Tagué: ibérico
Pour la barrière
Je continue à préparer du bois pour la barrière qui doit fermer le côté de notre jardin qui fait face à la rivière. C’est de la rivière que provient le flux nocturne constant de migrants de la Méditerranée chevreuils qui viennent dévaliser notre jardin et mangent nos paquerettes.
Cette fois-ci je découpe à la tronçonneuse un tronc d’arbre de 4 mètres, dans sa longueur.
Le tronc d’arbre est joli, avec sa séparation en Y, en deux branches. Cela donne un certain style.
L’extérieur du bois est commun. Avec un couteau j’ai épluché l’écorce pour virer les insectes et éviter des cailloux et la terre qui abîmeraient la chaîne de la tronçonneuse.
Quand on découpe le bois dans sa longueur on découvre toute sa beauté. C’est une beauté intérieure, comme pour les gens. Ou un livre qui s’ouvre.
Surtout les deux premiers jours, lorsque le bois est encore humide, il a de belles couleurs, les belles couleurs rouges au cœur qui sont typiques du cryptomère.
On dirait que c’est de la viande, une viande rouge ou bien un beau jambon d’Espagne, la où les cochons se nourrissent de glands sous l’ombre des chênes.
Le rabot révèle toute la beauté de la noble matière.
Un peu d’ibérico?
Vous prendrez bien un peu de ce délicieux jambon espagnol, l’ibérico ?
Mmmmm, comme ça a l’air bon.
Nous vivons tellement proches du bois. Notre maison bien sur en bois. Et les tas de bois pour le chauffage (calcifer). Et tous les meubles à la maison … bois …. bois … bois … Des fois je me dis que du bois, on en mangerait!
C’est une des plus grandes joies que nous avons dans notre vie quotidienne; ce contact permanent avec le bois.
Dans une vie future, je serai sans doute termite …
Il pleut légèrement mais je continue à travailler dans la montagne aujourd’hui. J’écoute Harumi Hosono et son groupe Happi End .. (Hosono … un des fondateurs du yellow magic orchestra)… Leurs chansons sont si belles, on ne sent pas la pluie.
Travailler le bois. C’est comme travailler la terre. L’arbre est un intermédiaire entre la terre et nous. Travailler le bois c’est un peu comme se reconnecter à la terre.
Aujourd’hui je termine trois piliers pour la barrière. Je fume une cigarette pendant la pause. Les allumettes sont récalcitrantes sous la pluie.
Après Hosono et ses compères je mets une cantate de Bach. La pluie s’arrête … Le soleil tout à coup nous inonde … on est vraiment bien !
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.