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Sacré Eugène et le ‘BEING’
Quel personnage c’était ce Evgeny Prigozhin …
Comme beaucoup je suis ce qui ce passe en Ukraine et les multiples interventions de cet Evgeny Prigozhyn depuis l’année dernière n’ont cessé de me surprendre … un gars qui allait un fourneau que ce soit à recruter des sbires dans les prisons ou diriger les combats dans les ruines de Bakhmut, un leader avec du charisme, on voit qu’il est presque vénéré en Russie, un personnage sans foi ni loi, grand gangster, criminel de guerre, et plein aux as …
Ces personnages d’affreux que l’on trouve toujours dans les films d’action américains (et soit ils sont du moyen orient soit ils sont russes et si aucun des deux alors ils sont allemands) … ils existent donc en vrai !
Quand Hollywood mettra des chinois dans les rôles des gros méchants ce sera un signe …
A l’heure où j’écris un consensus se formerait sur le fait que l’avion d’Eugène aurait été abattu par un système anti aérien russe … c’est Vladimir qui a fait appuyer sur le bouton ?
C’est quand même intéressant de constater que la Russie actuelle semble produire beaucoup de personnages dans le calibre d’Eugène … pleins de testostérone et sans le moindre remords pour rien…
Je vois que les pays que je connais la France et le Japon semblent ne plus produire des célébrités de ce calibre, ici et là c’est plutôt du type maigre et fourbe…
Ce soir 25 août enfin une nuit fraiche. On entend le chant des petits grillons, annonciateurs de la fin de l’été. L’été a été particulièrement chaud.
Heureusement que j’ai la clime au bureau. Sous la chaleur le village est presque vide. Les gens ne sortent que le soir ou tôt le matin. Mais les animaux aussi. Même les cafards et les scolopendres, ils restent au frais chez eux et on ne les voit pas. Les chats eux ils se liquéfient et forment des vraies flaques de poils sur le plancher…
J’ai fait quelques projets les week ends. Rehausser le mur le long de la rivière, avec de grosses pierres et aussi un genre d’étui en cuir, je vais faire un article à ce sujet.
Hier soir après dîner ma femme a fait une remarque intéressante. Nous parlons souvent du moment présent, d’être dans le présent. Moi qui suis toujours à faire des choses ici et la et à me laisser distraire …. Il m’est très difficile de vraiment pénétrer dans le moment présent …
Hier soir donc elle me dit: toi tu es dans le DOING beaucoup plus que dans le BEING….
Etre dans le faire vs Etre dans l’être.
Elle fait mouche ! tout à fait.
Et moi qui me dis toujours (ça vient de l’Evangile) que l’on est ce que l’on fait …
Nous parlions de ça après avoir vu cette magnifique présentation d’un personnage haut en couleurs et qui a l’air si heureux, avec ses chevaux… Voila quelqu’un qui justement sait être dans le moment présent … Il en parle très bien d’ailleurs …
Bon pourquoi je vous ai parlé d’Eugène ? Ca n’a rien à voir avec nous !
Dans la maison de Madame M
Voici quelques photos de la maison de la voisine que nous avons achetée cette semaine.
Mais vous savez, on est par ce que l’on fait.
On n’est pas par ce que l’on a.
Au fruit on connaît l’arbre. Matthieu 12-33
Voila un truc qui nous imprègne depuis notre installation à la campagne. En ville, je pensais plutôt être par ce que j’avais.
Avoir une maison en plus n’est pas donc vraiment significatif. C’est ce que nous allons en faire qui est important (à la rigueur).
Ceci dit; cette maison étant ancienne porte un message, et nous informe sur la vie dans le village d’il y a cinquante ou soixante ans. Voilà une chose qui nous intéresse.

La maison, et devant, le hangar à deux niveaux.
On pourrait s’asseoir sur le muret de pierres, siroter un ouiski en se trempant les pieds dans la rivière.
Pour le plan. C’est quasi identique à celui de notre maison. C’est plus petit, la cuisine est rikiki; et il n’y a plus d’engawa mais la structure logique est en tous points identique.

plan d une ferme japonaise traditionnelle

L’entrée, ou doma. Le plancher de la maison est surélevé. Par sur la photo, mais le doma est à hauteur du sol et ici recouvert de carrelage. Originellement ça devait être de la terre battue.

Dans l’entrée; des autocollants rappelant de contacter la police en cas de visite d’arnaqueurs. Il y a beaucoup de petits filous qui essaient de profiter de la crédulité de personnes seules et âgées. Moi quand j’en vois de ces filous, je leur montre ma tronçonneuse.

De l’entrée; sur la gauche. Au fond, le tokonoma avec la calligraphie. A la droite de celui-ci il y avait le butsudan ou autel aux ancêtres.
Notez la porte sur la gauche, elle ne donne sur rien mais indique l’existence autrefois du engawa.

On voit les quatre pièces de tatami adjacentes les unes aux autres; formant le caractère de la rizière, 田

Faisons marche arrière et allons voir la cuisine. Qui est face au doma. Difficile de faire plus simple pour la cuisine mais dans la version originale de la maison, la cuisine était sans doute en terre battue, avec un petit foyer que l’on nomme okudo san.

La cuisine donne sur deux pièces de tatami.

A côté de la cuisine ce signe rappelle de faire attention au feu. J’ai vu ce même signe dans une autre maison dans le village, lors de travaux. Il a donc dû être distribué à tout le monde, à une époque.

Les colonnes sont en marronnier. Celle-ci est plus conséquente que les autres. Située au centre de la maison on la nomme la kokubashira ou colonne noire.

La classe. Les murs sont en torchis et recouverts d’enduit. (shikkui).
Faut être un bon charpentier, pour utiliser des poutres courbées comme celle-ci. D’un point de vue esthétique je trouve que celà apporte une dynamique inattendue; dans une pièce où tout est droit.

Les cloisons coulissantes sont décorées, mais ça c’est plutôt standard.

Vue du tokonoma. Nous avons demandé à laisser quelques affaires, comme machine à coudre, instrument de musique, de thé, et calligraphie.

Si on se retourne on voit une autre pièce, et l’entrée du début.

Il faudra refaire l’électricité.

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