Refaire le plancher (1)

On a donc décidé de refaire le plancher de la petite maison que nous avons achetée l’année dernière.

Au début je pensais faire beaucoup des travaux, avec l’aide de mon ami S, charpentier de son état, mais en réalité c’est un projet beaucoup plus complexe que je ne l’avais imaginé.

Une raison pour celà c’est qu’une maison japonaise ancienne comme celle-ci a tendance à s’affaisser. En effet il n’y a pas de fondation. Les poutres sont simplement posées sur des pierres, elles mêmes reposant sur le sol. Pendant 60 ou 80 ans les choses bougent, à pas de fourmis certes. Donc les éléments finissent par ne pas être alignés parfaitement.

Une grosse partie du travail donc c’est de s’assurer que le nouveau plancher s’aligne correctement avec le bas des fenêtres etc. Voilà une tâche délicate; si je m’étais lancé tout seul dans l’aventure, j’aurais échoué misérablement !

Tout cela m’aide à mieux comprendre comment ces maisons ont été construites. Construites d’ailleurs avec une grande économie de moyens, une poignée de grosses pierres, du bois, de la terre et le tout est solide et durable. Des maisons écologiques !

La durabilité d’une maison comme celle-ci surpasse celle d’une maison japonaise moderne, assemblée avec des vis, du bois aggloméré… du plastique …

Ici première étape, il faut dégager l’ancien plancher. On retire les tatamis. Et tout ce qui il y a dessous. Faire place nette!

Vraiment en très mauvais état, mais ça quand même tenu 60 ou 80 ans sans se casser la gueule.

Toutes les vieilles planches etc finissent dans notre jardin.

Un muret de pierres et de torchis supporte cette poutre transversale, qui soutenait le plancher et connectait ensemble deux colonnes.

On laisse la poutre, elle est en bon état, c’est du marronnier.

Par contre on vire les pierres.

Ici on trouve l’ancien foyer qui servait à réchauffer la pièce, à l’époque où l’on élevait des vers à soie.

Ce foyer est fait de terre, avec une grosse soupière au sommet. Finalement on le vire aussi, il s’effrite et tombe en morceaux tout seul.

Ensuite on positionne des blocs de béton. Les poutres (oo-biki 大引き) du nouveau plancher s’appuieront dessus.

Le bois des vieilles planches n’est pas perdu. C’est du cryptomère, pas du pin, et calcifer notre poêle à bois

saura le digérer sans problème.

Voilà, fin de la première journée!

10 Commentaires

  1. Yoshimiparis Photographie

    quel travail de titan.
    Je me disais en voyant cet ancien plancher que tu trouverais certainement une autre utilisation >>> direction « calcifer »
    On a hâte de voir le nouveau plancher. Penses tu utiliser également le même type de bois que l’ancien ?

  2. wakametamago

    coucou Ypshimi, l’ancien plancher servait a soutenir les tatamis. nous le remplaçons pour un plancher en bois, avec des planches de pin, de 3 cm d epaisseur.

  3. Françoise Bonté

    Hello 🙂 J’admire votre courage et j’aime toujours autant vos posts.
    Une seule journée pour faire tout ça, bravo à vous et à votre ami !
    « poutre » se dit biki びき (?) et はり (?) Le ô de oo-biki 大引き est honorifique (?) alors pourquoi ô et non o ?
    Si je vous embête avec mes questions de profane, vous me le dîtes 😉

  4. Clémence Camier

    Impressionnant de voir que ce plancher tenait malgré tout ! C’est un sacré boulot ! Heureusement que M. charpentier est là. Hâte de voir la suite des travaux.

