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L’aspect logistique de la chose
Ecrire des histoires et en faire des bande dessinées c’est une chose.
Les »vendre » en est une autre.
Et puis il y a le côté logistique, c’est à dire la préparation de toutes les commandes.
Recevoir une commande pour la BD c ‘est bien sûr absolument génial.
Dans la vidéo youtube ici je vous dévoile la préparation d’une commande dans mes petits headquarters intergalactiques installés dans l’ancienne bicoque de madame M.
Et comme vous pourrez le constater j’y prends beaucoup de plaisir.
L’idée c’est bien entendu que ce soit un vrai plaisir pour le lecteur ou la lectrice. D’où les petites »surprises ». Car je veux que vous soyez content(e)s. Comme ça tout le monde l’est!
Faire une Bibliothèque de voyage ?
Je travaille à la maison et ce depuis notre installation à la campagne en 2012. 8 ans déjà. L’âge de ce blog.
Pendant ces huit ans j’ai installé mon bureau dans différents endroits de la maison.
Au début c’était dans la cuisine. Ensuite dans le hanaré que nous avons fait construire. Plus tard dans un petit espace que j’ai aménagé derrière l’atelier et, finalement, dans la maison de la voisine que nous avons achetée il y a deux ans.

Travailler à la maison, télétravail; il est très important de faire une claire séparation entre le travail et le non travail dans l’espace et le temps. Dans l’espace, il s’agit de pouvoir s’installer et travailler dans un espace dédié au travail, et séparé du non travail.
Depuis quelques mois je travaille donc dans l’ancienne maison de la voisine que j’ai un peu réaménagée mais quelque chose manque.

J’ai une belle collection de livres la pléiade. Cette collection je l’ai commencée il y a plus de vingt ans.
Des livres, beaucoup achetés d’occasion, dénichés chez tous les bouquinistes possibles de Paris, Tokyo, Osaka. Ca a donc accompagné mes cheminements et promenades; que du temps agréable à se balader et chercher des bouquins. C’est encore plus précieux n’est ce pas lorsque l’on vit si loin de la France.
Une large collection ici à la maison me permet de puiser mes lectures sans avoir à me limiter. Ah? je veux lire Montaigne ? bien sûr c’est la. les œuvres complètes. Montesquieu ? Of course! Et pourquoi pas un peu d’Albert Cohen. Et une goutte de Saint John Perse.
Et pour agrémenter mon nouvel espace de travail, j’ai envie d’installer ma collec’ de pléaides dans mon nouveau bureau. C’est toujours rassurant d’être en bonne compagnie et de pougner entouré de tous ces poètes illustres.
Donc; faire des étagères ? nan, j’ai envie de quelque chose de plus amusant …
Vient alors l’idée de faire comme une grande malle, où je pourrais ranger mes pléiades. Un peu comme à l’image des anciennes bibliothèques de voyage. C’est bien plus marrant qu’une bête étagère. regardez comme c’est beau:

A noter comment le monde change. Si autrefois Louis Vuitton faisait de belles malles pour les bibliothèques de voyage, maintenant ils font des malles pour des collections de basket.
Malle Sneakers Toile Monogram Éclipse – Voyage de luxe | Homme | LOUIS VUITTON
Soit les gens riches (les rois du pétrole?) ont troqué leur books pour des kindle; soit leur niveau culturel a terriblement baissé!
Admirez cette merveille de malle de voyage à paire de baskets, de cent soixante cinq mille euros, soit le prix de quatre maisons dans le village!

