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Seattle et Kansai Airport
Aller trois jours à Seattle faire la connaissance des collègues et faire les adieux avec ma chef qui a été vraiment formidable a été un moment marquant.
Je lui ai dit thank you for saving me car lorsqu’elle m’a pris dans son équipe il y 5 ou 6 ans j’étais un peu sur la sellette (que fait ce français en sandales au japon alors que nous bossons tous aux bureaux de redmond avec des chaussures en cuir)…
Le premier jour j’ai dévoilé le dessin que j’ai fait pour ma chef et elle ne s’attendait pas du tout à cela! Elle a été très émue!!
Nous avons ensuite pris une photo de l’équipe devant le dessin avec chaque membre de l’équipe dans le même ordre …

J’avais eu cette idée de nous dessiner en bébés nains de blanche neige (la chef) pour montrer combien ‘elle s’est occupée de nous’ et aussi (sens à moitié caché) elle nous a gavés de boulot à n’en plus finir…

Dans le dessin elle nous fait une soupe de chiffres …. Et puis chaque membre de l’équipe est dessiné en bébé. C’est plus pratique de dessiner tout le monde en bébés et comme on peut le voir des collègues sont proches des 150 ou 160 kg et je n’avais pas du tout envie d’aborder ce genre de sujet (comment les dessiner), avec des bébés on peut profiter d’une certaine neutralité dans le dessins des corps !
Faire le dessin m’a tenu occupé plusieurs soirée des vendredis et samedis mais ça valait le coup de le faire.
Au sujet de mon prochain projet de bande dessinée.
J’ai envoyé les fichiers à mon imprimeur (une petite boite située au nord de Kyoto) lundi dernier et je devrais recevoir 5 copies de ce qui est vraiment le premier jet de ce nouveau livre … C’est à la fois très exciting mais aussi un peu paralysant. Qu’est-ce-que ça va donner ???
Maintenant je travaille sur la couverture. J’ai deux choix pour le titre japonais; je n’ai pas encore réfléchi au titre français …
Notre fils était rentré d’Allemagne où il étudie à l’université, et ses vacances d’été finies nous l’avons raccompagné hier jusqu’à l’aéroport de Kansai (KIX) pour son vol avec Luftwaffe Lufthansa. Pendant tout son séjour; de fin aout à fin septembre, l’été a déployé sa chaleur humide. Il faut se méfier de l’été japonais!
160 kilomètres nous séparent de l’aéroport mais des autoroutes superbes permettent de franchir cette distance sans souci. La qualité des infrastructures doit être saluée.
Certains aspects de l’aéroport du Kansai font un peu années 90 mais c’est peut être mon aéroport préféré, pour sa propreté et sa taille modérée. On est un peu ‘at home’.
C’était difficile de voir notre fils qui a 20 ans repartir pour si loin. Bien sûr ayant quitté la France dès la fin de mes études j’ai fait vivre ces mêmes moments à mes parents. Combien de fois je leur ai fait faire la route Seine Et Marne et aéroport charles de gaule ! Une autre chose c’est que en excluant le côté financier il est indépendant dans sa réflexion et dans ses actes et donc … Il n’a plus vraiment besoin de nous mais nous, nous aimerions pouvoir continuer à donner …
D’un côté il y a ces pensées tristounettes mais d’un autre il y a la joie explosive de le voir grand fort et intelligent… Que du bonheur.
C’est avec ce mélange d’émotions que nous avons pris la route du retour vers notre village.

Ce jour du départ de notre fils tout d’un coup le temps a changé. Il fait beaucoup moins chaud et l’air n’est plus humide … Un temps d’automne.

Festival de Taishi (II)
C’est la suite de l’article de la semaine dernière sur le festival de Taishi. Ici nous découvrons une cérémonie religieuse qui a lieu dans le temple. (temple bouddhiste d’Ikuraga, ville de Taishi).

Les hommes sont vêtus en yamabushis. Guerriers de la montagne.

Le prêtre entonne une longue prière. Un rythme fascinant qui prend le coeur comme un blues. C’est le soutra du coeur ou hannya shingyou 般若心経
A visionner sur youtube une version électro

Ce rituel auquel nous assistons a lieu depuis 4 siècles.





