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Lecture: Man’s search for meaning
ISBN-10 : 9780807067994
C’est un livre par Viktor Frankl. Il doit y avoir des traductions en Français.
J’ai fait connaissance de ce book car il était souvent cité dans des livres et des articles que j’ai lus récemment
Né en 1905 il a été emprisonné à Auschwitz et des camps de travail forcé par la suite, jusqu’à la fin de la guerre.
Je pourrais copier ici plusieurs pages de citations de ce livre intense et profond; mais je vais me contenter, de celle-ci:
Page 85.
What was really needed was a fundamental change in our attitude toward life.
We had to learn ourselves and furthermore, we had to reach the despairing men that
it did not really matter what we expected from life, but rather what life expected from us.
We needed to stop asking about the meaning of life. And instead, to think of ourselves as those who were being questioned by life daily and hourly.
Our answer must consist not in talk and meditation, but in right action and in right conduct. Life ultimately means taking the responsibility to find the right answer to its problems and to fulfill the tasks, which it constantly sets for each individual.
These tasks and therefore the meaning of life differ from man to man and from moment to moment. Thus, it is impossible to define the meaning of life in a general way.
Des petites choses précieuses
Des petites choses précieuses comme des bouts de coquillages, ça fait un article.
A l’entrée de la maison, cette décoration du nouvel an, faite avec une branche de pin, une fougère, et du nanten, tous glanés dans notre montagne.

Pour aller trouver ces plantes dans notre montagne nous sommes d’abord allés faire une pause sur notre balcon en forêt. Minou nous accompagnant nous étions tous les trois avec mon épouse. Une thermos de thé, quelques clémentines.

Voilà ! Donc le balcon en forêt a été testé et approuvé par mon épouse et Minou !

Pour finir, un beau passage du chapitre résumant la vie de Saint François d’Assise, dans la Légende Dorée, de Jacques de Voragine (1228-1298).


Un beau passage
Dans Thérèse Desqueyroux, de Mauriac. Pléiade (tome 2 / p. 62)
Lecture: Terre et Ciel (Théodore Monod)
Une ancienne lecture. Terre et Ciel de Théodore Monod. Je retrouve le livre, par hasard, après l’avoir lu il y a quelques années.
ISBN-10: 2742711643
Reprise ici d’anciennes notes.
page 58
La fabrication d’une bombe ne part jamais d’une bonne intention. L’intention est de détruire des êtres humains, le plus grand nombre possible. Il serait souhaitable que les savants exercent leur conscience et leur sens moral, non seulement ceux qui travaillent dans l’armement, mais aussi les chimistes, les biologistes ou les physiciens. Il faut hélas avouer que nous avons très peu d’exemples de cas de conscience de ce genre. Nous voyons des légions de chercheurs accepter de travailler honnêtement, du mieux qu’ils peuvent, au perfectionnement d’appareils qu’on sait à l’avance destinés à tuer des êtres vivants. Comment concevoir une telle dérive ? Mettre au service de la mort et au service du malheur de l’homme des connaissances acquises au cours de sa formation scientifique est une aberration. Le plus inquiétant, c’est qu’on ne constate aucune révolte chez ces scientifiques.
page 97
La violence dans la nature ne doit pas servir de justification celle des hommes. Au contraire, l’homme en tant qu’être moral a un devoir supplémentaire face à cette réalité.
page 113
La contemplation de la nature ne mène pas à Dieu. Le scientifique en moins sait trop bien combien est terrifiant l’affrontement des espèces. Le spectacle de la nature tel qu’il est soulève, au contraire, des réflexions théologiques considérables parce que si la création relève d’un créateur et que ce créateur est un dieu de miséricorde et de compassion tel qu’on nous le décrit, on ne voit pas très bien comment il peut être à l’origine de tant de souffrances. Comment peut-on imaginer qu’un créateur bienveillant ait organisé, non seulement le carnivorisme, mais aussi le parasitisme ?
