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Dans mon œuf

Je dois bosser à la maison 85 pour cents du temps.

Le reste je suis à Osaka pour des meetings avec mes charmants collègues ou bien aux US ou alors ailleurs en Asie comme Singapoor.

Donc 85 pour cents du temps je bosse dans ma petite cabane, de un mètre sur trois.

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Un si petit volume est très facile à chauffer. Quand je commence à cinq heures du mat en hiver il y fait moins deux degrés, mais avec le radiateur électrique la température monte rapidement à dix, douze degrés.

C’est formidable d’être tout seul, dans un très petit espace. Il y a peu de distractions, peu d’interférences.

Travailler chez soi peut être difficile avec les différentes tentations. Il est bon d’avoir un espace de travail à soi, entièrement séparé de la maison. Être loin de la cuisine et des bouteilles de whisky est important aussi.

La vue donne sur ma petite montagne et c’est un bon poste d’observation sur ce qui se passe dehors; qui du village promène son chien, ou bien le chevreuil à trois pattes qui se balade, des bûcherons qui reviennent du fond de la vallée avec le camion chargé de troncs de cryptomères ou encore le chat Scotch qui va chasser des oiseaux ou des grenouilles dans la rivière en face.

Cette petite cabane de trois mètres carrés était autrefois une tsukémonobeya 漬物部屋 où l’on produisait des pickles, attenante à notre petit atelier. Au début les habitants du village étaient vraiment surpris de me voir pougner là, maintenant quand ils promènent leur chien et passent devant la maison, de l’autre côté de la rivière, ils font des signes de la main …

Au mur sur les étagères j’ai mis mes BD préférées ainsi que une centaine de Pléaides collectionnées depuis vingt ans. Quand les collègues me font trop ierch et que le travail me déprime je peux penser à Chateaubriand ou Saint John Perse.

J’ai aussi des photos de ma maman qui nous a quittés.

J’ai vue aussi sur une partie du jardin et un chaudron où je brûle des affaires et en particulier des mauvais livres comme par exemple un très mauvais book d’entretiens de Pierre Rabhi. Il est bon de pour voir surveiller le feu.

Au cours de ma carrière d’employé de bureau j’ai eu l’occasion de bosser dans de jolis bureaux, en Allemagne avec une vue magnifique sur Munich, à Madrid au cœur de la ville, et différents endroits à Tokyo dans des bureaux assez luxueux. J’ai bossé aussi dans beaucoup d’endroits bien pourris, les banlieues industrielles et des sites de production où il n’y avait même pas de bureau. J’ai bossé une année entière dans une cuisine à Francfort..  Ces banlieues d’ailleurs bien que déprimantes sont intéressantes à visiter…  La, dans mon jardin entouré de mes petites affaires, c’est vraiment le top… c’est comme si j’étais dans un œuf … dans mon œuf  … Mais il a fallu pougner beaucoup et longtemps pour y arriver.

Voici les articles où je décris comment j’ai arrangé et donné une nouvelle vie à a cette petite pièce.

Bricolage … une cabane dans l’atelier (1)

Bricolage … une cabane dans l’atelier (2)

Bricolage … une cabane dans l’atelier (3)

Bricolage … une cabane dans l’atelier (4)

Bricolage … une cabane dans l’atelier (5) et fin !!!

 

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Le petit carre rouge …. c’est la que je pougne !!!

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4 heures du mat’

Aujourd’hui je commence à quatre heures du matin avec une réunion tél. Je sors de la maison fais quelques pas dans le jardin en veillant à ne pas déranger de vipère et vais retrouver mon petit bureau.

Il fait encore nuit. La caméra de mon ipod capte et amplifie les prémices du jour.

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A propos depuis quelque temps je me remets à la lecture. Depuis l’année dernière ou trois ans. J’ai ajouté une page au blog où je présente certains de mes livres favoris …

 

 

 

Promenade du vendredi soir

Toute cette semaine, comme tout le monde; j’ai suivi de très près les terribles événements à Paris en France. Ecrire ces articles, et garder le ton de d’habitude, cela fait un peu bizarre. Mais je  continue.

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C’est vendredi, cinq heures de l’après midi. Allons donc faire un petit tour dans le village.

