Nouveau mot du temple

Il n’y a pas longtemps le prêtre bouddhiste du village m’avait inspiré un dessin avec ses bons mots pleins de sagesse et de gentillesse.

Aujourd’hui il a affiché un nouveau message, calligraphié tout beau, et il m’en a envoyé la photo.

Je recherche tout de suite l’origine de cette citation.

だれかが泣いないてたら 抱きしめよだきしめよう それだけでいい
だれかが笑っわらってたら かた組もくもう それだけでいい
だれかが倒れたおれたら 起こせおこせばいい それだけでいい
だれかが立ったったなら ささえればいい それだけでいい

Si quelqu’un pleure, serrons-le dans nos bras, c’est tout ce qu’il faut.

Si quelqu’un rit, enlaçons ses épaules, c’est tout ce qu’il faut.

Si quelqu’un tombe, relevons-le, c’est tout ce qu’il faut.

Si quelqu’un se lève, soutenons-le, c’est tout ce qu’il faut.

Ce sont en fait les paroles de la chanson darekaga (quelqu’un), par le groupe rock The Birthday

Chatgpt m’indique aussi que la chanson a été reprise par le groupe puffy pour un des films de Naruto …

En tout cas j’apprécie vraiment d’avoir un prêtre bouddhiste branché et rock and roll …. C’est trop génial!!!

Jamais aussi facile qu’on le pensait, et c’est exprès !!

(Article en Japonais: https://wakametamago.wordpress.com/2023/12/10/%e6%80%9d%e3%81%a3%e3%81%9f%e3%81%bb%e3%81%a9%e7%b0%a1%e5%8d%98%e3%81%98%e3%82%83%e3%81%aa%e3%81%84%e3%81%ae%e3%81%af%e3%80%81%e5%bd%93%e3%81%9f%e3%82%8a%e5%89%8d/)

C’est vers septembre cette année que j’ai compris.

Pour le boulot je devais préparer le nouveau forecast trimestriel, le Q2 forecast pour être exact, car l’année fiscale de la boite commence le 1er juillet.

Des forecasts j’en ai déjà fait des tonnes, depuis des années.

J’essaie alors de donner un gros coup de bourre, assembler les chiffres, faire l’analyse, juger grosso modo de combien on va changer par rapport au budget initial et tout saucissonner dans une présentation power point pour le vice président.

Mais bon ce forecast je me dis ok je devrais pouvoir tout torcher en 4 jours … et comme ça je pourrai passer à un autre projet qui m’intéresse plus ….

Or malgré toute mon expérience passée, la tâche est beaucoup plus difficile que je ne l’avais espéré au départ et je finis pas passer 8 jours sur la préparation jusqu’au fignolage, soit le double de ce que je m’étais fixé.

Et puis, quelques jours plus tard, … pendant un tour en vélo je me dis

  • ah dingue en fait c’est exprès ….
  • C’est exprès que les choses ne soient jamais aussi simples que l’on aurait imaginé …. C’est toujours plus complexe …
  • Et c’est par désign, ainsi sont les choses faites;
  • C’est la volonté de Dieu de nous éprouver car ainsi nous pouvons à chaque fois essayer de nous améliorer et de mesurer notre petitesse, rester humbles … en restant humbles nous pouvons espérer grandir…
  • Ainsi Dieu, au ciel, se gratte les narines et lance sur nous des crottes de nez qui tombent sur terre, en tombant sur terre elles deviennent des rochers géants qui entravent notre chemin ..
  • A nous alors de déglinguer ces énormes roches, à coup de masse et de nous frayer un passage, pour continuer notre route.

Le mot du mois du temple et en faire un dessin

Merci aux lectrices et aux lecteurs pour leurs commandes de ma bande dessinée Retour Sur Terre.

Il m’en reste encore quelques exemplaires ….


Il y a un très joli temple bouddhiste dans notre hameau; et le prêtre bouddhiste est un sacré personnage. L’année de notre installation au village il nous avait épaté en organisant un concert de rock au temple… L’un des premiers articles du blog ce fut

D’ailleurs, j’ai déjà dessiné le prêtre ici.

