Le plein d’énergie avec le poissonnier ambulant
C’était l’occasion d’aller nous promener au fond de la vallée.
Nous nous promenons dans les ruelles du hameau à moitié abandonné, il n’y reste qu’une vingtaine d’habitants, et l’on entend une musique délirante qui perce le silence des montagnes et les chants réguliers des insectes. D’où peut donc venir cette musique ?
Nous découvrons le camion du poissonnier ambulant! Et faisons ainsi la connaissance de Monsieur I.
Un personnage au grand sourire et qui déborde d’énergie. On commence tout de suite à parler de tout, sur tout. Qu’est-ce-qu’un Français fait là. Où est -ce que j’habite. Quel est mon job. Et lui où il habite, comment il a arrangé son camion etc; si, sur la musique du camion, c’est sa femme qui chante ? ….
Il vit dans la ville voisine et depuis plus de 30 ans fait le tour des villages alentours avec son camion et vend des poissons et des friandises. (côté gauche, poissons, côté droit, friandises).
Au détour de la conversion on apprend qu’il apprend l’anglais et qu’il se lève tous les matins à 3 heures pour aller se fournir en poissons au marché de Himeji à 30 kilomètres.
Il n’a pas de magasin et ne fait que de la vente ambulante. Ce qui me semble un bon business, car les frais et les soucis sont bien moindres ainsi, et tous les jours il sort et voit du pays.
Il a de beaux saba (サバ 鯖、maquereaux) et on cède aussitôt à l’envie d’en acheter.
Pour finir Monsieur I. sort son ocarina et nous joue un truc très chouette et nous projette directement dans le monde de Totoro.
Bien en tout cas c’est décidé désormais nous nous fournirons en poisson auprès de Monsieur I ! Et ce sera aussi l’occasion de bien blaguer !
Au sujet des vendeurs ambulants, il y en avait autrefois beaucoup ! De nos jours tout le monde a une voiture, et Monsieur I et son sourire sont parmi les derniers rescapés. Autrefois il y avait ainsi un marchand de glaces qui faisait le bonheur des enfants. On dit que le vendeur de glaces faisait aussi du kami shibai. Pour les enfants.
Ça devait être pareil en France. Quand j’avais 5 ou 6 ans nous habitions en région parisienne et je me souviens de Pedro le marchand de glaces qui passait dans sa fourgonnette Citroën avec ses petites boules sucrées.
Par contre Pedro ne jouait pas d’ocarina.
Magnifique, juste magnifique… on a envie de venir lui acheter du poisson nous aussi et de l’entendre jouer. 🙂