Voilà pour l’idée. Bien entendu mon budget pour cette bibliothèque de voyage est bien plus limité, je dépenserai moins de 10,000 yens (70 euros) pour la faire ! Pas 165 000 ….
Les (petits) bonheurs quotidiens
Août … Ce mois a été bien chaud. Aujourd’hui c’était la première fois ce mois que la température est allée en dessous des trente degrés. Je reprends la plume!
Qu’est ce qu’on a fait ? Entre le travail et une visite hebdomadaire au jardin, on n’a pas fait grand chose… C’était pas mal d’ailleurs… l’été Japonais n’est pas fait pour travailler… ça devrait être interdit de bosser par un temps pareil ! Chaleur et humidité 24 h sur 24.
Dans mon petit bureau, de trois mètres carrés, il faisait jusqu’à 38 degrés en fin de matinée et 80 pour cents d’humidité … Heureusement que je commence tôt… vers 4 heures du mat’…. J’ai pas la clim dans mon petit bureau, j’en veux pas d’ailleurs … Y a juste un ventilateur …

Les samedis on s’est occupés aussi du champ. Attention où on met les pieds car on y a vu deux vipères.
Les cacahouètes poussent bien.

Mon fils est en première année de lycée. Avec le covid ses vacances d’été ont été écourtées et réduites à une petite semaine, histoire de rattraper le retard pris lors du lockdown qui a duré d avril à mai. On peut se demander si c’est aussi important que celà. Mais on admire aussi le sérieux et le sens de responsabilités des enseignants. Je me rappelle aussi que malade j’avais raté la leçon sur les équations différentielles en quatrième quand moi même j’étais au lycée et que ça avait été vraiment difficile de rattrapper ce cours ….
Et vous, qu’avez vous fait cet été ?
Avez vous voyagé malgré le virus ? Avez vous pu prendre des vacances ?
Je change de sujet …. En juillet j’ai commandé le dernier book de Lloyd Kahn … Connaissez vous Lloyd Kahn ? C’est un éditeur américain, un personnage assez atypique; très libre. Il vit en Californie. On peut faire sa connaissance dans cette vidéo.
Ce personnage c’est une source d’inspiration. Son dernier livre décrit avec plusieurs centaines de photos sa maison, en fait une sorte de ferme, où il vit depuis plus de quarante ans. On voit bien que tout son quotidien y regorge de petits bonheurs.

The Half-Acre Homestead: 46 Years of Building & Gardening
https://www.amazon.fr/dp/0936070811/ref=cm_sw_em_r_mt_dp_CB2qFbGNM0AN3
Et le lien sur Amazon Canada pour Pierre: (si ça t’intéresse!)
https://www.amazon.ca/dp/0936070811/ref=cm_sw_em_r_mt_dp_3C2qFb668PV1H
Dans le book il présente les différents bâtiments qu’il a construits sur son terrain. Il y a beaucoup de photos; le texte, c’est plutôt des notes assez brèves. Mais l’on peut visiter sa cuisine, son poullaillier, son atelier, son bureau, son jardin etc … C’est vraiment très bien. Il y a des photos des pains que sa femme fait etc … Ses poules …. les animaux qu’il trouve écrasés sur la route … Ca me fait penser à wakame tamago … j’aimerais arriver à ce niveau, c’est sûr.

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Ca fait aussi penser que tout simplement le bonheur est à portée de la main il suffit de savoir lui prêter attention. Et pas besoin de choses compliquées ni de pognon. C’est le message de ce book là, et c’est d’ailleurs aussi le message de ce blog!
Des mésanges dans le jardin
L’année dernière j’avais fait un nichoir, que j’ai naïvement installé dans le noyer du jardin. En plein dans le territoire des chats Minou et Scotch.
Un couple de mésanges s’est installé dans le nichoir… en fait lundi dernier je me dis, bon je vais déplacer le nichoir et le réinstaller dans notre montagne, loin de ces peux petits félins… je prends une échelle, défait le nichoir pour le déplacer … et merdre!!! il y a sept oisillons dedans. Je n’avais rien remarqué. Je remets tout en place.
Et vois un peu plus tard les mésanges, une à une, filer vers le nichoir, une grosse larve au bec.
Voilà qui est très touchant. Essayons de filmer tout ceci.