Et puis régulièrement il affiche des messages pleins d’humour et de sagesse, et je ne manque pas de les partager avec vous. 1 2 3 4 5 6 7

En plus de tout cela chaque premier jour du mois il envoie par IM sur LINE (équivalent de what s app)  »le mot du mois » 今月の言葉.

Ce 1er décembre il m’a envoyé:

Traduction:

Plutôt que de me plaindre tout le temps

Et de tirer les autres vers le bas (tirer par le pied)

Je veux montrer de la gratitude

Et les tirer vers le haut (tirer par la main)


Je trouve ce mot du mois formidable et ça me donne envie d’en faire un dessin …

que voici;

Idée cadeau pour Noël !!!

Dans un mois, c’est Noël et peut-être réfléchissez-vous aux cadeaux que vous allez offrir à ceux que vous aimez ….!!

De mon côté il me reste une vingtaine d’exemplaires de ma bande dessinée Retour Sur Terre …

Alors n’hésitez pas à commander ma BD pour l’offrir à Noël

Voila qui ferait un cadeau original … Et ce sont les vingt derniers exemplaires !!!

avec la bande dessinée, j’ajouterai une impression en couleurs et en format A4 d’un de mes dessins de ukiyoé:

  • Sisyphe à la campagne (ici)
  • La liberté (ici)
  • Le gomen machine (ici) – le secret des relations qui durent
  • Se retirer la merde de la tête (ici)
  • L’homme sur la Lune et tout ce que l’on ne sait pas (ici)
  • La sagesse des villageois se transforme en pépites d’or (ici)
  • L’homme peut-il être sauvé ? (ici)
  • (Pas encore publié sur le blog) Le sens de la vie
  • (Pas encore publié sur le blog) Chaque jour peut être le dernier
  • (Pas encore publié sur le blog) Let it go !!!
  • (Pas encore publié sur le blog) Focus on what you can control

Ici un paquet de 10 exemplaires en attente d’une maison d’accueil ….

…. Merci !!

Visiter Engyoji à Himeji, avec des Totoros

Si vous passez par la ville de Himeji pour une visite (et sans doute vous venez pour voir le château) prenez une journée entière plus alpha, pour pouvoir aussi vous promener et visiter Engyoji. (Pour le déjeuner ou le dîner, allez au Chat Botté).


Engyoji, par chatgpt:

Engyoji à Himeji est un complexe de temples bouddhistes situé sur le mont Shosha, à la périphérie de la ville de Himeji, dans la préfecture de Hyogo. Il a une histoire de plus de 1000 ans et appartient à la secte Tendai du bouddhisme japonais. Il est également connu pour avoir servi de lieu de tournage pour le film hollywoodien “Le dernier samouraï” en 2002.

En Novembre 2023, Wakamé Tamago, auteur du blog inaca.fr et l’un des trois français vivant à Himeji, publia dans son blog des photos prouvant la présence de Totoros sur le site de Engyoji. Ces photos montrent en effet des petits glands ‘donguri’ et des fruits, déposés avec soin au pied des statues bouddhistes, le choix des glands et leur position étant révélateurs de la présence de Totoros…

Le complexe Engyoji comprend une vingtaine de bâtiments répartis dans une forêt dense sur le sommet de la montagne. Parmi eux, le plus impressionnant est le Mani-den, un magnifique temple en bois construit sur des piliers sur une pente abrupte. Un autre ensemble remarquable est le Mitsunodo, composé de trois grandes salles en bois : le Daikodo (salle principale), le Jikido (salle de logement et de restauration) et le Jogyodo (gymnase).

Pour accéder à Engyoji, il faut prendre un bus depuis la gare ou le château de Himeji jusqu’à la station de téléphérique du mont Shosha, puis prendre le téléphérique jusqu’au sommet de la montagne. Il est aussi possible de faire une randonnée d’environ une heure pour monter à pied2.

Engyoji est un lieu idéal pour se détendre dans une atmosphère paisible et sereine, loin de l’agitation des touristes autour du château. On peut y apprécier la beauté de l’architecture, la richesse de la culture et la splendeur de la nature. C’est un trésor caché de Himeji qu’il faut découvrir.


