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Grand nettoyage et shigoto osame

Le shigoto osame (仕事納め) c’est le dernier jour de travail de l’année. En général, dans les bureaux; les usines, on nettoie, on range, on met tout en ordre.

C’est une façon de se préparer pour la fin de l’année et de bien se ‘positionner’ pour un bon départ avec l’année nouvelle.

Dans les maisons on fait le osoji (大掃除), le grand nettoyage. C’est l’équivalent, à la maison, du shigoto osame.

C’est une façon aussi de mettre de l’ordre dans ses idées et mon dernier dessin fait écho à celà.

Par exemple hier, le 29 décembre, il y avait une queue super longue à la station service; tout le monde lavait sa voiture! J’ai moi aussi lavé mon camion, tout sali qu’il était du bois transporté la veille, et par la neige de la semaine passée.

Je suis allé photographier le marcher de bois; là où se vend à la criée le bois de la région. Chaque fin d’année, pour le shigoto osame, ils alignent leurs pelleteuses très joliment. Quelle classe !! Ne sent-on pas un attachement au travail, une fierté ? C’est très puissant ça !!

Il m’a fallu plusieurs années pour bien comprendre les effets positifs du shigoto osame, pour moi, en Europe, le nouvel an c’était se goinfrer comme un cochon …. (mon expérience personnelle, …qu’en est-il pour vous ?)

Mais j’apprends … cette année aussi je nettoie mon bureau, je le lave et passe une nouvelle couche de vernis!! Je profite de quelques jours de vacances mais maintenant je sais qu’un bureau propre, nettoyé, fraichement re-vernis m’attend pour une nouvelle année de travail…

Voila!! Je suis prêt pour 2023!!

Et vous ??

Se retirer la m… de la tête

Et oui ça, la merdouille ne manque pas !

TV, news, réseaux sociaux, publicités; médias, youtube, politiques … et le risque c’est que toute cette merdouille s’accumule dans la tête et nous entartre les neurones …

Pour garder tête claire et préserver sa santé mentale il est nécessaire de, régulièrement, faire le ménage et se débarrasser….

Voici mon deuxième dessin; style ukiyoé.

Je me suis bien amusé à le dessiner mais peut être que je vais essayer de le réorganiser un peu …

Suivant le conseil de Pierre, j’ai ajouté une texture pour imiter la texture du papier. Qu’en pensez vous ?

Texte japonais (dans la bulle en haut à droite)

頭の中は ゴミ何よくたまるので そのゴミを押し出そう

Comme la merdasse a tendance à s’accumuler dans ma tête (ou nos têtes) débarrassons nous en!

Dans les détails (the devil is in the details, comme on dit) kicecodi (lecteur ou lectrice) a bien reconnu l’actuel président français… peut-être que je lui ai donné un trop grand nez … faudrait-il que je le rabote ?

Mais les politiques japonais ne sont pas en reste même si c’est presque illisible à cette échelle… le texte lu par un journaliste à la TV étant emprunté d’un discours récent du premier ministre japonais actuel. une vraie soupe où dans la même phrase on parle défense et réchauffement climatique ….

En fait pour revenir au propos, il est bon de se focaliser sur ce que l’on peut influencer ou contrôler (même partiellement) soi-même. Et il est bon aussi même si l’on se garde informé de ce qui se passe de justement faire le ménage dans sa tête …. et de ne pas s’encombrer de toutes ces infos extérieures, non seulement elles prennent de la place mais aussi elles peuvent perturber nos émotions et par les temps qui courrent, à moins de vivre en Argentine, être super anxiogènes.

Restons zen et gardons la sérénité….

[vivre au Japon et] Rester Jeune dans sa tête…

Rester jeune dans sa tête … facile au Japon !!!

Ca fait partie des trucs que j’aime au Japon: la possibilité constante d’être surpris par de nouvelles idées, de nouveaux produits…. et ça c’est excellent pour les rorones (les neurones) … surtout aussi qu’il y a une sécurité constante qui permet de rester reposé et relax, on n’a pas, comme dans certains coins en Colombie ou à LA, à rester constamment sur ses gardes.

De nouvelles associations d’objets; d’idées, surprenantes, inattendues, incongrues, de mauvais goût, drôles, brillantes, tout ça à la fois. En voici deux exemples.

Exemple 1.

C’était le 11 novembre je passais au konbini du village (convenience store) pour trouver ça:

  • des glaces de cannelé …. je n’aurais jamais pensé à un truc pareil ….
  • Le 11 novembre c’est la journée du Pocky. Pocky, un petit gateau fin comme un petit bâton. Le 11 11 c’est comme quatre Pocky …

Ce même biscuit est commercialisé en France sous le nom de Mikado. eh bien ça m’a bien fait rigoler de voir que le staff du konbini avait tout préparé pour le Jour du Pocky !