A la campagne; les choses peuvent paraitre immobiles mais il y a chaque fois des petits changements, en fonction du temps ou de la saison, ou du rythme des champs.

Il faut prendre le temps de regarder.

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Les montagnes et la rivière, elles sont toujours la pour nous rappeler le peu de choses que nous sommes. Nous leur en sommes reconnaissants.

 

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Oh je reconnais ce camion keitora flambant neuf.

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Le camion de mon ami. C’est un homme de grande qualité que nous apprécions beaucoup. Il récolte des yuzus. Il m’en donne une poignée.

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Fais attention, les branches sont pleines d’épines.気をつけて、トゲいっぱいあるね

Oui je sais, c’est comme les femmes そうね、美人と一緒

Ah si tu savais combien de fois je me suis fait piquer ! 何度も刺された!

 

Les yuzus on peut les mettre dans le bain le soir. ça donne une peau de bébé !

 

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Organiser les outils et son travail

 

 

En étant mieux organisé je serai plus efficace. L’organisation du travail commence par celle des outils. Sinon le chaos dans l’atelier continuera de perturber les differents travaux. Processus d’organisation en trois étapes.

Avant tout, je fais le tri.
  • Les outils que l’on utilise régulièrement,
  • ceux dont l’usage est occasionnel,
  • et ceux dont on ne se sert jamais.
Se séparer des derniers, à moins qu’ils n’aient une valeur esthétique ou historique auquel cas on les transférera dans la section « Beaux objets ». L’ancien propriétaire avait des tonnes de bêches. Je scie leur manche; mets de côté les plus jolis manches; ils serviront un jour; par contre les têtes de bêche je n’en aurai jamais besoin, et je les bazarde. Je reduis ainsi la quantité des vieux outils agricoles.
Je garde l’araire, non pas que j’en aie besoin aujourd’hui mais l’intérêt de l’objet en tant que tel est d’importance. Je garde les anciennes scies, les tobi 鳶口 et la ちょうな pour leur intérêt en tant qu’outil et objet, mais je ne m’en servirai jamais !
Secondement, avoir les outils sous la main; ils doivent être disposés là où on les utilise.
  • Je rassemble les outils de jardinage dont j’aurai le plus besoin et je es dispose donc dans le jardin.
  • Pareil pour la hache et la masse qui servent à fendre les buches. Je les dispose sous l’abri à bois.
Il faut; lorsque l’on s’apprête à une nouvelle tache; avoir les outils sous la main. Et pouvoir entamer le travail immédiatement.
Tercio, assigner un emplacement unique aux outils, et les disposer de façon à ce qu’ils soient visibles et facilement identifiés.
Par exemple je fais un panneau pour la hache et la masse. Le panneau est sous l’abri bois; donc a proximité des bûches à fendre. Le panneau a trois sections; une clairement réservée à la hache; une deuxième pour la masse et la dernière pour deux coins de plastique jaune, utiles à fendre les bûches. Là, les outils sont visibles et accessibles.
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Pour les panneaux, il est important que le tout soit plaisant à l’oeil, car sinon, quel serait l’intérêt ? L’esthétique est aussi important que le pratique.
Dans l’atelier; classer les outils en familles. Les truelles. Les haches et les serpes; les couteaux. Les marteaux. Les scies; les deux tournevis. On essaie de garder ces outils groupés entre eux.
Enfin, bon, tout celà est bien évident, mais un chaos général a régné dans le jardin et l’atelier pendant plus d’un an et maintenant j’impose un système de rangement. Le travail n’en sera que plus agréable et efficace par la suite.
Pour ranger dans l’atelier je commence par tout disposer sur l’établi pour visualiser comment grouper les outils en familles et la meilleure façon de les arranger les uns les autres sur une grand panneau de bois.
L’atelier d’ailleurs a une section « beaux objets ». J’y garde les objets ou outils dont l’esthétique l’emporte sur le pratique. Il est important de garder de la beauté autour de soi. Un environnement où il n’y a que du pratique, c’est l’usine.
Sur quelques étagères donc je place les squelettes d’animaux, des bois de chevreuils, le tout retrouvé dans le village ou dans la riviere, ainisi que des souvenirs géologiques de voyages, et des morceaux de coquillages lavés par la houle.
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