D’abord on prend un téléphérique mais on peut aussi grimpouiller une belle heure….

Et l’on tombe sur cette pierre:

”一隅を照らす” est une expression japonaise qui signifie “éclairer un coin”. Elle vient d’une citation du moine bouddhiste Saichō, qui a fondé l’école Tendai du bouddhisme au Japon. Il a dit : “Éclairer un coin, c’est le trésor du pays”. Cela signifie que chaque personne a un rôle à jouer dans la société, même si elle n’est pas remarquée ou appréciée. En faisant de son mieux dans sa position, elle apporte de la lumière et du bien-être au monde. C’est une façon de vivre humble et dévouée.

Puis on peut faire sonner une grande cloche. Or je remarque pour la première fois, que le butoir sur la cloche a la forme du fruit du lotus … Que c’est ingénieux ! Et étrange !

Le tout s’étend dans une grande forêt et bien entendu les feux sont interdits. Ce que confirme l’écureuil.

Dans ce vieux mur défoncé j’admire la capacité à refondre tranquillement avec la nature… Quelle sérénité …

Je m’égare un peu et vais voir leur espace technique pour la maintenance et l’entretien du parc. Ce doit être formidable de travailler ici !

Partout dans la forêt on observe des arbres gigantesques, il y a des cryptomères de 700 ou 800 ans. Le spectacle est donc partout.


Ici c’est l’entrée de bureaux, peut être pour la compta. J’imagine à l’intérieur des chats et une bouilloire qui ronronnent.

Comme il est midi on va dans la petite boutique où nous dégustons des nouilles udon. Ici avec des pousses de fougères.

Et puis voila; c’est superbe:

La plupart des visiteurs sont Japonais; il y a peu de touristes étrangers: ce sanctuaire serait assez mal connu ?

Derrière un moine prie. Apparemment il se streame sur facebook.

Nous continuons.

Il y a peu de visiteurs. On le voit tous sont silencieux, détendus et paisibles, … à part une poignée d’Espagnols.

Ici on peut s’exercer au shakyou (写経), activité qui consiste à recopier des soutras et qui permet de se concentrer et de se purifier l’esprit. Mais attention il faut le faire sérieusement, on ne peut faire cela la tête légère, car sinon on risque de s’attirer des esprits en quête de salut.

Plus loin il y a une petite mare, où il y a des centaines de tritons.

Quelles courbes !!

Mais revenons à mos moutons (nos totoros en fait), car au pied d’une statue bouddhiste je vois un gland et un fruit déposés avec soin:

Et plus tard je retrouve cet arrangement aux pieds d’un arbre sacré:

Tout ceci démontre la présence de Totoros dans cette montagne !

Je me pose alors la question; comme allons-nous rentrer à la maison ? En camion ou alors en chat-bus ?

Retour de France

Je suis de retour au village -un petit village au nord de la ville de Himeji dans la région du Kansai- après une dizaine de jours en France.

Cela m’a fait un bien énorme de passer ces quelques jours avec la famille et de retourner en France; cela faisait 5 ans que je n’y étais pas allé.

Pour tout dire je ne suis pas parti sans appréhension, je me demandais ce qui avait pu changer, et sachant aussi que moi aussi, j’ai changé pendant ce temps, je me demandais comment ça allait se passer.

Car au village ici je vis dans une bulle, si je reste connecté au monde via le travail, tout mon boulot se fait avec les équipes d’Amérique et je n’ai aucun contact pro avec les équipes en France. Et en dehors du boulot la plupart des news que je suis sont de source US également, et pour le privé je suis dans l’hyper local: ce qui se passe dans un rayon de 10km de la maison …

Et puis je ne peux pas oublier la liste des choses affreuses qui se sont déroulées en France depuis ces dernières années comme les décapitations de profs, l’incendie de Notre Dame, Saint Etienne du Rouvray et caetera.

