Tagué: synapses
Se reconnecter grâce à la lecture
Tôt le matin de week end vers 5 ou 6 heures j’aime me glisser dans le jardin avec une thermos de café… et je parcours quelques pages, je lis!
Lire me permet de me reconnecter avec moi-même car je fus il y a très longtemps un très gros lecteur, dévorant quand j’étais étudiant un livre par semaine. La vie professionnelle et la numérisation inéluctable de ma vie personnelle et la profusion des distractions sur le Net, m’ont éloigné de la lecture, et c’est quelque chose qui me manque !!
Tôt le matin donc j’essaie de me faire une désintoxe en passant le matin ces moments calmes, en grande compagnie.
Samedi c’était avec Shakespeare, et son Macbeth, que je n’avais jamais lu.
Ca réveille d’anciennes connexion dans la cervelle, ça les dépoussière,
les synapses font des petites étincelles;
par exemple je me souviens tout d’un coup que le film de Kurosawa 蜘蛛巣城 avec Mifune était une adaptation de Macbeth…
Et ça donne envie de le revoir …
Une phrase… dans Macbeth:
Rien dans sa vie Ne l’honora autant que sa façon de la quitter. Il est mort Comme un homme qui eût appris par cœur à mourir Pour rejeter le plus précieux de ses biens Comme une bagatelle insignifiante
Et puis dimanche et ce matin de lundi retrouvailles avec l’un de mes personnages préférés: Chateaubriand! Je l’avais lu il y a plus de vingt ans et j’avais à l’époque, adoré ses mémoires d’outre tombe…
Je m’y remets. Avec plaisir. Avec un peu d’appréhension aussi: que vais-je en penser, aujourd’hui ?

p6
tout chevalier errant que je suis, j’ai les goûts sédentaires d’un moine : depuis que j’habite cette retraite, je ne crois pas avoir mis trois fois les pieds hors de mon enclos. —– tiens ben c’est tout comme moi, dans le village!!
(xx)
Quant à moi, je ne me glorifie ni ne me plains de l’ancienne ou de la nouvelle société. Si, dans la première, j’étais le chevalier ou le vicomte de Chateaubriand, dans la seconde je suis François de Chateaubriand; je préfère mon nom à mon titre
p10
Les jésuites suppléent à la solitude à mesure que celle-ci s’efface de la terre.
p54
C’est pour avoir vu le colonel en second du régiment de Conti, le marquis de Wignacourt, galoper sous des arbres, que des idées de voyage me pour la première fois par la tête.
p62
La mort est belle, elle est notre amie: néanmoins, nous ne la reconnaissons pas, parce qu’elle se présente à nous masquée et que son masque nous épouvante.
Ces petites heures que j’arrive à arracher à ma propre médiocrité me font un bien énorme.
Après on peut faire un tour dans le jardin et contempler les fleurs des zaricots

Et puis plus tard aller chercher dans les bois des pousses de bambou

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