Ensuite c’est un adulte qui avec un sabre dessine dans l’air le caractère du dieu. Ensuite il dit; hama 破魔 comment traduire … ‘destruction du démon’
Il répète le geste quatre fois, faisant face à chaque côté du bûcher … couvrant ainsi les quatre points cardinaux.

En même temps j’admire la beauté du camion, on le croirait neuf. Au contraire des banlieues françaises, on ne jette pas de cailloux sur les camions de pompiers ici…. Nous sommes dans un pays civilisé!




lorsque l’on s’assied pour une pause, dans les chemins de montagne. Il y en a un qui porte ce qui est à mon avis une peau de anaguma. Les autres ont une peau de chevreuil.









Cérémonie de fin d’études à l’école primaire
Je vis au Japon depuis plus de quinze ans et je continue à être étonné, surpris par ce que je vois.
Aujourd’hui c’était la cérémonie de fin d’études de notre fils de douze ans à l’école primaire du village.
Voici comment cela s’est passé.
Nous sommes avec les autres parents d’élèves dans le gymnase de l’école. Le drapeau japonais et le drapeau de la ville de Himeji.
Sur l’estrade un superbe bureau en bois orné du logo de l’école. Un grand bouquet de fleurs.
Sur le côté gauche du gymnase les enseignants sont réunis. Les parents sont assis dans les rangées au fond. Le premier rang; les sept élèves de sixième année à qui la cérémonie est dédiée. Derrière eux les quarante autres élèves. Sur le côté droit sont assis une trentaine de notables du village.
Tout le monde se lève. Salut au drapeau et chant de l’hymne national.
Le Directeur monte sur l’estrade et commence un long discours. Le discours est très bien ficelé. Il cite un poème de Goethe. HeidenRöslein. Il en chante une strophe.
Puis il appelle les élèves de sixième année un à un; qui monte à l’estrade et à lui il remet un très joli diplôme. Chaque diplôme est numéroté. Notre fils est le 1694è élève sorti de cette école primaire.
Chaque enfant retourne à sa place.
Le délégué de la ville de Himeji lit un discours.
Puis chaque notable, appelé, se lève et adresse un message de facilitation et d’encouragement aux enfants. Les notables: le directeur de la banque agricole du village; le directeur de la Poste, les représentants des divers hameaux de la vallée; l’association des femmes, le policier de fonction, les associations de troisième âge, l’association des agriculteurs, le Directeur du collège etc …
Ensuite les enfants de l’école jusqu’à la 5è année s’adressent un à un aux élèves de 6è année.
Puis tous les enfants entament une chanson. Certains enfants pleurent. Des mamans pleurent. Des papas aussi.
Clôture de la cérémonie, tous les enfants s’équipent d’instruments de musique et jouent ce n’est qu’un au revoir pour les enfants de 6è année qui un à un quittent le gymnase. Ils retournent à leur salle de classe où ils retrouvent leur maîtresse.
La, la maitresse lit une lettre à chaque élève de qui elle doit se séparer. C’est un nouvel instant d’émotion.
Les enfants ensuite reçoivent quelques souvenirs, un bouquet de fleur, un livre retraçant tous les moments clef de cette dernière année, deux beaux portemines offerts par la banque du village et gravés du nom de l’enfant.
Les enfants emportent aussi la liste imprimée de tous les livres qu’ils ont empruntés dans la bibliothèque de l’école pendant les 6 années.
Ainsi qu’un registre de santé qui indique leur croissance.
A noter que la longueur du ruban rouge qui lie la liste des livres de la bibliothèque correspond aux centimètres que chaque enfant a gagnés pendant sa scolarité dans l’école.
Les enfants quittent l’école. Lâché de ballons.
Tous les autres enfants leur font une haie d’honneur avec des fleurs.



Un Cerisier pour célébrer
Notre fils a douze ans. Il finit sa dernière année à l’école primaire (qui compte six ans au Japon). En avril il entrera au collège.
C’est quelque chose. Les cycles de douze ans ont un sens.
Pour féliciter notre fils et marquer le coup, un voisin nous a offert un cerisier. Quelle merveilleuse attention ! Nous recevons ainsi souvent des leçons de savoir vivre.
Cerisier, que nous plantons dans le jardin aujourd’hui.



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