page 114
Au contact de la nature, on prend conscience de l’unicité du cosmos. Il y a tellement d’analogies entre ce qui se passe dans la nature et se qui se passe entre les hommes que la solidarité entre les êtres vivants devient évidente. Au contact de la nature, nous découvrons la solidarité qui nous lie au reste des êtres vivants et par conséquent la responsabilité que nous avons envers eux. « Celui qui cueille une fleur dérange une étoile » disait le poète Francis Thompson. Cela montre que se tient dans l’univers et que nous ne représentons qu’un fragment de l’unité.
page 143
Les enfants qui s’amusent à longueur d’année avec des armes en plastique, tout en s’imprégnant de la violence diffusée à la television, intègrent une agressivité qu’ils restitueront tôt ou tard, sous des formes variées. Et puis, à force de s’amuser avec des armes jouets, on finit par accepter l’emploi de l’arme. C’est toujours un danger. Il vaut mieux éviter cela et orienter l’éducation de nos enfants dans une direction connue comme étant souhaitable.
page 145
L’argent a pris une place considérable dans le monde moderne. Il a tout corrompu. C’est le deuxième faux dieu de notre civilisation. L’argent finit par devenir une fin en soi, indépendamment de ce qu’il peut procurer. Des lors, il importe non seulement de savoir le conserver, mais aussi le faire fructifier, de spéculer. « nous sommes possédés par nos possessions » disait mon père.
(…)
Le capitalisme, c’est le pouvoir de l’argent. Ce ne sont pas les entreprises libérales qui chercheront à faire le bonheur des êtres humains. Le capitalisme consiste a fabriquer des choses et à les vendre, et à cumuler le profit, donc le pouvoir, le matériel, afin de continuer à s’étendre. Peut-on imaginer un système différent qui accorderait une plus grande place à l’initiative individuelle, à l’épanouissement des individus ? Je ne sais pas. Chaque système devient ce que les hommes en font. Etant donné leur nature, ils arriveront toujours à pervertir un nouveau type d’organisation.
page 148
Les publicitaires sont très habiles. Le moindre mot, la moindre image n’est pas innocente. Il faut parvenir à faire acheter aux gens un produit dont ils n’ont pas besoin. C’est une science. Les entreprises ne sont pas philanthropiques. Elles ne cherchent pas à faire le bonheur de l’homme. Elles visent à accroître leurs bénéfices, rétribuer leurs actionnaires, (…).
page 151
L’extrême frugalité caractérise mon régime alimentaire. Je me nourris de pain, de pâtes, de fromage et de fruits. Et effectivement j’ai renoncé à la viande. D’une part pour faire une expérience physiologique: prouver que l’homme est capable d’efforts considérables au Sahara avec un peu de riz, une poignée de dattes, quelques gorgées d’eau ou de thé. Mais également pour protester contre les égorgements a vif d’animaux que pratiquent les Sémites, hébreux et musulmans.
page 171
Les paléontologues parlent d’homonisation pour décrire les phases qui ont mené nos lointains ancêtres à ce que nous sommes physiquement et anatomiquement aujourd’hui.
page 172
Il faudrait apprendre aux enfants à regarder les détails de la vie d’un insecte ou d’une fleur. Cela permet de se remettre au niveau des autres êtres vivants. Nous en faisons partie que nous le voulions ou non. Il faut nous familiariser avec cette idée que nous sommes solidaires de tout ce qui vit. Mais on peut aussi entendre ce mot dans un sens philosophique. S’hominiser c’est aussi sortir de notre sauvagerie ancestrale, nous débarrasser de notre héritage préhistorique, et aquérir une nouvelle stature morale. Devenir des Hommes, avec un H majuscule.
page 218
Le grand problème est de savoir si la vie est née d’une intention. Deux systèmes sont possibles, ou bien son apparition s’explique par le pur hasard, par des mutations aléatoires, qui par leur nombre infini au cours de millions d’années ont fini par faire progresser cette chaîne de l’organisme qui va des éponges à l’homme. Ou bien l’apparition de la vie répond à un projet. La chaîne s’est mise en route dans une direction donnée, avec une complexification graduelle et permanente.
page 219
Les apparences me semblent favorables à cette hypothèse. J’ai de la peine à croire que le hasard explique tout contrairement à la thèse officielle neo-darwiniste anglo saxonne. On ne peut quand même pas échapper à la constation que toute l’évolution biologique, la totalité de ce mouvement, s’accompagne d’un accroissement permanent du système nerveux central, c’est à dire du cerveau, et par conséquent probablement pour l’organisme en question, de la possibilité d’accéder à une conscience réfléchie, au sens moral du terme. Cela a conduit a ce que nous sommes actuellement.
