Un peu de lecture !
Cette année je change un peu ma façon de bouquiner: j’ai sélectionné un grosse dizaine de livres que j’ai envie de lire et je les ai posés sur une table dans mon bureau. Ils sont bien visibles. Et puis, je picore. Je prends un book, si je sens un embalement je m’y plonge mais si ça ne prend pas, je le remets sur la table et je passe à autre chose.
C’est un peu du butinage…
J’avais pris la pléiade de St Exupéry, pour m’attaquer à son dernier écrit, ‘Citadelle’ et bien la citadelle m’est tout à fait restée fermée, j’ai eu beau frapper, sa porte ne s’est pas ouverte !

Et par hasard je me suis replié sur « pilote de guerre », où j’ai été emporté par cette écriture et cette intelligence ! le 20è siècle a produit de belles choses, en France !
Il n’est rien à décider. Ca regarde Dieu exclusivement
Notre monde est fait de rouages qui ne s’ajustent pas les uns aux autres. Ce ne sont point les matériaux qui sont en cause, mais l’horloger. L’horloger manque.
Tiens ça me fait penser au conarovirus ça:
Une administration n’est pas conçue pour résoudre des problèmes neufs.
La division blindée doit agir comme l’eau. Elle doit peser légèrement contre la paroi de l’adversaire et progresser là seulement où elle ne rencontre point de résistance. (…) Les tanks ont joué un rôle d’agents chimiques qui détruiraient, non l’organisme, mais les nerfs et les ganglions.
Nous n’avons pas le loisir de méditer sur le passé. Nous assistons au présent. Le présent est tel.
Une civilisation est un héritage de croyances lentement acquises au cours des siècles, difficiles parfois à justifier par la logique, mais qui se justifient d’elles mêmes; comme des chemins, s’ils conduisent quelque part, puisqu’elles ouvrent à l’homme son étendue intérieure.
Une mauvaise littérature nous a parlé du besoin d’évasion. Bien sûr, on s’enfuit en voyage à la recherche de l’étendue. Mais l’étendue ne se trouve pas. Elle se fonde. Et l’évasion n’a jamais conduit nulle part.
Sur la défaite de la France, inévitable:
Nous ne pouvons pas changer notre terre à blé en terre à charbon.
L’Esprit, chez nous, a dominé l’intelligence.
Désormais chaque explosion me paraît, non nous menacer, mais nous durcir.
Le métier de témoin m’a toujours fait horreur. Que suis je si je ne participa pas ? J’ai besoin, pour être, de participer.(…) Qu’est ce qu’un homme s’il manque de substance ? S’il n’est qu’un regard et non un être?
Je comprends le sens de l’humilité. Elle n’est pas dénigrement de soi. Elle est le principe même de l’action. Si, dans l’intention de m’absoudre, j’excuse mes malheurs par la fatalité, je me soumets à la fatalité. Si je les excuse par la trahison, je me soumets à la trahison. Mais si je prends la faute en charge, je revendique mon pouvoir d’homme. Je puis agir sur ce dont je suis. (….) Il est donc quelqu’un en mois que je combats pour me grandir.
« Terre des hommes » est celui que j ai du lire et relire encore, la première page doit forcement de parler. C est ce qui a inspire le travail que j ai fait chez toi aussi ^^
Citadelle est un de ceux ou on picore dedans aussi, c est une grande envolée sans retour