Voilà ce que ça donne
En effet donc les mésanges n’hésitent pas à s’installer près des habitations mais aussi près des chats …
Mésange en Japonais c’est shijuukara しじゅうから 四十雀, et oui ça s’écrit ‘quarante moineaux’.
Car Minou et Scotch, ne cessent de rôder autour du noyer. Parfois ils s’élancent et montent dans l’arbre … ce sont de sacrés chasseurs.
Pour éviter que les chats n’attrapent un des parents dans leur va-et-vient infini pour nourrir les petits zoizeaux je pose un filet pour protéger l’accès aux branches de l’arbre.
Il leur faut vraiment bosser dur pour élever ces petits, combien de larves ils doivent s’en aller chasser. Ca me rappelle quand je travaillais encore à Tokyo; tous les jours je prenais le train, changement à Shinjuku, ensuite machin, dans cette foule résignée le matin, joviale le soir, pour pougner dans un bureau dont on ne peut ouvrir les fenêtres. Et le soir; je rentrais à la maison, mon sac plein de larves que ma femme s’empressait de bouillir ou frire, d’assaisonner au goût du jour.

L’année prochaine j’installerai le nichoir dans notre montagne. Mais là, je pose des trucs qui piquent pour empêcher de grimper à l’arbre, et un filet fixé aux branches pour empêcher les chats de s’approcher du nichoir.
On va observer tout ça de prêt en espérant que ça marche.
Vendredi Matin
Ce matin aussi, levé très tôt, à 4 heures.
Je bois un verre d’eau et vais dans mon bureau dans le jardin. Il fait encore nuit, et un peu froid, il fait huit degrés dans le bureau.
Première réunion à 4 heures trente, avec une équipe de l’Iowa. J’embraye à 5 heures avec deux gars en Virginie etc…
Mais ça se passe plutôt bien.
Vers 7 heures mon épouse m’apporte une tasse de café.
A 9 heures j’ai fini mes réunions. Je fais une pause. Et voilà le gros avantage à travailler à distance, chez soi, c’est que le temps nous appartient pleinement dès que l’on s’éloigne de l’ordinateur. Si j’était au bureau et si je devais faire une pause hé bien je serais toujours prisonnier au bureau, à regarder la moquette et les calvities des collègues.
Je vais dans le jardin fendre un peu de bois, histoire de commencer à faire quelque chose d’utile et agréable.

Puis je vais voir si les gars des poubelles ont bien ramassé les tatamis que j’ai laissés la veille aux encombrants, car je suis pas sûr qu’ils ramassent les tatamis … en fait ils sont pas encore passés, mais un vélo y a été jeté … et il m’a l’air en bon état, quel dommage de jeter ça … je l’embarque.

