Faire son thé
C’est déjà un peu tard pour la saison. Plus tôt dans le printemps, lorsque les jeunes pousses apparaissent est le meilleur moment.
Autrefois tous les habitants du village partaient dans les montagnes cueillir les feuilles des théiers qui y poussent librement. Puis ils préparaient les feuilles et celà satisfaisait leurs besoins en thé pour l’année. Les gens vivaient de la nature, quasiment en autarcie.
De cette époque pas si lointaine mais révolue, il reste les théiers parsemés dans les forêts et le long des chemins de montagne.
Ils sont pour la plupart abandonnés. Il est plus pratique; plus rapide; d’acheter du thé en magasin.
Il est recommandé de ne pas aller cueillir les feuilles de thé après un jour de pluie, car il y aurait alors beaucoup de sangsues. Même les jours ensoleillés il faut se couvrir; mettre des bottes; manches longues. Les mieux préparés mettent du sel au fond des bottes ou bien attachent une boucle de tissu imbibée de sel autour des bottes; afin d’éviter l’intrusion de ces bêtes tenaces et répugnantes.
J’ai de la chance ce jour là; aucune sangsue ne vient m’embêter. Un ami, grand fumeur n’a jamais été embêté par les sangsues en forêt, à croire que l’odeur de la nicotine les fait fuir.
Mon fils par contre trouve 3 sangsues dans ses bottes, elles se promènent sur ses chaussettes; à la recherche du contact de la chair et du sang.
Voilà pour la contrepartie de quelques heures délicieuses que nous passons en forêt le long d’une petite route. Nous cueillons les feuilles des théiers. On entend le chant des oiseaux. L’ombre des arbres nous tient au frais. On choisit les feuilles les plus jeunes. Un coup d’oeil pour vérifier que l’on n’emporte pas d’insecte.

A gauche sur la pente, un petit arbuste. C’est un théier.

Autrefois racontent nos amis on faisatt thé de toute feuille, comme feu de tout bois. Cependant prendre uniquement les feuilles jeunes et fraiches permettra une meilleure qualité
Revenus à la base, on fait rôtir les feuilles dans une grande poêle. On les mélange pour éviter qu’elles ne s’abiment au contact du fond de la poêle. On répète l’opération trois fois. Après chaque tour dans la poêle on laisse reposer les feuilles histoire de laisser s’échapper l’humidité.

On répètera l’opération encore une ou deux fois le lendemain. Il faut que les feuilles soient bien sèches sous peine de les perdre avec la moisissure.
Wikipédia fournit l’explication suivante;
Le thé vert est un thé dont les feuilles, après la cueillette, seront le plus souvent flétries et chauffées à haute température, afin de neutraliser les enzymesresponsables de l’oxydation. Elles seront ensuite roulées et séchées plusieurs fois afin d’obtenir une forme particulière. On peut distinguer deux méthodes principales pour obtenir du thé vert. La méthode chinoise, d’une part, par laquelle les feuilles sont chauffées dans de grandes bassines de cuivre placées sur le feu ; la méthode japonaise, d’autre part, par laquelle les feuilles seront chauffées à la vapeur, très brièvement, en moins d’une minute, avant d’être
On a toujours été des fans de thé, et boire le thé que l’on a préparé soi-même est une satisfaction que je n’avais jamais osé imaginer.
Première poêlée; les feuilles ont encore toute leur fraicheur.
Progressivement les feuilles de thé sèchent.
Article sincère : le titre de l’article m’a fait rêvé mais les sangsues un peu moins ! Mais bon, le jeu en vaut la chandelle. Il manque juste une photo de la délicieuse infusion.
Juste en marchant sur un chemin, vous avez des sangsues dans vos bottes ? Pas en allant seulement dans les sous-bois ?
En effet, on marche sur les chemins en montagne, on avance juste un peu sur la bordure pour ramasser les feuilles de the. Donc, quoi, on s’eloigne du chemin sur meme pas 2 metres et on se retrouve des sangsues plein les bottes.
Super blog !
On est de Gifu, dans la campagne au pied des montagnes mais moins « cambrousse » que vous – pour le moment car on songe à s’éloigner des beaux-parents, enfin un petit peu mais pas trop (même village si possible).
Deux questions :
– 1 – le théier pousse-t-il de partout ? utilisent-ils d’autres herbes pour le thé dans votre coin ?
– 2 – où ou comment avez-vous trouvé votre maison (j’ai cherché un post sur ce sujet mais je n’ai pas trouvé) ?
Pour les gumi, je les avais fait en gelée, avec de suguri (groseilles), c’était vraiment pas mal. L’oseille sauvage au printemps est aussi sympa à cuisiner (je ne sais plus le nom en japonais).
Bonne continuation !
Bonjour et merci ! Gifu ca doit etre bien aussi 🙂
1 – le the doit pousser partout, je pense, a moins qu’il n’y ai des limitations en terme d’altitude. En tout cas ici il en pousse un peu partout et les vieilles personnes en ont dans leurs jardins. Ici on n’utilise que des theiers. Cote infusion il y a bien sur d’autres classiques, comme le yomogi, etc.
2 – on a trouve notre maison … sur la page internet d’une agence immobiliere specialisee dans les maisons anciennes, dans la region Himeji – Okayama.
stay in touch,
Merci !
On regarde un peu mais pour le moment soit des maisons déjà refaites – assez chères – soit des maisons pas assez anciennes en mauvais matériaux.
C’est possible d’avoir l’adresse web de l’agence ? Pour leur demander quelle agence dans Gifu pourrait nous aider.
Par ailleurs je suppose que tu ne l’as pas acheté 999 € ? C’est possible d’avoir un peu les chiffres du projet pour voir ce ça donnerait ?
A +
(tu aimes le rugby ?)
Bonjour Raga,
Sport ? J’aime faire du velo et couper du bois…. Le rugby est un sport authentique … au contraire d’autres. Qu’est ce que tu fais au Japon ? Tu enseignes le rugby ?
Il y a ce site pas mal avec une base de donnees de bukken a Gifu:
http://www.inakanet.jp/cgi-bin/database/database.cgi?cmd=s&sc=gifu-all
Il y a des maisons avec terrain et des prix raisonables. Apres il faut voir par rapport a l’environement et l’etat de la batisse.
En effet les maisons anciennes sont faites avec des materiaux
nobles, que l’on ne trouve plus. Se pose la question des travaux necessaires, de leur cout, et il faut connaitre un bon mesuisier
charpentier pour les travaux