  5. janusdot57

    Bonjour.
    Vous avez bien fait de refaire ce plancher et vous faites bien de le refaire.
    Lorsque vous dites: » Une raison pour cela c’est qu’une maison japonaise ancienne comme celle-ci a tendance à s’affaisser. En effet il n’y a pas de fondation. Les poutres sont simplement posées sur des pierres, elles mêmes reposant sur le sol. Pendant 60 ou 80 ans les choses bougent, à pas de fourmis certes. Donc les éléments finissent par ne pas être alignés parfaitement. »
    Les éléments comme différentes pièces de bois, tant pour l’ossature de la maison, tout comme charpente étaient pensé, et certains morceaux de par leur forme, parfois sans doute particulière, prévus pour un endroit bien précis.
    Certes, le bois travaille, mais en fonction, le tassement est pris en compte (en principe..), au départ, avant construction, je crois.
    Vous avez de la chance, tout à votre honneur, d’avoir ce voisin et/ou ami qui vous aide, et de plus est..charpentier, tant mieux !
    Vous dites: » La durabilité d’une maison comme celle-ci surpasse celle d’une maison japonaise moderne, assemblée avec des vis, du bois aggloméré… du plastique … »
    Il est vrai que les vraies maisons traditionnelles Japonaises de façon sérieuse, et calculée, et pas n’importe comment, et de plus, pour durer dans le temps.
    J’étais intéressé, au départ, pour notre nouveau projet, par une maison en bois, avec le principe de l’ossature bois (en technique « Greb », avec de la paille, ou encore avec une isolation avec de la fibre de bois et laine de bois..), mais mon épouse était quelque peu réticente et n’avait pas assez confiance (dommage..), ce qui m’a fait me tourner, pour éviter les agglos creux ou parpaings, vers ces briques creuses à alvéoles verticales appelées « Monomur », voilà tout..
    Il est évident qu’il devenait presque urgent de changer toute l’ossature et les poutres en support, comme plots d’ancrage et de maintien au sol, au vue des photos mises.
    Par contre, et juste sous avec ..Par contre on vire les pierres..La photo montre qu’il faudra également changer les éléments en support (courtes poutres..) et sous ce meuble, avec cette prise visible; et sinon, traiter les larges embases, rectangulaires, situées sur des pierres..
    Mais, je remarque sur une photo plus bas que vous y avez remédier, mais de l’autre côté, par contre.
    Le marronnier, je ne sais pas ci c’est du marronnier d’Inde ou autre, pour cette poutre évoquée, si c’est du costaud, autant la laisser en place.
    Il est vrai que ce muret de pierres et de torchis n’était pas idiot, pour l’époque, et en emploi..mais certes moins solide et durable dans le temps, en comparaison de vos nouveaux plots mis.
    En effet, ce sont les embases en support qui sont les plus importantes dans ce cas, un peu comme pour des fondations et un mur..
    Tous les plots changés au sol (nouveaux plots..) et avec ces tiges métalliques..sont top et bien pensées !
    Après, vous pourrez, éventuellement, mettre de la paille de riz séchée contre les murs en périphérie, à la base et tout autour pour une isolation complémentaire, sans toutefois empêcher la circulation d’air (de dehors vers dedans et de dedans vers dehors..) au travers. Mais la paille de riz compactée peut être une alternative pour ce que j’ai mis et dit.
    Je parle juste d’un cordon, contre, et sur une hauteur de 10-20 cm, par rapport aux interstices et fentes que l’on peut apercevoir.
    Bon, après tout, rien ne se perd, et les morceaux de poutre (non vermoulues..), comme chutes de bois feront l’affaire pour « calcifer » et pour le chauffage que ce soit après l’allumage du feu comme pour relancer avant de mettre des morceaux plus conséquents ou plus durs.
    Je sais que lorsque cela sera terminé ce sera de la belle ouvrage et un beau chantier, vous connaissant, je vous fait confiance !
    Vous pourrez, également, ceci dit en passant, féliciter votre ami charpentier, pas seulement pour l’aide précieuse qu’il aura su vous apporter, mais également par ses propres connaissances en tant que charpentier et pour le concept et les reprises.
    Bonne continuation, et bonne fin de chantier, comme résultat au final.
    Une bonne fin de journée et sinon soirée et fin de soirée, un très bon dimanche, à plus..Denis.

  6. Montcriol Christian

    J’aime cet article tres detaille et plein de renseignements. Quel courage de tle faire apres une journee de travail !
    Amicalement

Votre commentaire

Choisissez une méthode de connexion pour poster votre commentaire:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s