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Après le 11 Mars il y a dix ans
Nous vivions à Tokyo.
C’est le lendemain du 11 Mars un jour après le tremblement de terre et le tsunami que les réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima ont commencé à partir en couille et font leurs meltdowns. (en réalité le partir en couille a commencé illico mais c’est le lendemain que j’en ai entendu parler). Puis on voit à la TV les réacteurs qui explosent; un à un.
Très difficile à ce moment de comprendre ce qui se passe. Jusqu’à un certain moment gros naif que je suis je me dis que les choses vont rester sous contrôle et que le gouvernement …. blah blah blah . C’est une intervention du premier ministre japonais le lundi qui suit qui me convainc du contraire et là je me dis ok il fait ce qu’il peut mais c’est hors de contrôle; on sait pas où ça va tout ça, faut prendre de la distance et se mettre en sécurité.
Bien sûr je dis ça alors qu’au même moment il y a des centaines de milliers de personnes dans les régions frappées par le tsunami qui ont perdu des proches et leurs maisons, mais c’est comme ça …
Et donc nous partons d’abord à Osaka, 600 kms à l’ouest. L’hotel à Osaka est plein de Français; des expats la plupart; leurs boites les rapatrient vers la France ou Hong Kong (la rumeur dit que tous les employés d’Areva japon très bien informés bien sûrs de la situation se sont tous barrés à Hong Kong = et ils ont bien fait).
Puis nosu partons aux US: j’avais justement un business trip prévu dans les semaines qui venaient pour travailler sur les budgets et mon boss d’alors nous rapatrie tous les 3 aux US où nous restons alors trois semaines; le temps de voir les choses un peu se décanter. Ca nous a bien aidé.
Trois semaines plus tard nous sommes de retour à Tokyo; les choses dans leur apparence sont retournées à la normale. Mais au fond tout a changé… notre fils n’ a alors que 7 ans. Rester à Tokyo l’expose t il à un danger ? Voilà la question que nous nous posons.
On Reprend le train train à Tokyo, au même moment il y a tant de malheureux plus au nord, et aussi les employés de Tepco qui essaient de refroidir et de colmater les réacteurs. Ils s’exposent à un tel risque. Dans les médias on voit des montagnes de mensonges et de désinformations; la vérité est si laide; elle ne peut être dite.
Les enfants et la vérité sont les premières victimes des guerres.
Tout celà je l’ai plus tard bien montré dans ma bande dessinée Tout Ira Bien.
Il faut ajouter que un mois avant le tremblement de terre nous avions emménagé dans une maison que nous avions achetée…. Quitter Tokyo … alors qu’on avait mis toutes nos pépètes dans cette maison … avec un gros emprunt à la banque… alors que tout semble normal ? Comment juger, s’il l’on peut rester … s’il vaut mieux partir … Nous sommes bloqués.
Les infos de l’ambassade française sont rassurantes. Mais …. il y a des intérêts politiques et économiques importants bien sûr et une collaboration considérable dans le domaine du nucléaire.
Les choses sont claires; les gouvernements … gouvernent… Ils ne sont pas omnipotents. Leurs capacités sont très limitées. Les marches de manoeuvre sont quasi nulles. Bien sûr si ils peuvent le faire ils vont tenter de protéger les populations mais dans de tels cas; de catastrophes majeures … ils peuvent pas faire grand chose et attendre quoi que ce soit de leur part est une grave erreur. Il revient à chacun de se protéger et de faire le nécessaire.
A tokyo un spécialiste de la criirad (Bruno Chareyron ?) fait une conférence. On va voir bien sûr.
Of course je visionne sur youtube tous les documentaires disponibles. Tout sur Chernobyl. Tout sur les essais des bombes. Tout sur les mines d’uranium. Tout ! On essaie de comprendre.
J’essaie de trouver un compteur geiger, très difficile à trouver sur le net. Ruptures de stock mondiale. Je donne un coup de fil à la criirad en France.
Une personne super aimable me répond je me souviens plus des détails mais elle m’envoie un compteur radex. Nous commençons à mesurer un peu partout; c’est passionnant tout ça ! On remarque des chiffres plus élevés au niveau de l’écoulement des gouttières autour de notre maison. Il y a eu donc des retombées suite aux explosions des réacteurs.
