Tagué: saint françois d’Assise
Des petites choses précieuses
Des petites choses précieuses comme des bouts de coquillages, ça fait un article.
A l’entrée de la maison, cette décoration du nouvel an, faite avec une branche de pin, une fougère, et du nanten, tous glanés dans notre montagne.

Pour aller trouver ces plantes dans notre montagne nous sommes d’abord allés faire une pause sur notre balcon en forêt. Minou nous accompagnant nous étions tous les trois avec mon épouse. Une thermos de thé, quelques clémentines.

Voilà ! Donc le balcon en forêt a été testé et approuvé par mon épouse et Minou !

Pour finir, un beau passage du chapitre résumant la vie de Saint François d’Assise, dans la Légende Dorée, de Jacques de Voragine (1228-1298).


Feuilleter tranquillement un magazine
Voici ce que m’écrit mon ami et mentor F. qui est de retour en France pour quelques jours, pour ses affaires immobilières.
C’est le gros bordel en politique mais dans la rue les gens parlent de viande et de boire un café. Le matin les enfants courent à l’école.
Mais le peuple se passionne pour la question politique. Graffitis sur les murs adoptent un langage d’un autre temps: Peuple, lutte, justice. On invente des chansons de marche.
Et puis au soir revenu, échaudés, ils rentrent chez eux border les enfants et se coucher.
Oh là là, France!
Nous on est toujours au village et à midi nous sommes allés déjeuner dans un restaurant, paisiblement. En attendant les beignets de crevettes je feuillette un magazine, et découvre quelques pépites.
En fait le tout formule un résumé des choses que j’aime au Japon. Le raffinement, la cuisine et l’alcool, et puis ce côté délirant où beaucoup est permis et où on frôle parfois le mauvais goût.


Dans un pays où il y a peu d’enfants et où l’on vieillit bien.






On peut penser au système de retraite Japonais mais en vérité, ne pas s’arrêter est une clef de la longévité.




(ce qui est tout à fait rarissime, vu que les poissonniers au Japon portent toujours des bottes blanches)
Jusqu’au bout de la route
En ce samedi matin, j’ai besoin d’un bon coup de fouet.
Pendant que femme et fils vont faire du tennis, je décide de marcher jusqu’à la fin de la route qui traverse le hameau et va se perdre dans les montagnes je ne sais où.
Sitôt sorti du village on est en forêt. Chemin forestier construit autrefois pour l’exploitation du bois.
Partout des cryptomères … C’était quoi cette folie de planter des cryptomères partout ? On voit bien que la montagne est sombre silencieuse triste et seule.
A un endroit je vois quatre faisans. Mais pas d’autres animaux en vue. Il y a aussi un pneu qui s’ennuie.
Le chemin continue.
Au bout d’une heure ça se met à monter fortement, en zig zag. Le chemin est défoncé. Et la rivière le long du chemin est asséchée.
En marchant, je pense à Saint François d’Assise. J’ai lu il y a quelque temps les Fioretti. Avec des passages fantastiques, comme la conversion du loup.
Un énorme arbuste couvert d’épines se dresse au milieu du chemin. Il faut faire un détour pour l’éviter et suivre en hauteur un sentier créé par le passage répété des chevreuils. J’entends alors une voix, sur ma gauche. C’est une voix très proche. Ca n’est ni du Français ni du Japonais.
On continue de grimper. Soudainement comme une récompense on a une vue dégagée. On se sent bien !
Un peu plus tard le chemin s’arrête et donne sur un cul de sac. En tout cas je crois si il y a une conclusion à tirer c’est que, plutôt que s’étaler, il faut s’élever.
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