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Une bien belle journée
Octobre voilà un bon mois pour visiter ou vivre au Japon. Les nuits sont fraiches, et dans le futon on dort très bien sous quelques couvertures, mais la journée le soleil nous offre une magnifique lumière, dont l’angle met bien tout en valeur.
Hier pour le boulot j’ai travaillé très tard la nuit et aujourd’hui je m’offre (en fait comme chaque jour) une très belle promenade dans notre vallée.
Je commence par aller faire un tour dans notre champ libre.

Je dis bonjour aux pousses d’épinard.

Je salue une grenouille hissée sur une grande feuille de taro. (voir plus bas)
Ensuite pour remarquer l’ail pointer le bout de son nez.

Je continue mon chemin et passe à côté d’un autre jardin où un copain s’active.

C’est un excellent jardinier, c’est un semi pro, et je vais l’observer dans sa récolte de papates douces. Ses patates douces sont énormes !!!

On discute. Ces patates douces dit il sont trop grosses pour être vendues, les gens préfèrent acheter celles de moyen calibre.

Sa rangée de choux aussi fait envie

Après ce beau moment je reprends mon chemin, jusqu’au barrage dans les montagnes.

Sinon cet été je me suis remis à poster des trucs sur instagram. Essayons de poster ici sur ce blog des vidéos prises lors de cette belle promenade.
Ca marche … ici la petite grenouille sur la grande feuille de taro.
Sinon aussi en route il y avait un serpent qui, mort; faisait le régal d’une guèpe.
Sinon avec le coronavirus. La fin de cette crise n’est pas encore visible. Je vois quand même que le virus fait beaucoup moins de ravage ici au Japon qu’en Europe et aux US. L’histoire du truc qui s’est échappé du marché à Wuhan, personne n’y croit.
Que faisaient ils dans ce labo. Si le virus est beaucoup moins létal qu’au début il fait un véritable ravage dans nos économies. J’ai lu quelque part qu’un cinquième des bouiboui au Japon ne survivront pas à la crise. On peut se poser la question sur les compagnies aériennes également, et beaucoup d’autres secteurs. Il faudra des années et des années pour ‘récupérer’.
Par contre il y a des choses positives; comme l’arrêt du tourisme de masse, et l’essor du télétravail.
C’est grâce à ce télétravail que j’ai pu m’offrir une belle promenade comme celle d’aujourd’hui.
En pyjama (dans le jardin)
Dans l’article de la semaine dernière je parlais des catastrophes naturelles qui frappent souvent le Japon, une collègue m’avait fait la remarque, pourquoi pas aller habiter ailleurs ce serait plus safe, mais voilà, ailleurs, il y a des catastrophes de nature humaine.
Et à y repenser à cet article il y a cette phrase que mon ami S. dit souvent
人間より怖いものはない
Il n’y a rien de plus effrayant que l’homme.
Cet été j’ai pris quelques journées de congé et j’essaie de les passer le plus tranquillement possible. En général ça veut dire faire quelques travaux le matin, et de préférence en écoutant la radio ou des podcasts, prendre une douche, et passer l’après midi en pyjama dans le jardin à glandouiller (lire, écrire, dessiner).
Je suis sur la bonne voie, je le sens.
Passer ses vacances d’été dans son jardin et en pyjama.
Garder le bonheur à portée de la main.
Ce matin j’essaie de mettre de l’ordre dans les tomates. En mon for intérieur je voudrais laisser les tomates tranquilles, et en récolter les fruits de temps en temps. Mais voilà dans la réalité la liberté finit en laisser aller, et c’est l’anarchie. Ceci d’ailleurs ne s’applique pas qu’aux tomates ! Résultat ça pousse dans tous les sens ça prend du volume, mais les tomates à récolter, pas tant que ça.
J’admire mes voisins qui jardinent et où tout est si bien organisé, les tomates poussent au pas et pas la place pour le moindre chaos dans leur jardin.
Je ne sais si j’arriverai jamais à ce niveau, peut être d’ailleurs que c’est incompatible avec mon caractère.
Car comme on peut voir; le jardin devient rapidement une jungle une fois l’été venu.

Ces filets sont pour protéger les tomates des corbeaux

Shiso c’est cette feuille qui est souvent servie avec le sashimi. Il y en a plein dans le jardin.


voilà un bon support pour les haricots.


ces grilles métalliques pour grimper. Le goya démarre assez tard je trouve, sans doute le manque de soleil en juillet. Il a plu énormément.