A Tokyo je déjeune avec une connaissance, un Russe qui s’est fait l’importateur exclusif au Japon de radiodétecteurs russes. Il me raconte comment il est allé visiter les fabricants Russes au milieu de la Sibérie. Une histoire extraordinaire, franchement. Il a dû gagner plusieurs millions de dollars c’est sûr avec ce business. Il me dit acheter toute sa bouffe à Costco (importée des US) et manger le moins de choses possibles du Japon.
Bien sûr le risque alors c’est dans les aliments. Car tout a été contaminé. Et chaque jour dans les journaux on découvre l’ampleur: les égouts sont contaminés et regorgent de césium. Les forêts sont contaminées. les sangliers sont contaminés. Le pollen des arbres est contaminé. La terre est contaminée. Les rivières sont contaminées. L’eau du robinet est contaminée. Le thé est contaminé. Les champignons. Le riz. Les poissons. Que mangent les vaches et les cochons ? La Russie arrête d’importer des voitures japonaises d’occasion; désormais radioactives … Bien sûr il y a toujours un spécialiste ou un professeur; directement sorti du cul du monde, qui va affirmer à la tv que le niveau de contamination mesuré est ‘dans les normes’. Les spécialistes; ça s’achète …
Avec Manu mon ami on se dit ok on va faire comme les punks à chien; se nourrir exclusivement de bière et de cacahouètes … Mais alors mon fils de 7 ans … pour la bière ….
Bref nous tournons en rond ainsi pendant un an. Il nous a fallu un an pour arriver à la conclusion de quitter Tokyo et sa région.
Les gens ont réagi de différentes façons vous savez. Les personnes les plus sensibles au sujet de la contamination radioactive sont parties tout de suite. en laissant tout derrière elles; D’autres, sont restées. La majorité je crois n’était pas vraiment inquiétée et a simplement continué son chemin. Je pense que les Japonais n’ont pas vraiment été sensibilisés à Tchernobyl, en 86. C’est loin. Et puis il y a l’image trompeuse de Hiroshima et de Nagasaki, car la vie y a repris et je crois que beaucoup faisaient l’analogie avec ces deux villes alors que les choses sont très différentes: Une bombe atomique c’est fait pour tuer le plus de monde possible très rapidement tandis qu’une centrale nucléaire qui explose va tuer beaucoup de monde aussi mais sur plusieurs dizaines d’années à petit feu. C’est pour celà qu’il ne faut pas comparer.
Mais bon rester à Tokyo pour nous c’était accepter le mensonge général du circulez y a rien à voir et partager une certaine culpabilité. J’ai fait analyser un échantillon d’urine de mon fils (à l’époque des essais atomiques atmosphériques dans les années 50 et 60 on détectait d’importants niveaux de césium dans l’urine des populations) on n’a rien trouvé ouf.
Et puis c’est l’analyse comparative de la pollution au césium de la terre de notre jardin à Tokyo et de la terre du jardin de mes parents en France qui nous a décidés à partir.
J’avais demandé à la criirad ce qu’ils pensaient de la concentration de césium mesurée dans notre jardin à Tokyo (cesium 134 …..85bq/kg cesium 137……129bq/kg). Ils avaient confirmé que ce n’est pas une valeur alarmante (compris dans les normes pour les aliments): bonne nouvelle pour tous les habitants de Tokyo et de la région.
Néammoins; le rapport de 10 entre ce que nous mesurions à Tokyo et le jardin de mes parents nous a décidé à partir. Vous voyez; pas vraiment une décision ‘scientifique’ mais nous avons alors suivi notre instinct.
Partir … nous ne voulions par partir pour fuir … on fuit mais on fait quoi; après ? Partir devait donc être un nouveau projet, une vie nouvelle, plus en phase avec notre nouvelle vision du monde; post Fukushima. Vivre à la campagne s’est imposé.
Un mois plus tard nous trouvions notre future maison dans l’ouest du Japon. Notre village ! Nous faisons le même test de concentration de césium sur de la terre prélevée autour de la maison (aucun césium de détecté) puis je dis à mon chef d’alors que je vais m’éloigner du bureau: aucun problème me dit il en s’allumant une cigarette; c’était une lucky strike.
