Montagne 2.0, suite et fin
Montagne 2.0: un projet titanesque pour notre échelle lilliputienne …
Avec l’ami S. on entreprend de descendre de la montagne tous les troncs d’arbres coupés plus tôt cet hiver.
L’opération est délicate. On découpe les troncs en morceaux de huit mètres soixante. S. les prend ensuite avec sa pelleteuse, et les balance de la montagne, où ils vont tomber en douceur quarante mètres plus bas, dans une petite clairière à l’écart. L’opération prend une journée entière. On fait une bonne équipe, c’est vraiment drôle.
S. est aux manettes de la pelleteuse.
Le moteur de la pelleteuse couvre le silence de la nature et donc nous communiquons par signes. S. fait un geste vertical de la main, je cours couper à la tronçonneuse un tronc d’arbre. Pour qu’il puisse le prendre avec la pelleteuse.
S. me lance un regard et je vais attacher un câble entre le bras de la pelleteuse et un tronc. Un autre regard me signifie de détacher le câble.
J’aime bien cette communication muette entre nous deux. Il y a moins d’ambiguïtés que si il y avait des mots.
PS: Pierre ajoute ce commentaire: « On l’appelle 阿吽の哭泣, aun no kokkyu, le souffle entre le maître et l’apprenti. »
On voit que la montagne est désormais beaucoup plus claire. La coupe d’une dizaine de cryptomères a eu cet effet d’apporter beaucoup plus de lumière.
Il sera intéressant d’observer comment la montagne va changer. On peut prévoir que les bambous vont tenter de se développer plus rapidement avec cette manne inespérée de photons. Pour le plus grand bonheur des sangliers ! Ils aiment les pousses de bambous au printemps.
Il faudra une autre demi journée pour descendre les troncs d’arbres jusqu’à la route et les charger dans le camion de S. Destination son atelier.
Voilà, c’est la fin du projet montagne 2.0.
Prochaine étape … épluchage des troncs d’arbres … le reste va se dérouler dans l’atelier de S.
Bonjour
Une petite question ; pourquoi couper les troncs à précisément 8m60. Cela correspond à quoi ?
Beau boulot!
«J’aime bien cette communication muette entre deux.»
On l’appelle 阿吽の哭泣, aun no kokkyu, le souffle entre le maître et l’apprenti. C’est beau de voir ça pendant quelques heures. Communication parfaite, silence, efficacité.
Bonne chance pour tout !
Merci !
Salut Pierre … 阿吽の哭泣… tu as du vivre ca a la puissance 100 !!!
bonne question ! nous allons construire un truc de 4 metres trente de cote. en les laissant plus longs a la longueur double, il y avait moins de risques lorsque nous les avons fait tomber de la montagne. car ils ne peuvent pas faire des galipettes si ils sont longs comme ca ….
Merci de ta reponse
On attend les photos du truc de 4m trente de coté 😀