselves and our world ? What if we were to see that creativity, to be valuable and not merely dilettante, must be rooted in work ? Without labor, our way of life would not exist.
p.37 We all agree that slavery is wrong.Isn’t it equally wrong  to sell oneself ? Employers make it easy. pleasant working space, interesting companions, large salary, pension and insurance plans, short hours, long holidays, stock options, bonuses, (…) But this is not work that you feel good about doing -work that you do only for the pay and the benefits- it remains prostitution.
p.43 Those who feel « the need to get away » with vacations and retirement have not had the joy of finding the right job. Productive leisure is more satisfying than non productive leisure.
p.46 The story goes that Paden Powell got the idea from the boy scouts from seeing a crowd of people watching a soccer match. He suddenly realized  that the crowd should be  playing rather than watching.
As people, we live vicariously much of the time, we watch someone else’s drama, sex life, ball games etc. or listen to someone else’s music. Instead of vicarious ball games, how about a real gas of split wood -or plant garden- or catch a porcupine for supper ?
p.48 Good schooling and good teaching can be delightful, and can aid greatly in someone’s advancement, they are not fundamental to education: learning is.
p.50 out of fear of misusing children, we have deprived them of the opportunity of doing real work. the work of most adults is hidden rom the children. even worse, most of the adults they meet do not enjoy their work. As a result of this coercion, and the corresponding lack of opportunities for fully applied imaginations, is it any wonder that kids turn for their thrills to stimuli that are antigrowth and antisocial ? Kids need to see productive work being undertaken by those around them and to be given an opportunity to take part at an early age. Useful work as a learning tool has largely been ignored by our educational system. Not only do students learn in the doing of the work but also grow in emotional stability as they see the work of their hands being of use to others. For example, while the family is gathering and stacking firewood for winter, encourage children to make stake of their own. Then, at Christmas, use only wood from those stacks, letting the children see try directly that their work is keeping the family warm.
p.69 In modern parlance, WE TEACH WHAT WE ARE. The art of living is the most important of the arts. All others derive from this. Without the vision of a beautiful life, the other arts are incomplete. Which is more important ?? beautiful things ? or beautiful life ? We need vigilance if these two outlooks  are not to compromise on another, for instance, wanting to live a more violent life while holding a violent concept of beauty.
p.71 We teach children brutality with the media, with « histories », with toys and with military training. We feed them a steady diet of violence in their most formative years and expect them to grow into gentle, sensitive, loving adults. It simply can not be done. the violence of wars and urban rioting is minor compared to the scale of the violence that goes on every day in the lives of small children. We destroy creativity, spontaneity and confidence, we stifle curiosity, sensitivity and a sense of wonder, we kill love.
p.71 we use « primitive » to refer to a culture that we consider to be un civilized and also use the term for someone who is violent or brutal. Yet some allegedly primitive cultures have very little violence – for example the Lapps, Eskimos- while many civilized cultures are often engaged in wars of annihilation – Rome, Germany, US. We cal ourselves civilized though we spend more on weaponry than any other society has ever done. This hypocrisy, a form of self deception, is dangerous. Hypocrisy keeps us from trull knowing ourselves, the first stage in growing to individual and cultured maturity.
p.74 If I fell so concerned about others forms of life, why am I not a vegetarian ? Somehow I have never been able to take the anthropocentric prosition of putting animal life on a higher plane than plant life by eating plants and refusing to eat animals. From there it is easy to set human up as the highest of the animals, which seems a dangerous step to take (…) it is painful to choose to destroy anything -plant, animal, living or non living- but life demands destruction. We  plants and animals are all interdependent. We take away and give back. The least we can do is not to wastefully destroy, to use as little as need to be, and to cultivate a reverence for all things, then to ask that our remains be gratefully returned to the cycle.
p.75 We should use whatever we use with reverence, with concern for its nature, beauty and spirit.
p.76 We show ignorance of our kinship with nature by our burial practices. Are so afraid of becoming one with the earth that we need to fill dead bodies with poisons and seal them away in caskets to slow their return to the soil ? To deny our nature in this way demonstrates a fundamental insecurity and lack of appreciation for life and its cycles. How much more beautiful it would be to ease the body’s transition to compost, in the process helping the earth’s green carpet to bloom.
p.80 The finest gifts depend on thoughtfulness, sensitivity, knowledge, and caring. Not on the material wealth of the giver (). A more generous way of defining wealth requires rethinking many aspects of our lives: our dress, our homes, our way of living. Rather than rare paintings and China, why not fill our homes with the presence of joy, evidence of the search of wisdom, and signs of caring ?
p.82 fashion is a device to separate fools from their money, a snare to enrich merchants and producers. rather than being a follower of expensive fashion, why not be leader in simple fashion ? Be clothed in purpose, clarity and kindness, and dress in a way that makes the best use of the world’s supply of materials.
p.83 violence is rooted in insecurity and want, and simplicity in living addresses both of these ills. (…) the simpler something is to make, the more easily it can be replaced and the less wear dependent on special skills, materials, or markets. Simplicity is not just a matter of doing more with less, or spending less, or using less of the world’s resources, it is a matter of freedom.
p.84 The home you invest your time, energy and money in should be the one you prefer esthetically.
p.85 we are accustomed to thinking in game terms, of winning and losing, We need to develop a philosophy of life in which there are no losers, a world where everyone can win.
p.92 simple living is less violent and less exploitative. when we live in complexity, our needs are so great in terms of energy and material goods that we live at the expense of others. as we simplify our homes, our clothes, and our eating habits, not only is less work needed to supply us but also less effort to maintain our way of life as well.
 p.108
     We live in a world where the word « education » does not mean learning but schooling. « Civilization » does not mean cultivation and culture but rather nation states spending astronomical amounts of wealth on preparation for war.
« Food » does not mean nourishment but an endless array of substitutes, adulterants, preservatives and growth hormones. « Shoe » does not mean foot wear but foot ornament. And « Freedom » does not mean liberty but wage slavery, welfare, and prostitution of labor.