Progrès de la BD Histoires Naturelles
Histoires Naturelles est un nouveau de projet de BD inspiré de notre vie à la campagne ici au Japon, dans notre village. Comment nous avons décidé de quitter Tokyo et de commencer une nouvelle vie à la campagne. Comment nous avons trouvé notre maison, fait les travaux etc … Et puis toutes nos découvertes … dans le village … la forêt … les animaux … les voisins … la nature … les nouveaux amis que nous avons rencontrés etc.
Ça n’est pas ma première BD, j’ai également écrit Tout Ira Bien, une fable politique post accident nucléaire.
Je fais tout à l’ordinateur (PC), avec le software CLIP STUDIO PAINT et une tablette Wacom.
Écrire une BD, en tant qu’amateur est un travail de longue haleine. L’idée est venue en 2015 lors de la découverte d’un squelette de chevreuil dans notre montagne. Mais c’est en 2017 que je finalise une bonne partie du scénario et des brouillons.
Aujourd’hui on est en octobre 2018 et 27 pages sont dessinées. Je suis à peu près à la moitié.
J’ai eu de longues périodes d’arrêt!: blocage au niveau du scénario ou du dessin, ou bien trop chaud l’été, ou encore trop de boulot par ailleurs et quand je suis trop fatigué ou stressé je me lance dans des parties de jeu vidéo qui me bouffent les soirées …
La depuis septembre je suis dans une bonne période et j’arrive à passer une heure et demie chaque jour, le soir, sur la BD …
Le brouillon tel qu’il était en mars 2017
Depuis, j’ai pas mal progressé. Les pages colorées sont complètes à 95 pour cents. J’ai fait les dessins jusqu’à la page 28. Si tout tient en 62 pages …
Voici le détail du progrès …
Sur ce blog j’ai publié quelques pages déjà… Les voici:
La page 1 avec le métro boulot dodo à Tokyo.
La page 2 ou comment on décide de partir vivre à la campagne.
La page 3 où l’on part chercher une maison à la campagne. Cette page a depuis été modifiée !
La page 11 sur notre voisine Madame ‘Riki’. Depuis elle est décédée et j’ai racheté sa maison.
Voilà ! Quoi qu’il en soit, pouvoir travailler sur un sujet créatif, où l’on peut donner libre cours à la fantaisie, faire des petits dessins avec des jolies couleurs, fait beaucoup de bien.
Avec les cryptomères (et Claudel)
Samedi. Hier. On part à 5 heures du matin. Destination, une petite vallée à 30 km au nord de chez nous.
La vallée est presque inhabitée. Recouverte de forêts de cryptomères plantés là il y a 40 ans, comme un peu partout dans la région.
L’endroit est très plaisant. Une magnifique rivière, ses belles pierres arrondies.
Autrefois, avant que les cryptomères ne se dressent sur leurs trente mètres de hauteur, c’étaient des rizières. En témoignent les anciens murs de pierre qui mettent les terrains à niveau. On exploitait alors le moindre terrain pour faire pousser du riz.
Mon copain S. a été engagé pour couper les cryptomères d’un grand terrain. Un investisseur de la ville y fera installer des panneaux solaires. C’est le boom du solaire ici au Japon et les panneaux solaires fleurissent un peu partout, jusqu’en des endroits à priori préservés. Quand on voit les déastres de l’énergie nucléaire, on ne peut être que pour le solaire. Mais j’ai des réserves lorsque l’on détruit des forêts et que l’on remplace des arbres par des panneaux. Toujours cette course pour la laideur.
Aujourd’hui j’accompagne S. Je chargerai mon camion des plus grosses branches de cryptomères. Le cryptomère est un bois léger, il brûle très vite. Mais c’est différent pour ses branches. Les branches sont beaucoup plus denses que le tronc et peuvent bien s’entendre avec un poêle a bois.
Toutes les branches font un gros tas sur une partie dégagée du terrain. Le travail consiste à dégager les plus grosses branches, les couper et les charger dans le camion. Un parfum étonnant de réglisses m’accompagne tandis que je m’affaire.
S. coupe d’autres arbres. Toujours impressionnant d’observer la chute de ces colosses au pied d’argile.
Le passage sur les cryptomères, dans Connaissance de l’Est de Claudel, me revient à l’esprit.
Avant de rentrer, S. charge son camion.
BD Tout Ira Bien: out of stock et réimpression
Suite à des commandes reçues récemment pour ma bande dessinée Tout Ira Bien, j’ai fini par être out of stock.