Donc pouvoir voir la réalité française de mes yeux et sur place m’a fait un énorme bien et m’a rassuré; si l’on oublie ces choses affreuses citées ci-dessus, rien n’a changé, et le pays reste un pays de cocagne où les gens continuent à s’épanouir, apprendre, créer, et parviennent à vivre ensemble. Cela m’a vraiment rassuré.

Observer la circulation des voitures à Paris m’a également fait comprendre que en effet, les Français sont bordéliques, ce sont des latins, et chacun n’en fait qu’à sa tête, mais ils arrivent collectivement à faire sortir du bordel une certaine harmonie: les voitures arrivent à circuler … et ceci grâce à la somme des talents et de la dextérité individuels …. certes malgré un côté ‘sauvage’ …. Voilà qui est très intéressant.

L’harmonie que je vois au Japon est très différente, elle est plus aboutie, mais par contre elle est le résultat de coups de marteaux continus sur les esprits… Décidément ces civilisations sont bien différentes!

Est venue alors une question, c’est: pourquoi suis-je parti vivre si loin ? Et une autre question: si j’étais resté en France, qu’aurais-je fait et serais-je devenu wakamé tamago ?

Mais la vérité est sans doute que j’étais destiné à venir vivre au Japon, à souffrir dans les métros et les bureaux de Tokyo, pour ensuite renaître et me libérer à la campagne.


Le lendemain de mon retour au village j’étais dans mon home office que ma chère voisine de 85 ans (madame T) est venue me voir -elle rentre dans mon bureau directement -:

Vous pouvez retrouver madame T dans ma bande dessinée ‘Retour Sur Terre


Madame T: Ah tu es de retour !

Wakamé Tamago: Oui !

Madame T: Ton papa va bien ? Dis; tu aurais dû rester avec lui plus longtemps !

Wakamé Tamago: Oui il va très bien !

Madame T: Oui, fais plus d’économies et la prochaine fois, restes-y plus longtemps … mais je suis contente que tu sois rentré au village …

Wakamé Tamago: Merci…

Madame T: Si tu m’avais dit que tu allais voir ton papa en France je lui aurais fait un petit cadeau … un parfum pour quand il prend son bain …

Exercice de communication

Je suis dans l’avion Air France qui m’amène en France où je vais passer quelques jours avec mon papa, en région parisienne.

Sur le siège à ma gauche un autre passager, nommons-le Jérôme. Jérôme est assez sympathique, il est venu au Japon pour le travail, pour acheter des machine-outils. Je lui sais gré de booster le commerce exterieur nippon.

Une heure avant l’arrivée à Charles de Gaulle airport, un jeune stewart air france passe avec son petit chariot et sert le café. Jérôme à ma gauche lui demande s’il peut avoir un espresso (on est pas en business class, pour contexte); le stewart lui répond que ça n’est pas possible.

Dix minutes plus tard un autre staff d’air france vient voir Jérôme; appelons la Nicole:

Nicole – bonjour je suis Nicole je suis la cheffe de cabine; voici l’espresso que vous avez demandé à mon collègue

Jérôme – ah non maintenant c’est trop tard si je le prends maintenant je ne vais plus pouvoir dormir, mais sur d’autres vol air france j’avais pu avoir un espresso et patati et patata (Jérôme n’a pas l’air content du tout).

Nicole – oui je sais mais sur ce vol c’est plus difficile et puis on nous a demandé de ne plus donner de petits services en extra (je suppose que l’espresso fait partie du package pour les business class uniquement)

Nicole et Jérôme se lancent alors dans un petit échange où il est clair qu’aucun des deux ne veux lacher du terrain.

A la fin le bon Jérôme dans toute sa mansuétude dit qu’il va envoyer une plainte à Air France mais qu’il expliquera que ça n’est pas contre le personnel … Nicole retourne à son poste pas satisfaite du tout comme on imagine.

Ce petit moment que j’observe en direct live m’intéresse.

Finalement aucun des deux, ni Nicole ni Jérôme, ne sait communiquer !