page 220
L’évolution biologique manifeste une direction privilégiée, mais il est difficile de parler de but car nous ignorons si les êtres humains ont achevé leur évolution physique.
page 239
Oui c’est une religion de l’amour, de la miséricorde. Remarquons toutefois qu’en grec, il y a deux mots: agape et eros pour designer le mot amour. L’hymne a la charité, l’admirable chapitre de I Corinthiens 13 est l’hymne à l’agape, à L’amour au sens noble du mot.
(…)
Les préceptes moraux de l’Évangile ne sont pas très en vogue dans la société actuelle. La réussite et le profit sont au cœur de notre société. Nous sommes bien loin de l’Évangile.
page 263 264
J’apprécie beaucoup les prières. Je crois qu’il est bon de se remémorer quotidiennement la grille de conduite adoptée. Nous sommes sollicités pas mille autres soucis. Alors prier c’est une façon de conserver le cap que l’on est censé devoir tenir.
(…)
Les exigences morales de la foi doivent s’incarner dans l’action. La croyance n’est pas une entité spirituelle sans interaction avec notre monde de souffrance et d’injustice. Il faut travailler à la transformation de l’homme. Les temps messianiques, il faut les préparer des à présent.
page 279
L’homme moderne redoute le silence car il pressent, confusément, que le silence est une terre de confrontation avec l’essentiel, avec nous-même, avec notre vocation d’homme. Il faut plonger dans le silence comme on s’aventure dans le désert. Il nous faut retrouver le chemin du silence.
page 280
J’aime beaucoup les cimetières anglais autour des églises ou l’on voit les stèles qui sortent du gazon. La tout y est. On retourne à la terre au bénéfice des plantes, on retourne à l’univers, on reprend sa place dans le cosmos.
page 281
Je crois que les Africains ont moins peur de la mort que nous. Cela s’explique, me semble-t-il, par l’importance accordee dans la religion africaine traditionnelle au culte des ancêtres. On vit avec les ancêtres et l’on a conscience que l’on fait partie d’une chaîne. En Occident seul compte l’individu. Et on a fini par le croire, en oubliant qu’il n’est que le maillon d’un flux.
page 284
Préservez la faculté de vous émerveiller, conservez la faculté d’apprendre, de réfléchir, de connaître: voila le message que je donnerais a ceux qui m’entendent. Hélas, les êtres vivants sont pris dans des influences extérieures très efficaces. Il y a dans nos sociétés un système de mise en condition des êtres humains qui nuit à la réflexion. Si on se laisse domestiquer par la presse, la publicité et la television, on perd tout recul face au monde.
page 293
Anarchiste chrétien, cela signifie que l’on se trouve en désaccord avec la structure sociale et politique de son époque, mais que l’on conserve une reference à l’Évangile, à l’idéal évangélique.
Lecture: Le peuple de l’abîme (Jack London)
Je crois en l’importance des rencontres que l’on peut faire avec les livres, en particulier lorsque l’on voyage à l’étranger ou que l’on y vit:
En Pologne en 1994 j’avais découvert un exemplaire de l’histoire de l’art par Claude Roy, chez un antiquaire pour 500 zlotys. Une lecture passionnante !
Plus tard au Japon j’ai fait moults découvertes en particulier dans le quartier de jimbocho à Tokyo. Un manuel français de chirurgie légale avec illustrations était posé dans la rue, sur un transformateur électrique. Sans doute la trouvaille la plus spectaculaire.
Plus tard en 2008 j’avais trouvé parmi des livres perdus dans une station de métro à Tokyo, station ou je m’étais arrêté par hasard pour prendre un coup de fil, six Maigret de Simenon.
Plus récemment encore alors depuis plusieurs mois que je voulais me renseigner sur Saint François d’Assise, j’ai trouvé un exemplaire de ses fiorettis dans une petite librairie de Kichijoji, à Tokyo, toujours en version française.