J’ai donc fait imprimer d’autres exemplaires de la BD.
Merci encore pour votre intérêt et votre soutien !
A4. 96 pages. Couleur.
Je vends la BD 2800 Yens soit 21 euros et des poussières. Le port est inclus pour toutes destinations à travers le monde (envoi par Japan Post).
Vous pouvez l’acquérir si vous le souhaitez en cliquant le bouton Paypal ci-dessous:
Notez, je pense que la page de Paypal sera affichée en Anglais par défaut.
Pour que la page s’affiche en Français il suffit de sélectionner dans le formulaire ‘France’ pour le pays, et l’affichage sera changé en Français.
Nouveau Projet: Histoires Naturelles
En 2015, février, je trouvais la crane d’un cerf dans notre montagne. M’est venue alors l’idée de faire une bande dessinée relatant nos aventures dans le village.
(depuis j’ai fini et fait imprimer la BD TOUT IRA BIEN, inspirée de la catastrophe nucléaire de Fukushima. Une histoire sérieuse … un peu sombre …)
Ça a mijoté depuis deux ans…. Le nouveau projet de BD, inspiré de notre vie ici à la campagne, au Japon, sera par contre joyeux, lumineux, inspirant.
Le titre de nouveau projet: Histoires Naturelles.
Le scenario est complet à 90%. J’espère commencer à me mettre au dessin avant cet été. Si tout va bien le projet prendra deux ans … Par contre, j’en publierai les pages ici dans ce blog à mesure des progrès réalisés.
Quatre Ans ! 444ème article ! rétrospective …
Voici le quatre cent quarante quatrième article de ce blog. Ca fait quatre ans que nous avons commencé une nouvelle vie à la campagne en nous installant dans un petit village de la région du Kansai, au Japon.
Une première surprise avec ce blog c’est d’avoir autant de lectrices et de lecteurs. Je me réjouis toujours de vos commentaires et de vos questions.
Une deuxième surprise c’est d’avoir encore des choses à raconter, après quatre ans.
Je suis tenté de retracer une mini chronologie de ce blog, car il y a eu plusieurs phases ou étapes. Et on pourrait résumer tout cela en: initiation du novice citadin à la vie à la campagne (au Japon).
Eté 2012
Installation dans le village. Premières impressions.
Nous étions encore bien naïfs, nous ne savions rien de la vie à la campagne.
Et nous avions encore peur des insectes.
On écrit aussi un peu sur notre maison japonaise. Qui avant les travaux n’était pas vraiment folichon.
Pour nous c’est une nouvelle vie, même si j’ai la possibilité de garder mon job en informatique, que j’effectue désormais à distance, à la maison.
Hiver 2012-2013
Une periode ou l’on essaie tout et où rien ne marche vraiment, faute d’expérience. Cela n’entame pas notre enthousiasme pour autant. Je me sens un peu comme Jean de Florette ….
Printemps – été 2013
Concert de rock punk dans le temple bouddhiste du village. Le bonze de notre village est délirant.
Nous faisons la rencontre de S. C’est un moment clef pour nous car c’est par l’intercession de S. que nous apprenons énormément par la suite.
L’histoire de notre initiation à la vie à la campagne est un peu comme un escalier dont nous gravissons les marches une à une.
S. est charpentier, nous lui commandons la destruction d’une vielle batisse juste en face de notre maison, qui est en très mauvais état. Jadis construite pour l’élevage des vers à soie. A la place S. construit une petite maison de une pièce; selon les techniques de construction japonaises traditionnelles et avec le bois des arbres qu’il a coupés lui-même dans la montagne. Je passe beaucoup de temps à regarder comment il travaille. C’est beau et passionnant.
Hiver 2013-2014
Mes parents et ma tante nous honorent de leur visite et voyagent de France. Nous visitons un peu Kyoto qui n’est pas loin et passons beaucoup de temps dans le village. Ma mère prépare un civet de chevreuil qu’elle fait goûter aux voisins avec beaucoup de succès.
Nous construisons aussi ensemble un abri pour stocker notre bois.
Nous achetons un camion keitora. Ceci marque symboliquement notre appartenance à la campagne Japonaise.
Hiroshi nous donne un petit chaton abandonné, et nous le nommons Minou. Minou est très faible, malade, pleine de parasites. Mais en quelques semaines elle devient un chat magnifique.