Car il pourra servir lorsque nous aurons des invités, ou des visiteurs dans notre future guest house. Il suffira d’y ajouter une selle …
Voilà donc un vendredi qui commence bien.
Dans mon œuf
Je dois bosser à la maison 85 pour cents du temps.
Le reste je suis à Osaka pour des meetings avec mes charmants collègues ou bien aux US ou alors ailleurs en Asie comme Singapoor.
Donc 85 pour cents du temps je bosse dans ma petite cabane, de un mètre sur trois.
Un si petit volume est très facile à chauffer. Quand je commence à cinq heures du mat en hiver il y fait moins deux degrés, mais avec le radiateur électrique la température monte rapidement à dix, douze degrés.
C’est formidable d’être tout seul, dans un très petit espace. Il y a peu de distractions, peu d’interférences.
Travailler chez soi peut être difficile avec les différentes tentations. Il est bon d’avoir un espace de travail à soi, entièrement séparé de la maison. Être loin de la cuisine et des bouteilles de whisky est important aussi.
La vue donne sur ma petite montagne et c’est un bon poste d’observation sur ce qui se passe dehors; qui du village promène son chien, ou bien le chevreuil à trois pattes qui se balade, des bûcherons qui reviennent du fond de la vallée avec le camion chargé de troncs de cryptomères ou encore le chat Scotch qui va chasser des oiseaux ou des grenouilles dans la rivière en face.
Cette petite cabane de trois mètres carrés était autrefois une tsukémonobeya 漬物部屋 où l’on produisait des pickles, attenante à notre petit atelier. Au début les habitants du village étaient vraiment surpris de me voir pougner là, maintenant quand ils promènent leur chien et passent devant la maison, de l’autre côté de la rivière, ils font des signes de la main …
Au mur sur les étagères j’ai mis mes BD préférées ainsi que une centaine de Pléaides collectionnées depuis vingt ans. Quand les collègues me font trop ierch et que le travail me déprime je peux penser à Chateaubriand ou Saint John Perse.
J’ai aussi des photos de ma maman qui nous a quittés.
J’ai vue aussi sur une partie du jardin et un chaudron où je brûle des affaires et en particulier des mauvais livres comme par exemple un très mauvais book d’entretiens de Pierre Rabhi. Il est bon de pour voir surveiller le feu.
Au cours de ma carrière d’employé de bureau j’ai eu l’occasion de bosser dans de jolis bureaux, en Allemagne avec une vue magnifique sur Munich, à Madrid au cœur de la ville, et différents endroits à Tokyo dans des bureaux assez luxueux. J’ai bossé aussi dans beaucoup d’endroits bien pourris, les banlieues industrielles et des sites de production où il n’y avait même pas de bureau. J’ai bossé une année entière dans une cuisine à Francfort.. Ces banlieues d’ailleurs bien que déprimantes sont intéressantes à visiter… La, dans mon jardin entouré de mes petites affaires, c’est vraiment le top… c’est comme si j’étais dans un œuf … dans mon œuf … Mais il a fallu pougner beaucoup et longtemps pour y arriver.
Voici les articles où je décris comment j’ai arrangé et donné une nouvelle vie à a cette petite pièce.
Bricolage … une cabane dans l’atelier (1)
Bricolage … une cabane dans l’atelier (2)
Bricolage … une cabane dans l’atelier (3)
Bricolage … une cabane dans l’atelier (4)
Bricolage … une cabane dans l’atelier (5) et fin !!!
Le petit carre rouge …. c’est la que je pougne !!!
Cabane dans l’atelier, suite et fin
Dans la série de la cabane dans l’atelier, suite et fin, avec quelques améliorations récentes.
Ajout d’étagères pour y ranger des books. Essentiellement des BD et des livres sur le jardinage. Cette fois j’utilise ce bois contreplaqué dont une face est recouverte d’un enduit orange. On l’utilise pour couler du béton. Ce matériau est très bon marché et la couleur orange complète le blanc de la pièce.
Une condition, c’était de faire le moins d’ombres possible et de laisser le plancher découvert et lumineux, car il n’y a pas électricité dans cette petite pièce et je veux éviter les rencontres surprises avec d’éventuelles grosses bébêtes.
Un autre ajout, cette énorme poignée de porte, typiquement dans le style « poignée de porte d’un magicien mystérieux ».
Et puis pour finir, un tabouret surélevé. Qui transforme cette petite pièce simple et modeste un en lieu extrêmement confortable; excellent pour se déconnecter, admirer la forêt, fumer une cigarette roulée et bouquiner tranquillement loin du bruit du monde. Et aussi travailler sur le scénario de ma prochaine BD…
A propos j’avais beaucoup aimé la magnifique BD sur François Villon par Luigi Critone.
Les Moomins et Philémon sont aussi des sources d’inspiration.
Bricolage … une cabane dans l’atelier (5) et fin !!!
Ensuite vient la partie la plus fun avec l’installation du bureau. On utilise une belle planche de Kéyaki, achetée une bouchée de pain l’année dernière à foire de négociants de bois. Je pose le bureau assez haut (90cm) pour pouvoir travailler debout.
C’était un bon petit projet. On ne s’était pas trompé; pour la vue sur la montagne et la rivière, il fallait le faire.
Minou, d’ailleurs, confirme sans tarder.
En honorant le nouveau lieu de sa visite.
Note (trois mois plus tard). A notes quelques améliorations sur cette page.
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