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Deux semaines depuis que j’ai quitté mon travail

(J’ai écris ce même article en anglais ici)

Cela fait un peu plus de deux semaines que j’ai quitté mon travail.
Les choses commencent à se stabiliser.

Je suis encore un peu trop occupé. J’ai besoin de ralentir un peu.
J’ai l’impression d’avoir gardé mon rythme de salarié à temps plein …

Il faudra encore quelques semaines pour que tout se calme vraiment.

Le jour où je serai plus apaisé—quand je pourrai m’asseoir et regarder en moi—je sais que je pleurerai de joie.
Je pleurerai de joie parce que je me suis libéré.


Mon nouveau rythme quotidien

Je me rends compte que ce que je fais maintenant, chaque jour :

  • Je me réveille quand je me réveille.
  • Je vais dans mon home office et je me fais un café.
  • Je passe plusieurs heures à dessiner, faire des bandes dessinées ou écrire quelque chose.

La série Ippuku = une bouffée – histoire courte en quelques cases

La série Itteki = une goutte – dessin simple, spontané qui décrit un moment

  • Puis, une fois que le soleil passe les montagnes, vers 10 ou 11h, je commence à bouger, je pars pour une longue marche, ou je fends du bois, je travaille au jardin, je récolte fruits et légumes et je les cuisine.

Ce que je fais chaque jour ressemble beaucoup à ce que je faisais quand j’avais 12 ans : écrire, dessiner, lire.

Est-ce que tout cela ne serait pas un retour à un état initial ?

Je me demande : est-ce que ça valait la peine de travailler pendant 30 ans juste pour revenir à faire ce que j’aimais déjà enfant ? Oui bien sur …


Décomposer ces 30 années

1995 → 2005

  • Profiter de la vie
  • Explorer, travailler dans différents pays
  • Apprendre à être salarié, Apprendre un métier, Apprendre l’anglais
  • Mariage !

2005 → 2015

2015 → 2025

Je mets « retraite anticipée » entre guillemets parce que je ne suis pas sûr qu’arrêter de travailler comme employé à 54 ans et se lancer dans ses projets personnels ce soit vraiment anticipé…
Mais mieux vaut tard que jamais


Vivre la vie idéale

Ma vie actuelle ressemble à la vie idéale que j’imaginais.

En ce sens, il est utile d’avoir une vision—quelques images—de ce à quoi ressemble sa vie idéale.
Chacun aura sa propre conception de la vie idéale, ses propres images.

Pour moi, la vie idéale est un mélange de travail créatif—dessin et écriture—et de travail physique, concret, comme le jardinage ou toute activité liée à l’autosuffisance.

Un exemple de vie idéale pour moi est celle de Tomi Ungerer, qui avait quitté New York dans les années 70 pour vivre quelques années au Canada, en Nova Scotia, avant de s’installer en Irlande.
Il partageait son temps entre le travail artistique et l’elevage de moutons.
Je me souviens d’un documentaire où on le voyait s’occuper de moutons au Canada.

🎥 Documentaire sur Tomi Ungerer – Kunst Künstler

D’ailleurs, je connais le travail de Tomi Ungerer depuis l’âge de sept ans, quand ma tante Francoise m’a offert un de ses livres :

Pas de baiser pour maman

Déjà j’adorais ses dessins !!!!

Premiers jours de liberté

On est vendredi, une semaine déjà que j‘ai quitté mon travail…

C‘est quelque chose qui a commencé à me trotter dans la tête depuis quelques années, mais est devenue une véritable obsession depuis un an…

Décider d‘arrêter a cependant été très compliqué.
Il m’a fallu plusieurs mois pour me décider.
Quoi, quitter la cage dorée, où le maître me donne des graines à manger chaque vingt cinq du mois, où aussi chaque mois de septembre il me donne un bonus avec des actions ….

C’est ma femme qui a su trouver les mots décisifs qui ont su me convaincre.

Un point qu’il m’a fallu résoudre c’est la redéfinition de mon rôle. Depuis que je bosse, soit depuis trente ans, et depuis que nous avons un enfant, lequel est maintenant adulte puisqu’il a vingt-et-un ans, j’étais le pourvoyeur. Or, désormais sans revenu fixe je devrai me retirer cette étiquette, je ne serai plus le provider … que serai-je à la place ?

Mais maintenant c‘est fait.

Et à 54 ans je commence une nouvelle vie où je vais me consacrer à mes projets de création de bande dessinées et autres, à plein-temps.

Faire ce move plus tard dans ma vie -dans un deux ou trois ans- serait simplement trop tard. C’était maintenant ou jamais.

Jusqu’à ce que je prenne la décision finale et que je l’annonce à mon chef, mon départ, après dix huit ans dans la même société, il y avait dans ma tête comme un dialogue passionné entre:

l’égo, qui se soucie des sous et de notre possibilité à simplement survivre.

mon coeur, qui veut se dédier aux projets de wakame tamago et tout ce qui gravite autour,

et mon corps qui ne veut plus se lever les matins à trois heures trente pour se caler devant un PC et faire des conference calls pour les cinq heures qui suivent !

Le coeur et le corps l’ont emporté !