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Le balcon en forêt: mission accomplie!
Le tout est désormais stabilisé. Je passe au rabot chaque planche pour éliminer les plus grosses aspérités. Que le balcon en forêt soit confortable! J’utilise aussi le draw knife, un autre outil exotique made in UK, que je ne saurais trouver au Japon et que j’avais trouvé aux US.

Il y a des petits ajustements nécessaires. Pour éviter que l’eau de pluie s’accumule dans les trous creusés pour les différentes vis je remplis les trous de silicone.


Visser les planches au dessus de la plate-forme est un jeu d’enfant et ce moment marque la fin de ce projet.
J’ai aussi découpé des morceaux d’un vieux pneu. Je les cloue aux planches attenantes aux deux troncs d’arbre. En pressant légèrement le bout de pneu contre l’arbre. Ceci permet de stabiliser définitivement le balcon en forêt, tout en préservant l’écorce de l’arbre.

Je retire mes bottes, je suis en chaussettes sur le balcon, le dos appuyé contre l’un des deux troncs. Il pleut légèrement.
Il y a un insecte; un de ces insectes qui se nourrit du bois. Il se promène sur une planche.
カミキリムシ ou capricorne…

J’avais amené un petit haut parleur bluetooth, et j’écoute l’orgelbuchlein de JS Bach.



Je suis très content du résultat …
Mais où est passée Minou ?
Un peu d’ibérico?
Vous prendrez bien un peu de ce délicieux jambon espagnol, l’ibérico ?
Mmmmm, comme ça a l’air bon.
Nous vivons tellement proches du bois. Notre maison bien sur en bois. Et les tas de bois pour le chauffage (calcifer). Et tous les meubles à la maison … bois …. bois … bois … Des fois je me dis que du bois, on en mangerait!
C’est une des plus grandes joies que nous avons dans notre vie quotidienne; ce contact permanent avec le bois.
Dans une vie future, je serai sans doute termite …
Il pleut légèrement mais je continue à travailler dans la montagne aujourd’hui. J’écoute Harumi Hosono et son groupe Happi End .. (Hosono … un des fondateurs du yellow magic orchestra)… Leurs chansons sont si belles, on ne sent pas la pluie.
Travailler le bois. C’est comme travailler la terre. L’arbre est un intermédiaire entre la terre et nous. Travailler le bois c’est un peu comme se reconnecter à la terre.
Aujourd’hui je termine trois piliers pour la barrière. Je fume une cigarette pendant la pause. Les allumettes sont récalcitrantes sous la pluie.
Après Hosono et ses compères je mets une cantate de Bach. La pluie s’arrête … Le soleil tout à coup nous inonde … on est vraiment bien !
Planter des arbres ! !
[note: cet article a été écrit et publié avant les événements de Paris du 13 11 2015]
Après lire les horreurs des nouvelles du monde, on se dit qu’une des meilleures choses à faire, avec se saouler à la bière, ou épuiser ses nuits sur la playstation, c’est planter des arbres.
Ça tombe bien, nous avons un bout de la montagne en face de chez nous. L’année dernière nous y avions planté un marronnier, un figuier, un pommier, un cerisier, un grenadier et un cannelier.
Cette année il faut passer à la vitesse supérieure ! Car telle est désormais notre mission.
Nous allons planter vingt arbres cet hiver. Petits chiffres ! Faudrait faire dans la centaine ! dans le millier !
On va commencer par quatre noyers.
Resteront seize. Que planter ensuite ?
L’année dernière j’avais fait des cages métalliques pour garder les arbres de l’appétit des herbivores gourmands.
Problème, c’est onéreux, et très lourd à porter, jusqu’en tout en haut. Et les bouts de fer manquent toujours de nous blesser lorsqu’on les transbahute sur les faces glissantes de la montagne.
Cette année donc nous innovons et avons commandé au bureau des forestiers du village une vingtaine de filets plastiques biodégradables réservés à cet effet de plantation d’arbres dans les montagnes où les gourmands chevreuils pullulent. En plus ils sont légers. Ces filets ne sont pas en vente dans les grandes surfaces style Monsieur Bricolage, il faut donc les commander auprès des pros.
Je crois que, pour parfaire le tout, nous emporterons aussi un peu de musique dans la montagne, lorsque nous irons planter, comme les petits morceaux d’orgue de Bach, par exemple Herr Christ, der ein’ge Gottessohn, BWV601: les arbres seront heureux.
Voila !
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