  • Et puis, et le tout dans cette unique visite au konbini quand même, je fais la découverte de ce book au sujet très improbable.

C’est la traduction japonaise de « how to be more tree« . En japonais c’est « pousser tout droit, ça n’est la (meilleure) façon de vivre », Ce propos de s’inspirer des arbres pour sa propre vie, et les superbes illustrations d’Annie Davidson, excellent!

Exemple 2

Une promenade à Himeji. On se balade dans une ancienne rue commerçante où calme et ennui règnent et on trouve … Une petite librairie. De peu être dix mètres carrés, où des livres d’occasion sont en vente, mais … il n’y a aucun staff. Il y a juste une caméra de sécurité et on peut se demander si c’est une vraie et si elle fonctionne. Sur une table un boite avec de la monnaie.

C’est donc comme, à la campagne; les petits abris où sont à vendre des légumes, le passant-client dépose une petite pièce de 100 yens et prend un sac de carottes ou un chou … et l’idée est ici déclinée en milieu urbain, pour les bouquins !

Voila c’est ce genre de chose dont je ne me lasse pas ici; la créativité constante et je sais que c’est excellent pour les neurones … et pour l’humeur!

Sur un sujet similaire j’avais dresssé la liste des choses que j’aime au Japon. ici….

Scoubidous !

J’essaie de mieux ranger et mieux organiser mes affaires et mes outils.

Si je mets de l’ordre autour de moi, j’en mets aussi dans ma tête.

Trop souvent j’ai l’impression d’avoir perdu disons un couteau, que je retrouve plusieurs mois plus tard; par hasard !

D’ailleurs l’avantage de la vie à la campagne, où comparé à la vie en ville il n’y a aucune limite d’espace, est la porte ouverte à finir avec plein de choses dont on n’a pas besoin. (mais la même chose peut tout à fait arriver en ville)

L’idée est venue alors de mettre des scoubidous à quelques objets de tous les jours. Couteau de poche, trousseau de clefs, stylo plume.

Des scoubidous j’en faisais enfant; c’était à la mode dans les années 80!

Des scoubidous j’en fais maintenant un peu partout, … même sur le sac de tennis de ma femme!

Vidéo: Saki chan répond à vos questions

Dans l’article où je présentais la troisième vidéo de nos réunions du lundi matin avec Saki chan, je vous avais invité(e)s à lui poser vos questions, via un formulaire dans l’article.

Voici la vidéo où Saki chan répond à vos questions.

  • Première question as-tu pensé vivre en ville ?
  • 2e question portes-tu un haramaki ?
  • 3e question comment as-tu décidé de devenir charpentier ?
  • 4e question quelle saison préfères-tu ?

Depuis, j’ai reçu une autre question, sur ce qu’il pense du plastique, je la lui poserai la prochaine fois !

C’était très sympa que vous posiez ainsi vos questions à Saki chan; merci beaucoup d’avoir participé. J’aime beaucoup ce côté collaboratif.

Il y avait une autre question sur ses souvenirs à l’école mais il a répondu qu’il n’y avait rien de particulier et donc j’ai coupé le passage au montage ….

Si vous avez d’autres questions que vous souhaiteriez poser, n’hésitez pas. Le formulaire dans l’article précédent est toujours actif …

Réussir son gloubi-boulga

Que faire un dimanche après midi, après avoir fini de poser une nouvelle clôture et de passer le motoculteur pour les oignons.

On a envie alors de passer quelques heures tranquillement dehors dans le jardin, et pourquoi pas faire un bon gloubi-boulga.

(ce sera ma dutch oven therapy)

J’ai bien relu quand même la recette du dinosaure Casimir; … Casimir faisait son gloubi boulga en mélangeant bananes; chocolat, saucisses et moutarde… Je remplace simplement les bananes et le choco par des patates douces des champipi et des patates taro. Un peu de sauce de soja et un peu de sucre, c’est la version japonaise du gloubi boulga.

En tout cas je passe un bon moment.

Ce satané réchauffement climatique nous offre de magnifiques journées même fin octobre. Les nuits sont fraiches mais en cette fin d’après midi on se croirait comme au printemps!

Mon épouse est la première à gouter au gloubi boulga et à ma grande surprise, elle en reprend. Elle dit quel goût incroyable, on ne sait pas si c’est bon mais ça se mange.

Objectif atteint. Voila un gloubi boulga bien réussi!!

Il faut partager les bonnes choses avec les amis et j’en apporte à ma voisine madame T et à Saki chan

Vidéo: La réunion du lundi — numéro 3

Chaque lundi matin je vais retrouver Sakichan dans son atelier. J’apporte du café et on discute une petite heure. Souvent de 7 à 8 heures. Après, chacun va à son travail.

Cette fois-ci on parle de choses diverses. On aborde différents sujets. Mais comme fil conducteur; il y a deux questions de ma tante Françoise, en France:

-Qu’est-ce-qui est important pour l’éducation des enfants ?