Il y a deux semaines j’étais aux US pour un petit business trip et j’ai déniché chez un libraire un livre de Jack London; le peuple de l’abîme. Jack London dont j’ignore presque tout me fait penser plutôt aux lectures d’aventures de jeunesse. J’ai entendu parler de son engagement politique. Je décide de me séparer des quatre dollars quatre vingt dix neuf cents pour faire l’acquisition de ce vieil exemplaire, imprimé en 1975.
Ce livre est en réalité un documentaire, une enquête. Jack London, quitte sa Californie et part à Londres. Le récit a été publié pour la première fois en 1904.
A Londres, Jack London part vivre dans le East London. Quartier populaire … à la lecture du livre on voit qu’il s’agit en réalité d’un bidon ville, d’une favela londonienne, s’y entassent 800 000 pauvres âmes dans une misère incroyable, tous et toutes sans aucun espoir, et glissant plus ou moins vite sur la même pente qui les conduit toutes et tous, sans, exception, à l’abîme.
Les bidonvilles et cette misère décrits par Jack London ont depuis été déplacés, et ont suivi les usines, en Chine, au Bangladesh et ailleurs, avec la mondialisation. Le propos est donc toujours d’actualité. http://www.waronwant.org/sweatshops-bangladesh
L’écriture est claire. C’est un travail journalistique, et une lecture que je vous recommande. Le livre apparemment est toujours disponible, le titre français a été modifié.
https://www.amazon.fr/dp/2859405992
En voici quelques extraits.
page 221
La suprématie d’une certaine classe ne peut exister que grâce a la dégradation des autres classes sociales.
Quand on parque les travailleurs dans le Ghetto, ils n’échappent pas à la déchéance. Une nouvelle race, maladive et mal lotie, prend la place de l’autre: c’est le peuple du pavé qui est abruti et sans force. Les hommes ne sont plus que des caricatures d’eux-mêmes, leurs femmes et leurs enfants sont pales et anémiés, leurs yeux sont cercles de noir, ils ont le dos voûté et traînent la savate, et deviennent très vite rachitiques, sans grâce et sans beauté.
Et pour corser le tout, les hommes du Ghetto sont ceux dont personne ne veut — c’est une souche déracinée qu’on abandonne jusqu’a la plus complète pourriture. Pendant plus de cent cinquante ans, on a tiré d’eux le meilleur d’eux-mêmes. Les esprits forts et courageux, pleins d’initiative et d’ambition, sont partis à la découverte de pays plus accueillants,_ où la liberté n’était pas un vain mot. Ceux qui n’avaient plus rien dans la tête, ni dans le cœur, ni dans les mains, tous les bons-à-rien et les désespérés, sont restés là pour conserver la race. Au fil des années, on leur a retiré le meilleur de ce qu’ils avaient.
Dès qu’un homme solide et bien bâti devient adulte, on l’oblige à s’engager dans l’ armée. Un soldat, comme l’a écrit Bernard Shaw, est soit-disant un défenseur héroïque et patriotique de son pays. En réalité, c’est un malheureux, conduit par la misère à offrir son corps aux obus, contre une nourriture et des vêtements.
page 223
A mon avis ce serait suffisant pour condamner la société moderne à peine en avance sur les temps de l’esclavage et du servage, si la condition permanente de l’industrie devait rester telle qu’elle s’étale sous nos yeux actuellement. Quatre vingt dix pour cent des véritables producteurs de biens de consommation courante n’ont pas de toit assuré plus loin que la semaine en cours, n’ont aucune parcelle de terre et n’ont même pas de chambre qui leur appartienne, ne possèdent rien, sauf quelques vieux débris de meubles qui tiendraient dans une charrette, vivent sur des salaires hebdomadaires insuffisants, qui ne leur garantissent même pas la santé, sont loges dans des taudis tout juste bons pour des chevaux, et sont si près de la misère qu’un simple mois sans travailler une simple maladie ou une perte imprévisible les feraient basculer sans espoir de retour vers la famine et la pauvreté. Au dessous de cet état normal de l’ouvrier moyen dans la ville et dans les campagnes il y a la troupe des laisses pour compte de la société qui sont sans ressources – cette troupe qui suit l’armée industrielle et qui compte au moins un dixième de la population prolétarienne, et croupit dans la misère et la maladie. Si c’est la ce que doit être cette société moderne, dont on nous rebat les oreilles, c’est la civilisation même qui est coupable d’avoir apporte la misère a la plus grande partie de l’espèce humaine.
