Tagué: blé
Avec les médakas sous la pluie …. et des nouilles
Il pleut aujourd’hui. Ca n’a pas l’air d’importuner les médakas dans le jardin.
Cette vidéo des médakas est, je trouve, mieux réussie que celle de la semaine dernière.
Avec le coronavirus et les mesures de confinement un peu partout, dans les supermarchés, les spaghettis se sont vendues comme des petits pains.
Ici j’ai acheté des somens.
Le somen est une nouille très fine au diamètre inférieur à 1 mm, très légère, faite de blé. En général on en mange l’été, froide.
Pour amuser les grands et les petits on les fait couler dans un filet d’eau le long d’un bambou coupé en deux. Les attraper avec ses baguettes c’est un peu tester sa dextérité. C’est le nagashisomen.
Personnellement j’aime bien en manger avec un curry.
La région d’Himeji où nous vivons est en fait productrice de somen.
Il y a en particulier dans la région 揖保乃糸: une coopérative de fabricants qui s’enorgueillit de la plus grande production. Dans notre vallée il y a à ma connaissance quatre fabriques qui en produisent.
Il y a plusieurs choses à noter …
Les somens sont présentés dans de belles boites en bois. Certaines boites sont faites en paulownia (kiri), c’est avec ce bois que l’on fait les commodes pour les kimonos et les vêtements.

Que l’on coupait vingt ans plus tard pour, le moment de son mariage, faire une commode
Les somens sont liés par un petit ruban, par quantité de 50 grammes. Voilà qui est très pratique, car ainsi pas besoin de mesurer la quantité, deux rubans ou 100 grammes feront un repas. L’idée a dû venir à cause de la fragilité de ces nouilles très fines.

Avec le petit papier du contrôle qualité, monsieur Shibutani responsable de la fabrique, madame Nagamine responsable de l’emballage.
La récolte du riz
Il fait encore chaud mais ce n’est plus la chaleur ultra humide dans laquelle nous avons cuit, dans l’étuve comme des gyouzas, ces deux derniers mois.
Dans le village, on a commencé à récolter le riz. C’est beau de voir les gars qui s’activent dans leur champs, le riz et le paysan ont bien travaillé. Il y a un résultat.


Je me balade dans le village, et vois un gars qui vient de récolter le riz de sa rizière, il charge son camion, sa moissonneuse a rempli déjà une belle douzaine de sacs.

Autrefois, m’explique-t-il, après la récolte du riz, on plantait du blé. On produisait ainsi deux récoltes chaque année, c’est ce que l’on nomme le nimousaku. 二毛作 Le blé est désormais importé, les prix sont très bas. On fait encore du riz, pour continuer la tradition et parce que le prix du riz est fortement protégé par des taxes à l’importation.

On voit bien comment l’importation du bois, du blé, a tout foutu en l’air dans les campagnes japonaises, et donc, les gens sont partis vivre en ville. Pour pouvoir vivre de la récolte du riz il faut disposer de sacrées surfaces. Dans notre vallée montagneuses, ce sont des retraités ou bien des salariés qui font du riz; c’est un passe temps plutôt qu’un business.
C’est dommage de ne pas faire deux récoltes, car maintenant, une fois le riz récolté, la terre est laissée toute nue exposée aux éléments pour de très longs mois. Bonjour l’érosion et l’appauvrissement des sols. Et puis les vers de terre, ils ont pas contents c’est sûr … Si on pensait plus du point de vue des vers de terre on ferait moins de conneries.
La promenade continue.
Au détour d’un chemin je vois un très beau keitora. (keitora; ou ‘camion léger’, indissociable des campagnes japonaises, fiable, maniable, serviable, ici on ne peut pas vivre sans ….) Il est neuf! C’est un Honda. Les keitora Honda sont réputés; le moteur est monté à l’arrière. Ce qui permet de les charger à fond, bien au delà des 350kg max réglementaires.

Tiens un gars arrive c’est le propriétaire de ce magnifique bolide. On discute … voilà dans le village, on discute avec tout le monde et il y a toujours un sujet de conversation à portée de la main.
Je demande si je peux le prendre en photo avec son nouveau camion…

Il dit: il va me durer vingt ans !
Cell ne m’étonne pas, le mien a 18 ans et fonctionne à merveille.
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