Nicole en tant que la cheffe de cabine d’air france devrait pourtant être une pro de la communication et si elle avait agi comme tel je pense qu’elle aurait du pouvoir venir à bout de Jérôme. Certainement un manque de training de la part d’Air France mais ceci ne devrait-il pas être le b-a ba ? J’imagine qu’ Air France place pourtant ses meilleurs éléments sur les vols long courrier internationaux, comme Osaka CDG. En plus Nicole commet la faute professionnelle de dénigrer son employeur devant son client … C’est vraiment pas pro ça …

Et pareil pour Jérôme, son employeur a dépensé beaucoup pour l’envoyer au Japon rencontrer des fournisseurs importants, et je vous parie qu’aucun des fournisseurs n’a de machine à espresso … normalement Jérôme lui aussi il devrait savoir se comporter et se tenir… Pourquoi devoir être un tel casse-couille Jérôme ? Conduis-toi comme un homme Jérôme, ne te plains pas pour un pauvre espresso !! Et puis demain matin au bureau après que tu aies enquiquiné Nicole tu seras tout doux avec ton boss au bureau … tu te rouleras par terre et tu lui monteras ton ventre à ton boss, pour une petite carresse, comme avec tchatcha le chien de Saki chan ….

Voila comment Nicole et Jérôme auraient pu être plus successfulls:

Nicole – bonjour je suis Nicole je suis la cheffe de cabine; excusez nous pour mon collègue qui n’a pas pu vous servir l’espresso,

Jérôme – JE VOUS REMERCIE mais je suis désolé maintenant c’est trop tard si je le prends maintenant je ne vais plus pouvoir dormir, sur d’autres vol air france j’avais pu avoir un espresso.

Voila !! avec quelques mots magiques comme excusez moi et merci, cette transaction aurait pu se terminer beaucoup plus rapidement et de façon beaucoup plus positive, pour les deux protagonistes!

Regarder les cartes

Recherchant une nouvelle perspective sur les événements en Israel et à Gaza, ayant regardé les news, j’ai jeté un coup d’oeil sur google map.

Les médias décrivent la bande de gaza comme l’une des zones les plus peuplées sur terre. Quand j’entends ça j’imagine Kowloon à Hong Kong mais à regarder les photos satellites je vois que au sud de la bande de gaza il a des zones avec des champs et des serres. Ca n’est donc pas Kowloon … ni Manhattan…

Il n’y a pas de google street view à Gaza … c’est sûr que ça déplairait aux sbires du hamas mais les quelques photos disponibles sur le net montrent un endroit où les gens auraient pu vivre en paix. Et l’on voit, aux devantures des restaus, qu’ils ne demandent que cela !

Une autre découverte pour moi c’est l’espace désertique et immense qui commence dès la frontière Egyptienne. Sur 200 km jusqu’à El Quantria il n’y a rien du tout … Naïvement j’aurais imaginé que l’Egypte aurait fait un deal pour accueillir la population de Gaza dans cette immense zone désertique …

Car dans tout cette région ça n’est pas l’espace qui manque et tous les grains de sable du désert sont les mêmes … Voila en tout cas deux trucs dont les médias ne semblent pas parler!

La conclusion en gros c’est que dans cette région il y a théoriquement de l’espace pour tout le monde.

Deuxième conclusion c’est que les cartes sur google map peuvent nous apprendre beaucoup.

Sisyphe à la campagne

Sisyphe dans la mythologie grecque avait été condamné à rouler éternellement un énorme rocher jusqu’en haut d’une colline, seulement pour le voir redescendre, et répétant cette tâche pour l’éternité.

Voila une histoire qui a 2800 ans et qui nous fout toujours les boules (au moins une grosse boule) et ceci, parce que cette histoire résonne et nous parle à nous humains du 21è siècle après J-C.

Dans la répétition des jours des saisons et des années à travers ce métro boulot dodo gigantesque nous sommes un peu comme Sisyphe …

C’est aussi la réflexion que je me fais quand je passe la débroussailleuse dans le jardin … je passe la débroussailleuse mais quelques jours après, surtout si il y a eu un peu de pluie, il fait recommencer … l’herbe repousse toute de suite !!