Lecture: Le Sol
The Good Life
- ISBN-10: 0805209700
- ISBN-13: 978-0805209709
- http://www.amazon.fr/dp/0805209700
- p.5 We left the city with three objectives in mind
- p.31 We would attempt to carry on this self-subsistent economy by the following steps: (1) raising as much of our own food as local soil and climatic conditions would permit. (2) Bartening our products for those which we could not or did not produce. (3) Using wood for fuel and cutting it ourselves. (4) Putting up our own buildings with stone and wood from the place, doing the work ourselves. (5) Making such implements as sleds, drays, stone=boats, gravel screens, ladders. (6) Holding down to the barest minimum the number of implements, tools, gadgets and machines which we might buy from the assembly lines of big business (7) If we had to have such machines for a few hours or days in a year *plough, tractor, rototiller, bulldozer, chainsaw), we would rent or trade them for local people instead of buying and owning them.
- p.32 Ideas of « making money » or « getting rich » have given people a perverted view of economic principles. The object of economic effort is not money, but livelihood. Money can not feed, clothe or shelter. Money is a medium of exchange,-a means of securing the items that make up livelihood. It is the necessaries and the decencies which are important, not the money which may be exchanged for them.
- p.33 Under any economy, people who rent out money live on easy street. Whether as individuals or banking establishments, they lend money, take security and live on a rich harvest of interest and the proceeds of forced sales. The money lenders are able to enjoy comfort and luxury, without doing any productive labor. It is the borrowing producers who pay the interest or lose their property. Farmers and home owners by the thousands lost everything they had during the Great Depression because they could not meet interest payments. We decided to buy for cash or not at all.
- p.35 We believe that all life is to be respected -non human as well as human. Therefore, for sport we neither hunt nor fish, nor do we feed on animals. Furthermore, we prefer, in our respect for life, not to enslave or exploit our fellow creatures. Widespread and unwarranted exploitation of domestic animals includes robbing them of their milk or their eggs as well as harnessing them to labor for man. Domestic animals, whether cows, horses, goats, chicken, dogs or cats are slaves. Humans have the power of life or death overt them. Men buy them, own them, sell them, work them, abuse and torture them and have no compunctions against killing and eating them. They compel animals to serve them in multitudinous ways. If the animals resist, rebel or grow old, they are sent to the butcher or else are shot out of hand.
- p.91 The keystone of our economy was our food supply. As food costs are the largest single item in the budget of low income families, if we could raise most of our food instead of buying it on the market, we could make a substantial reduction in our cash outlay and in our required cash income. (…) This decision brought us face to face with three stubborn facts, the Vermont climate, the pitch of the land, and the depleted soil.
- p.121 most of the food consumed by human beings comes directly from the upper few inches of top soil. A whole soil is one that contains the ingredients necessary to produce sturdy healthy vegetation of the required variety and species. Different plants have different nutritional needs and offer various combinations of minerals, vitamins and enzymes to the animals and humans who consume them. Soil wholeness may be upset by erosion, by cropping, by improper fertilizers. Until the solid balance is restored, the products of an unbalanced soil will be unbalanced vegetation. If such vegetation is consumed, it may transfer its unbalance to the user, causing a person who eats « good food » by ordinary standards, to be far from well.
- p.122 Good food should be grown on the whole soil, be eaten whole, unprocessed and garden fresh. Even the best products of the best soils lose more or less of their nutritive value if they are processed. Any modification at all is likely to reduce the nutritive value of a whole food. Peeling tomatoes, scrapping carrots, milling wheat, cooking green peas, removes essential partis of the food, causes chemical changes, or drives off vitamins.
- p.142 We were looking for a kindly, decent, clean and simple way of life. Long ago we decided to live in the vegetarian way, without killing or eating animals; and lately we have largely ceased to use dairy products and have allied ourselves with the vegans, who use and eat no animal products, butter, cheese eggs or milk. This is all in line with our philosophy of the least harm to the least number and the greatest good to the greatest number of life forms.