On en mange les pousses. Celles ci coupées finement accompagnent très bien le toufu.

Ici deux pousses pointent le bout de leur nez.

Les petits piments type shishito poussent très bien. Je les fais souvent en ratacouille.

J’en avais planté dans cent petit pots, pour notre projet d’agriculture … Décimés par les insectes ça n’a donné que huit pieds.


Il a fallu plusieurs minutes pour que la couleuvre avale entièrement la grenouille. Voilà un point faible pour les serpents car pendant cette opération ils sont assez vulnérables.
Dégager le chemin abandonné
J’avais un peu évoqué lors d’articles plus tôt cet été de gros soucis au travail avec un nouveau boss affreux.
Je pense écrire un truc là dessus car il y a des épisodes cocasses et quelques leçons retenues, mais il me faudra encore un peu de temps pour tout digérer.
Entretemps j’ai pu trouver un autre job, en interne, dans la même boite. J’ai donc joint une autre équipe mais continue à travailler dans le village; dans mon petit bureau de trois mètres carrés; et je suis de nouveau dans un contexte sans hostilité, normal. Ouf!!!!
Les après midi j’aime bien faire une pause. (je commence très tôt, les poules dorment encore, vers 5 heures du matin). Ce qui me plait bien en ce moment c’est de marcher jusqu’au fond de notre vallée, la où la route devient chemin, dans les forêts.
J’y croise souvent des animaux. (pas encore d’ours) Un coin magnifique que j’aime beaucoup.
Beaucoup d’arbres y sont écroulés. Suite à une grosse tempête il y a un an. C’est un triste de voir que ces arbres sont toujours là, obstruant le chemin. C’est sûr, personne ne vient là et puis comme il n’y a pas de projet d’abattage d’arbres dans le coin … sinon pour les bûcherons ce serait un jeu d’enfant de tout dégager.
Et donc voilà un nouveau jeu pour moi, j’emporte ma hache suédoise, une excellente scie japonaise avec moi et je pars m’aventurer sur le chemin, et arrivé, une heure plus tard, je coupe les troncs d’arbres qui entravent le chemin, et les dégage, un à un.
C’est un bon exercise, et celà confirme les bienfaits de sortir armé.

J’aime beaucoup ce chemin. Bien que les plantations de cryptomères abandonnées ce ne soit pas la joie, mais il y le bruit de l’eau, le silence des arbres, quelques insectes, et l’odeur ! Ce parfum de réglisses. On est bien, là, quand même.




Une fois en chemin j’ai vu deux serpents bizarrement entrelacés. Ils étaient littéralement collés l’un à l’autre au niveau du ventre. J’ai pensé à un coit (comment je fais les deux points sur le i avec le clavier déjà), mais c’est peut être une lutte qui a eu lieu, avec morsure … Qu’en dites vous ?

L’un des deux serpents était mort, l’autre essayait de se libérer, mais était collé à l’autre … je me suis dit que c’est peut être une morsure, avec le venin qui aurait fusionné la peau des deux ?
Aidé d’un bâton et de beaucoup d’amour je suis parvenu à les détacher. Le survivant s’est échappé en boitant.
La dépouille du serpent mort je l’ai laissée sur le bord du chemin, le lendemain elle avait disparu, rien ne se perd.