En un an nous avons réalisé la puissance de la nature qui nous entoure au village. La beauté des insectes, des plantes, du ciel, de l’eau. Cette vérité que nous avions oubliée nous immerge. Et puis, marcher sur la terre lorsque nous jardinons, et le contact avec le bois.
Vivre dans une maison japonaise ancienne, faite de bois et de terre.. On est ainsi en permanence connecté avec l’univers et on se sent très très bien.
Un an après notre installation, nous savons que la ville (Tokyo) ne nous manque pas.
Une grande surprise aussi est la qualité des relations que nous entretenons avec nos voisins. Tout le monde est sympathique et nous a acceptés d’emblée. On comprendra plus tard que les gens étaient très contents de voir des gens s’installer avec un jeune enfant.
Ma femme bien que venant d’une région plus au sud s’est très bien habituée à la vie dans notre village et affirme ne vouloir retourner à Tokyo pour rien au monde. Quand à moi; vivre ici au village c’est comme vivre en France. Il y a de l’espace (plus qu’à Tokyo), de la nature (plus qu’à Tokyo) et les gens me foutent la paix (comme à Tokyo). Donc je ne sens aucun dépaysement. A part la distance avec la famille et le manque de fromage.
Et les discours de François Hollande nous rappellent à chaque fois que nous sommes très bien au Japon.
Printemps 2014
Pour une année, et suivant la rotation d’une maison l’autre, nous sommes chef du district. Ou rinpocho. Ca consiste surtout à collecter des sous chaque mois. Par contre, une personne âgée de notre district décédée, notre qualité de chef de district nous amène à jouer un rôle clef lors des obsèques.
On comprend alors combien les liens de confiance entre tous sont importants dans le village. Nous nous sentons aussi très intégrés.
Lis the good life de Helen et Scott Nearing.
Nous récoltons du thé dans la forêt.
Eté 2014
Récolte un carton de pommes de terre.
Automne 2014
Nous faisons l’acquisition d’un bout de la montagne; juste en face de chez nous. Commence à débroussailler. La montagne deviendra par la suite un immense terrain de jeu et d’expérimentations. Ce moment marque vraiment notre passage à l’action.
Nous pouvons remodeler la montagne à notre guise. Mon projet est de réduire la quantité de cryptomères, dégager la jungle et les broussailles et planter une grande variété d’arbres, afin que la nature puisse repartir et se re développer.
Le contact avec la terre aussi nous fait toujours du bien. Chaque personne sur cette planète devrait avoir son petit lopin de terre et y faire des trous. Le monde irait bien mieux.
On pense au concept de grounding où justement on est connecté à la terre.
Commence aussi une longue relation avec les sangsues.
Des visions de moissonneuses de riz transformée en robots gundam.
Hiver 2014 – 2015
Découvre dans une montagne voisine un cerisier géant et écroulé. Il s’appelle ‘cerisier éléphant‘. Je le débite et le ramène à la maison. Bonne expérience avec la tronçonneuse. Dois doubler la capacité de notre abri bois.
Je finis ma première Bande Dessinée Tout Ira Bien. Dernière page publiée sur le blog !
Dans la montagne, plante les premiers arbres.
Minou commence à se promener dans la montagne, en notre compagnie.
Printemps 2015
Visite de Kristophe Noel, photographe, rencontré via ce blog.
L’ecole maternelle du village ferme, faute d’enfants. Le vieillissement de la population et le peu d’enfants est un très gros problème Japon et va aller de mal en pis.
Je me relance dans le jardinage mais je l’avoue sans trop de succès, à cause de mon boulot trop busy et de mon manque de focus.
Eté 2015
Pourtant le thème de l’agriculture continue de me passionner; et je lis un excellent book sur la permaculture et autres méthodes.
Automne 2015
Autre signe que les choses commencent à partir sérieusement en rouille avec la diminution de la population; la superette du village ferme.
Hiver 2015-2016
Travaille de nouveau dans la montagne. Dégage la deuxième terrasse. Plante une vingtaine d’arbres.
Publie ma bande dessinée Tout Ira Bien. à compte d’auteur. Le résultat; imprimé, est vraiment convaincant. Vends sur le net. Versions Française et Anglaise.
Exposition photo de Kristophe Noel dans un café du village. Portraits des habitants.