- p.144 Apply to vegetables and fruit the principles of wholeness, rawness, garden freshness, and one or few things at a meal, and you have the theory of our simple diet. In practice, the theory gave us a formulated regime, fruit for breakfast, soup and cereal for lunch, salad and vegetables for supper. (…) We often had a one-day exclusive apple diet to revivify and cleanse the system. (…) Gourmets amongst us dipped whole bananas in honey and then in wheatgerm. Quarter sections of apples were dipped the same way, or spread with peanut butter. Nuts were often cracked and eaten with the apples. Berries were served with maple syrup or honey, or eaten dry. Breakfast was rounded up by a handful of sunflower seeds, herb tea sweetened with honey, or a tablespoon of blackstrap molasses in hot water.
- p.145 We have gone for months at a time with no breakfast at all and maintained health and suffered no discomfort though carrying on a full program of work. For ten years we have eaten fruit for our first meal of the day, and yet put in four solid hours of hard physical or mental work until lunch. We felt better, worked better and lived better on it than after a stuffy starch, protein-rich breakfast.
- p.148 All of our meals were eaten at wooden plank table, in wooden bowls, the same bowl right through the meal. This practically eliminated the dish washing problem. With no sauces, no frying and the like, there were few dishes to wash and pans to scrub. (…) We also felt than wooden eating utensils were more neutral and modified the flavor less than the metallic table tools.
- p.151 Livelihood is the central core around which most people build their lives. (…) The majority of human beings, notably in industrial communities, dedicate their best hours in their best years to getting an income and exchanging it for the necessaries and decencies of physical and social existence. Children, old people, the crippled, the sick, the voluntarily parasitic are at least partially freed from livelihood preoccupations. Able bodied adults have little choice. They must meet the demands of livelihood or pay a heavy penalty in social disapproval, insecurity, anxiety and finally in physical hardship.
- p.153 Thoreau said on cutting one’s own fuel: » It warms us twice, and the first warmth is the most wholesome and memorable, compared with which the other is mere coke… The greatest value is received before the wood is teamed home. »
- p.154 Our purpose (…) was not to multiply food, housing, fuel and the other necessaries, but to get only enough of these things to meet the requirements of a living standard that would maintain our physical efficiency and at the same time provide us with no end in itself; rather it was a vestibule into an abundant and rewarding life. Therefore we produced the necessaries only to a point which would provide for efficiency. When we reached that point we turned our attention and energies from bread labor to avocations or to social pursuits.
- p.155 Mark Twain: Civilization is a limitless multiplication of unneccessary necessaries. A market seeks by ballyhoo to bamboozle consumers into buying things they neither or want, thus compelling them to sell their labor power as a means of paying for their purchases. Since our aim was liberation from the exploitation accompanying the sale of labor power, we were as wary of market lures as a wise mouse is wary of other traps.
- p.158 City dwellers, accustomed to a wide variety of services, get to a point at which they believe that the essential questions of day to day living can be settled by arrangement, chiefly over a telephone. A customer with a ten dollar bill can get wonderful results in a department store. But put the same person in the backwoods with a problem to be solved and an inadequate supply of materials and tools. There money is useless, Instead, ingenuity, skill, patience and persistence are the coin current. The store customer, who comes home with a package under his arm has learned nothing, except that a ten dollar bill is a source of power in the market place. The man or woman who has converted material into needed products via tools and skills has matured in the process.
- p.159 William Cooper « It is not large funds that are wanted, but a constant supply, like a small stream that never dies. To have a great capital is not so necessary as to know how to manage a small one and never be without a little. »
- p.192 We are opposed to the theories of a competitive, acquisitive, aggressive, war-making social order, which butchers for food and murders for sport and for power. The closer we have to come to this social order the more completely are we a part of it. Since we reject it in theory, we should , as far as possible, reject it also in practice. On no other basis can theory and practice be unified. At the same time, and to the utmost extent, we should live as decently, kindly, justly, orderly and efficiently as possible. Human beings, under any set of circumstances, can behave well or badly. Whatever the circumstances, it is better to love, create and construct than to hate, undermine and destroy, or, what may be even worse at times, ignore and lassoer passer.
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