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Scoubidous !
J’essaie de mieux ranger et mieux organiser mes affaires et mes outils.
Si je mets de l’ordre autour de moi, j’en mets aussi dans ma tête.
Trop souvent j’ai l’impression d’avoir perdu disons un couteau, que je retrouve plusieurs mois plus tard; par hasard !
D’ailleurs l’avantage de la vie à la campagne, où comparé à la vie en ville il n’y a aucune limite d’espace, est la porte ouverte à finir avec plein de choses dont on n’a pas besoin. (mais la même chose peut tout à fait arriver en ville)
L’idée est venue alors de mettre des scoubidous à quelques objets de tous les jours. Couteau de poche, trousseau de clefs, stylo plume.
Des scoubidous j’en faisais enfant; c’était à la mode dans les années 80!
Des scoubidous j’en fais maintenant un peu partout, … même sur le sac de tennis de ma femme!





Le balcon en forêt fait guragura
Certain qu’avec des fondations aussi légères le balcon en forêt allait faire guragura. ぐらぐら D’ailleurs mon ami S m’avait prévenu すじかいまみれになる
Gura gura ça indique qu’il y a du jeu entre les différentes pièces. Un coup de pied dans le balcon en forêt et tout se met à trembler.
Avant de poser les planches sur le dessus il faut donc s’attarder à mieux fixer les piliers ensemble et réduire ce guragura; solidifier le petit édifice.
Des troncs d’arbre posés horizontalement et fixés aux piliers vont réduire le guragura. Je les taille de façon à ce qu’ils épousent la courbe des piliers.


Pour ce faire j’utilise une herminette. Un outil suisse que j’avais déniché aux US il y a quelques mois. On ne voit pas des herminettes tout les jours ici au Japon… Il est toujours intéressant de se familiariser avec un nouvel outil! Cela donne des expérience points, XP, comme dans les jeux vidéo, et quand on en a suffisamment on peut passer au niveau suivant.

Je répète l’opération trois fois. J’aurais pu le faire quatre fois et avoir quatre liens horizontaux, mais je préfère laisser un côté avec assez d’espace pour passer sous le balcon, histoire de pouvoir débroussailler facilement l’été prochain.

Minou vient tester. C’est mieux, ça fait moins guragura confirme-t-elle par télépathie.

Un pied-de-biche bien français
Mon pied-de-biche…
Quelle belle expression ! en Japonais on dit simplement barre (バール) bien qu’il y ait aussi ce mot: 鉄梃(かなてこ) kanatéko. En américain on dit crowbar et dans certaines régions comme l’Angleterre ou l’Australie on utiliserait ce terme de pied de cochon pig foot.
Eh bien ici il est clair que le terme Français se distingue par son élégance. (En Espagnol c’est pie de cabra soit pied de chèvre). J’aurais dû apprendre le Russe.
Mon pied-de-biche, à force de creuser des trous et déloger de grosses pierres, montre quelques signes de fatigue.
Neuf il était pas mal; bicolore vert orange.
Après six ans de service est venu le moment de lui refaire une beauté.
Et pourquoi pas donc le repeindre en bleu blanc rouge, comme le drapeau.
D’abord une bonne couche de blanc.
Ça jette !
Réparer une hache
Il y avait une petite tête de hache, toute rouillée et bien misérable, dans un débarras de la maison de madame M.
Je doute qu’elle s’en soit servi, mais ce doit être un préjugé de macho, car comment savoir en vérité.
Si ONO おの 斧 signifie la hache en général, il semble qu’ici au moins on nomme YOKI よき les haches de petite taille.
La tête de la hache est vraiment rouillée.
Mais on distingue les marques typiques du mayoké (pour faire chasser les esprits); des trois et des quatre traits gravés de chaque côté de la lame.
C’est donc une hache à utiliser en forêt dans la montagne (ça n’est pas truc que l’on utilise simplement à la maison).
On distingue aussi deux caractères; Kawanishi. 川西 Ce devait être le nom du forgeron du coin. Je vais essayer de vérifier auprès des anciens du village. A ma connaissance il n’y avait pas de forgeron dans la vallée, ce Kawanishi devait être dans la ville voisine ? Mystère et bouledegomme.
L’idée me vient de restaurer et remettre en état cet outil.
Le métal reprend de son éclat, après un long passage au papier de verre.
La lame est bien endommagée j’essaye de la reprendre en la travaillant sur une pierre à affûter. Voila un travail bien agréable pour une fin de journée.
Ca commence quand même à prendre forme.
Ensuite ajouter un manche, pour cela j’utilise le manche d’un vieil outil de madame M encore … et le tour est joué!
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