Fais la connaissance de TS, un jeune agriculteur de la région, éduqué aux Etats Unis. On parle en Anglais. Par la suite je fais connaissance avec quelques étrangers établis ici, ce qui est une première, et un soulagement un peu de ne pas être me seul étranger de la région.
S. donne un coup de main et coupe une dizaine d’arbres dans notre montagne. Des cryptomères.
Printemps 2016
Notre fils rejoint l’équipe de baseball du village.
S. propose d’utiliser le bois des arbres de notre montagne et de construire un truc avec. Commence alors le projet de Technology Transfer: je vais travailler les week ends dans l’atelier de S., S. m’enseigne les ficelles de son métier. C’est passionnant. On aimerait devenir charpentier !
Eté 2016
444è article de ce blog.
Bande Dessinée: English please ! ! !
J’ai il y a peu fait imprimer ma bande dessinée ‘TOUT IRA BIEN’. J’ai été étonné par le nombre de commandes reçues et ai dû commander de nouveaux exemplaires à l’imprimeur à plusieurs reprises ! Quelle merveilleux sentiment que d’être en rupture de stock !
C’est purement fantastique. Merci encore pour votre soutien.
Cette fois-ci j’ai fait imprimer la version anglaise (ou Frenglish pour être plus précis).
Elle nous a été livrée aujourd’hui. Je réalise malheureusement que j’ai commis une grosse faute de frappe sur la couverture. Je corrigerai à la prochaine impression…
Belle coïncidence, le poissonnier ambulant passe nous voir peu après la livraison des BD. Comme il étudie l’anglais je lui montre un exemplaire de la BD et il est très intéressé.
Il déchiffre attentivement les premières pages. Je lui explique que l’intrigue est directement inspirée des événements qui ont suivi la catastrophe nucléaire de Fukushima, il devient soudainement songeur.
Alors nous faisons un deal, et échangeons une copie de la BD contre quatre chinchards et une tête de poulpe !
Vous pouvez donc désormais commander à la fois la version anglaise et la version française, avec le bouton paypal ci-dessous:
La BD Tout Ira Bien: le livre (2)
Suite à l’article d’hier sur ma BD Tout Ira Bien … si vous souhaitez acquérir la BD et que vous appuyez sur le bouton paypal , je pense que la page de Paypal sera affichée en Anglais par défaut.
Pour que la page s’affiche en Français il suffit de sélectionner dans le formulaire ‘France’ pour le pays, et l’affichage sera changé en Français.
ci dessous une capture d’écran….
La BD Tout Ira Bien: le livre
La Bande Dessinée Tout Ira Bien…. c’est une fable post apocalyptique qui se déroule dans un château médiéval, habité par les Hommes, des Cochons, des Rats et des insectes géants.
Les Cochons sont des spécialistes, des technocrates, des chefs, des ingénieurs. Et les Rats sont au sommet de l’échelle: ils sont Ministres ou PDG.
Les Hommes sont au bas de l’échelle. On n’est donc pas loin de la réalité.
L’histoire est inspirée de l’Après Fukushima au Japon. On parle de la catastrophe nucléaire, mais sans l’évoquer directement. Tout en finesse.
C’était un gros projet pour moi. Ma première BD ! A mon age ! Faire des BD ?? Quelle folie ! Après trois essais d’impression je tiens la version définitive…
A4. 96 pages. Couleur.
Je vends la BD 2800 Yens soit 21 euros et des poussières. Le port est inclus pour toutes destinations (envoi par Japan Post).
Vous pouvez l’acquérir si vous le souhaitez en cliquant le bouton Paypal ci-dessous:
La BD Tout Ira Bien, essais d’impression
Nouvelles tentatives d’impression de la bande dessinée Tout Ira Bien.
La première tentative m’avait permis de vérifier la qualité de l’impression, le toucher du papier, les couleurs, la finition en général. Par contre je ne m’étais pas vraiment occupé de la couverture. (totale flemmardise).
Cette fois-ci j’essaie, avec un design de couverture, en deux fois. Les lecteurs apprécieront aussi sur le dos le titre avec un petit champignon énergétique.
Essai avec la couverture « champignon énergétique ».
Et finalement la couverture définitive, avec Cochon, le Directeur de la mine de champignons, montant sa belle coccinelle.
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