Là où court le chien (et la couleuvre)
Là où court le chien. inubashiri. 犬走
Ainsi appelle-t-on la bande de béton autour des maisons.
Notre maison, une maison japonaise traditionnelle, n’a pas de fondations. Des pierres sont posées à même le sol. Les poutres de bois, du marronnier, s’appuient dessus. Si bien que la maison est à même la terre.
Cette année je me décide à finir la bande de béton autour de la maison. J’avais fait une partie il y a trois ans, côté nord. Cette bande de béton permet d’éviter le développement des mauvaises herbes jusqu’au pied de la maison. Cela fait plus propre.
Je pose donc la bande de béton, au niveau du mur où se connectent les canalisations d’eau. Le tout en écoutant des podcasts de France Culture. A un endroit, un tuyau affleure au sol, ouvert. Et il arrive une chose amusante.
Un matin, je vois une jolie couleuvre se réchauffant au soleil. Elle est sur le béton coulé la veille. C’est de bonne augure me dis-je. Je me rapproche, curieux, et puis je veux la prendre en photo et hop elle se met a bouger
..elle est très rapide, moi j’ai pas encore bu mon café …. et la couleuvre s’engouffre dans le tuyau !
Merde me dis je. Je ne vais pas enterrer la couleuvre dans mon béton … d’ailleurs ce tuyau j’ignore à quoi il sert, où il va … , il faut le laisser ouvert et accessible.
Je continue à couler le béton le long de la maison, en préservant un accès au tuyau. Depuis bien sûr je n’ai pas revu la couleuvre …Elle a dû partir c’est certain …
La couleuvre et la grenouille
Un cri strident hier, un cri inhabituel. Jamais entendu un cri pareil.
C’est une grenouille, à moitié dans la gueule d’une couleuvre. Il est rare de pouvoir observer ainsi le télescopage de deux animaux.
La grenouille n’a guerre de chance de se libérer de l’emprise de la couleuvre.
La couleuvre ne lache pas prise et petit à petit engloutit sa proie. Au bout de deux minutes la messe est dite.
喰うか喰われるか Manger ou être mangé, comme l’écrivait Sakai Saburo.
Aussitôt après avoir observé cette scène je vais voir mon La Fontaine, histoire qu’il y ait une fable sur la grenouille et la couleuvre. Je ne la trouve pas, par contre Le Loup et L’Agneau confirme que la raison du plus fort est toujours la meilleure.
1 Minou
+1 Scotch
+6 Chatons de Scotch
-2 Chatons donnés
+1 Chaton trouvé samedi dernier
-1 Chaton donné
-1 Chaton donné
-1 Chaton donné
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Total= 4
Vipère ce matin
5:40 le matin je vais pour sortir les poubelles ! et cachée dans un caniveau, pelotonnée sur elle même, une vipère. Juste devant l’atelier.
Heureusement que j’étais assez réveillé et que je l’ai vue rapidement.
Elle remuait fébrilement le bout de sa queue, en guise de menace sans doute.
Nous aurions étés dans la foret ou sur un chemin de montagne, je l’aurais laissée tranquille … Mais la, quasiment sur le pas de notre maison …. le danger est trop grand pour être ignoré et je l’ai butée.
Déjà il y a trois ans a notre arrivée dans le village on nous avait prévenus que les vipères sortent en septembre, pour donner naissance a leurs petits.
Minou vs Serpent
Hier j’avais remarqué un petit serpent se promenant devant la maison. De couleur bleu et portant des motifs en losanges je suppose qu’il s’agissait d’une couleuvre.
Aujourd’hui en sortant de la maison j’aperçois Minou le chat qui fouille au milieu des fleurs et de la jungle devant la maison … en se rapprochant on comprend qu’elle a débusqué le même serpent !
S’ensuit un fight. Minou le poursuit et donne de ces coups de pattes qui de loin ont l’air si mignon… c’est parce que on ne voit pas les griffes. Minou est sur le point de tuer le serpent je pense. Le serpent lui fait le mort.
Tout à coup Minou s’éloigne. Elle se met à cracher de la salive blanche, de gros paquets de salive blanche. A-t-elle en mordant le serpent ingéré du poison ?
Je suis tout de suite inquiet pour Minou et vais chercher un gros bâton pour buter le serpent -réflexe- à mon retour sur les lieux … le serpent arrête de faire le mort et se barre dare dare … Minou continue de cracher cette salive blanche … ma femme cherche sur google ce qu’il y a faire dans ce cas …
Minou s’éloigne et se met à l’abri sous le plancher de la maison …. on pense à la phrase les oiseaux se cachent pour mourir … On est inquiet pour Minou … Puis Minou retourne dans le jardin et y mange quelques brins d’herbe. Est ce en réaction à ce qui vient d’arriver …
Une heure plus tard je retrouve Minou qui se repose tranquillement … Ouf !
Minou et la couleuvre
Ce soir Minou débusque une couleuvre qui sommeillait sous les pierres dans le jardin. C’est là que l’on peut trouver plein de grenouilles et l’on comprend pourquoi la couleuvre a choisi cet endroit.
La couleuvre se sauve vers la rivière et Minou la suit.
S’ensuit une confrontation silencieuse entre les deux.
Pas de bagarre chez nous donc je descends dans la rivière pour séparer les deux protagonistes.
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