Tagué: faire sécher les cacahouètes
Récolter topinambours, cacahouètes et gingembre
Ce samedi avec Saki chan (lui aussi est dans la bande dessinée retour sur terre) nous nous retrouvons le matin dans son atelier.
Petite canette de café autour du feu.
Et puis; armés de bêches nous allons dans le champ adjacent pour y récolter des merveilles.
En l’occurrence quelques topinambours. C’est la première fois que nous en faisons. On est curieux de voir quelle gueule ça a.

Ensuite nous passons une bonne heure à récolter les cacahouètes.

Ca a bien poussé. La terre est bonne. On discerne dans quelques mottes tous les petits tunnels laissés par les vers de terre. La terre est bonne et cède facilement sous les avances délicates de la bêche.
On met les cacahouètes dans un vieux seau.

Le seau doit dater d’avant guerre dit Saki chan.
Le seau appartenait autrefois au village, car le nom du village y a été tracé au pinceau, dans une belle calligraphie d’ailleurs, et ce qui est caractéristique c’est que les caractères ont été tracés de droite à gauche, ce qui était l’usage courant jusqu’à la guerre.

Aujourd’hui cette écriture de droite à gauche se retrouve encore pour les noms de bateaux et parfois de camions. Sur les camions c’est marrant car parfois le nom de la société de transport est écrite avec les caractères romains, mais de droite à gauche !
A la vue de ce seau antique commence une discussion, on continue à récolter les cacahouètes mais je dis tiens ce seau a pu appartenir au père du chef du village actuel !
Saki chan se rappelle de son prénom, tout droit sorti d’un film de samurai ou d’une pièce de kabuki. Quel nom ! lui dis je ! Et je l’ai oublié …
Il est courant même aujourd’hui d’inclure dans le nom de ses fils un numéro. Ce numéro indiquant leur ordre de naissance.
Saki chan regarde la quantité de cacahouètes et il dit: autrefois y avait pas d’électricité… les gens faisaient des gosses et des gosses, ils n’avaient rien d’autre à faire… malgré la pauvreté à l’époque …
et il ajoute mais bon à force de faire des gosses quand les gens décidaient d’arrêter d’en faire souvent si c’était une fille la dernière, ils l’appellaient »Tomé » (s’arrêter).
Voyez qu’à discuter pendant la récolte des cacahouètes on peut apprendre des trucs.
Les cacahouètes finies nous allons récolter du gingembre.


Tout ça pour des cacahouètes !
Le projet que nous avons commencé cette année avec mon ami S., ce projet qui nous donne le champ libre, et où nous plantons diverses choses dans un champ à côté de son atelier;
Le projet porte ses fruits.

Nous avons récolté tant de légumes cet été. Et puis maintenant, octobre venu, nous récoltons petit à petit les patates douces et le gingtembre plantés en avril.
Cerise sur le gâteau, les cacahouètes que je récolte ce matin.
J’aurais pu attendre encore un peu, mais visiblement un ragondin (nutoria) a découvert notre champ et a commencé à manger les feuilles des pieds de cacahouètes. J’ai donc décidé de tout récolter.

Ces ragondins …. ils ont été introduits au Japon avec des spécimens importés de France en 1939, leur fourrure servait à confectioner les uniformes pour les pilotes de chasse.
Sans la guerre et la folie humaine, j’aurais pû attendre encore un peu pour récolter les cacahouètes.
La récolte semble bonne; les cacahouètes emplissent un grand panier.

Voilà une plante bien étrange, qui donne des fleurs timides et jaunes, qui s’en retournent dans le sol pour former des cacahouètes.
D’où le nom japonais de rakkasei soit le fruit de la fleur qui tombe.
On apprend toujours, nous avons commis l’erreur de les planter dans un rang assez étroit. Mais cette plante a besoin de beaucoup d’espace; pour ficher autour d’elle ses brins qui donneront de nouveaux fruits, elle a besoin d’espace, un peu lorsque que l’on s’étale dans un canapé, devant la télé, avec bière et cacahouètes …
Si Dieu nous prète vie jusqu’à l’année prochaine, la prochaine fois, nous en planterons sur des rangs beaucoup plus larges, qu’elles puissent mieux s’étaler comme sur un grand canapé.
Cette belle récolte m’emplit de joie.
Certes notre philosophie dans le jardin est d’intervenir le moins possible mais j’ai tout de même passé deux ou trois samedis pour retirer les mauvaises herbes, sous le soleil d’acier de juillet et aout. On a quand même bossé… et tous ces efforts … pour des cacahouètes.
Je les ai ensuite lavées.

Elle sont maintenant à sécher dans l’entrée de la maison de mme M.

Comment les manger; le mieux à mon avis c’est de les faire bouillir.
https://www.kurashiru.com/recipes/788add05-714d-4f26-afe1-646e57fcb0c1
Revenons au ragondin, nous avons posé un piège pour essayer de l’attrapper. Avec l’intention d’aller le relâcher au fond d’une vallée voisine où il n’y a plus âme qui vive.
Car le filou a également dévoré six plants de chou!!!

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