Je me demande aussi si avec le climat presque tropical pendant l’été au Japon avec chaleur et une humidité extrême, si l’herbe ne pousse pas plus vite ici qu’en Europe … pas impossible…

En tout cas devoir débroussailler et entretenir son jardin et son champ ici c’est aussi partager le destin de Sisyphe …

Tranches de vie & bricolage

Hier vendredi j’avais laissé quelques petits trucs en plan au boulot et donc j’ai mis mon réveil assez tôt 430 AM ce samedi matin pour boucler ces petites choses tôt et pour ne pas avoir à les faire lundi !

Après, vers sept heures il fait déjà beau mais encore frais je vais dans le jardin que des courges, poussées inopinément cette année (sans doute des graines jetées l’année dernière) envahissent de façon décidée.

Des courges, j’en récolte sept, et des belles. J’en donnerai aux voisins.

Et vers neuf heures je vais voir Saki chan mon acolite. Il est dans son atelier.

On se prend un café. J’ai apporté deux petits cigares de Cuba que nous dégustons tranquillement. On discute. Et tiens, dans la conversation vient une idée pour un dessin futur… A tester … ca peut être pas mal !

On s’apprête à récolter des patates douces. Malheureusement nous faisons une bien piètre récolte. L’été nous n’y avons pas du tout touché, et le rang de patates douces était dans une véritable jungle …. C’est peut être la raison. Il y a eu aussi très peu de pluies.

Je suis un peu déçu Mais bon: c’est comme ça et, bien sûr que c’est un peu ma faute, j’aurais dû mieux m’en occuper.

Il n’y a pas de magie….

Arrivent deux voisins qui eux viennent récolter le riz, leur rizière est juste à côté.

S’ensuit une discussion animée sur la canicule que nous avons eu cet été ! L’un des deux est forestier et l’autre (plus âgé, 72 ans je crois) travaille dans la construction. Et bien sûr la canicule ils ont eu l’occasion de la goûter, sur leurs chantiers !

Je me dis quelle chance de pouvoir faire partie de ce groupe et de cette conversation.

Saki chan m’offre un sac de châtaignes qu’il a récoltées.

Un peu plus tard je rentre à la maison et après une courte hésitation j’essaie de remettre en état la vieille porte coulissante de la grange où je veux faire ma galerie d’art « open garage« .

C’est, en effet, une horreur. Mais l’affaire est finalement moins compliquée que je pensais.

D’abord retirer ces affreuses vitres translucides.

Je commence par faire une nouvelle poignée avec un bois de chevreuil. Ajouter de la fantaisie quand c’est possible.

Puis remplacer les vitres par du plexigas.

Tout en faisant cela je prépare le dîner, je fais mijoter tranquillement des sardines avec du gingembre et des uméboshis. (pour 15 sardines de taille moyenne, 6 uméboshis, une grosse boule de gingembre, 3 CS de sucre, 6 CS de sauce de soja, 3 CS de mirin -vinaigre de riz-, 3 CS de saké). C’est un plat simple et très économique.

La porte a trois rangées de vitres mais je n’en remplace que deux avec du pléxi, la rangée la plus basse, je mets du contreplaqué. Comme ça la lumière arrivera juste à la hauteur du comptoir …

Voila ça prend forme …

Ensuite de retour à la maison pourquoi pas faire cuire du riz avec des châtaignes, on dit takikomigohan.

Ici encore c’est très simple; éplucher les châtaignes et les déposer sur le riz dans le rice cooker, et mettre en route ce dernier.

Et le dîner est génial car nous y avons tant de produits du jardin, ou du village.

les concombres du jardin à goûter avec du yuzu miso, mélangé à une vieille confiture de coings, coings trouvés en montagne l’année dernière.

Une petite courge du jardin passée à la poêle.

Le riz, récolté la semaine dernière par monsieur T qui a cuit mélangé avec les châtaignes de Saki chan.

Mes petites sardines qui ont mijoté avec le gingembre récolté l’année dernière, et les uméboshis faites il y a deux ans.

Et puis quoi d’autre ah oui, dans la salade j’ai ajouté des figues du jardin.

Quelle joie de pouvoir profiter de la générosité des amis, et du potager …