-Quelle image Saki chan avait-il des étrangers et des Français, avant mon arrivée au village …

Mais comme vous pourrez le constater il nous est difficile de rester trop sérieux, et nous passons vraiment un très bon moment!!

PENSEZ A ACTIVER LES SOUS TITRES

Sinon je garde une liste de questions, que vous pouvez poser à Sakichan -ou même à moi d’ailleurs, pour les prochains épisodes:

Je mets la liste à jour à mesure que vous envoyez des questions !!

Une question de Cyril:Yoroshikuonegaishimasu à Saki-chan. Est-ce que Saki-Chan utilise un haramaki? Si oui est-ce qu’il y met des choses (portefeuille, briquet)? Est-ce qu’il utilise des « bottes » en tissu avec semelle en caoutchouc et gros doigt de pied séparé?

Une question de Brigitte: l’école c’était comment dans la vallée autrefois ?

Une Question de Pierre : Qu’est-ce qui a poussé Saki-chan a devenir charpentier? Comment s’est passé son apprentissage du métier?

Une Question de Pierre P: Bonjour wakame, Bonjour Saki-chan,
Autrefois mon grand-père allait, à l’automne, ramasser les feuilles des fayards, pour constituer sa paillasse, son matelas.
Il remplissait un grand sac de en toile, il pouvait y dormir ! sur ce matelas de feuilles, pendant tout l’hiver !
Quelles sont les pratiques surprenantes dans la vallée et au village, du quotidien et qui n’existe plus ? et dont se rappelle Saki-chan.

Une Question de Janusdot: Bonjour.
J’aimerais savoir ce qui a le plus marqué Saki-chan durant sa jeunesse.
Ce qu’il a retenu de son passage à l’école autrefois dans on village.
Quel est le « déclic » ou forme d’idée en pensées qui lui a fait choisir de se tourner vers le métier de charpentier.
Bonne continuation pour vos échanges en dialogue.
Merci d’avance pour les réponses.

Posez vos questions

Vidéo: La réunion du Lundi: ‘qu’est-ce-qu’on mangeait?’

Chaque lundi matin je vais retrouver Sakichan dans son atelier. J’apporte du café et on discute une petite heure. Souvent de 7 à 8 heures. Après chacun va à son travail

Cette fois-ci j’ai intérrogé Saki chan sur ce qu’il mangeait, quand il était enfant … il y a 55 ans …

Après le typhon de la semaine dernière

La semaine dernière le typhon numéro 14 est passé.

On a encore eu de la chance. Car il n’y a pas eu de dégâts dans la vallée.

Avec le typhon, l’air humide et chaud de l’été s’en est allé. Il fait maintenant vraiment bon.

Les jours sont très agréables.

C’est comme si l’été japonais était pour nous rappeler qu’il ne faut pas beaucoup pour être heureux.

J’ai remarqué, des chevreuils se sont introduits dans notre champ. Ils ont mangé des haricots et les pieds des poireaux que j’avais plantés il n’y a pas longtemps. J’en ai donc replantés de nouveau. Parfois il faut répéter.

NEVER GIVE UP

C’est qu’une barrière, avec les vents violents du typhon s’était affaissée et je pense que les chevreuils se sont introduits par là. Je la remets d’aplomb.

J’ai récolté aussi 2 pieds de cacahouète. Les cacahouètes ont bien poussé mais je vais attendre encore deux semaines avant de toutes les récolter. Je les goûte comme ça, fraiches, avec un verre de bière.

Minou vient me voir dans le jardin et je vois à la tête qu’elle fait que la mobilisation en Russie l’inquiète un peu. Jusqu’où ça va aller tout ça … mais pour la rassurer je lui dis que Vlado est en mauvaise posture et qu’il pourrait glisser sur une peau de banane. Et puis bon, Vlado n’a pas encore mobilisé les chats.

Tiens ça me rappelle ce passage terrible dans un livre de Malaparte où il racontait comment les russes avaient dressé des chiens pour aller poser des mines sous les tanks allemands, et exploser avec eux.

J’ai oublié le titre de ce livre, il n’y avait que des horreurs et de la poésie.

Monsieur M a juste fini de récolter le riz ! Il est tout sourire ! Et zut moi qui voulais l’observer pendant l’opération … je suis arrivé un peu trop tard.

Cette chenille, sur la feuille d’un plan d’okra (オクラ) c’est gombo en français ?

Et toujours, partout ces magnifiques poteaux !!

Pour le prochain article, je vais écrire un peu sur un livre que j’ai lu récemment, au sujet du pognon.

Vidéo: La réunion du Lundi ‘les remèdes d’autrefois’

Chaque lundi matin je vais retrouver Sakichan dans son atelier. J’apporte en général du café et on discute une petite heure. Souvent de 7 à 8 heures. Après chacun va à son travail

On fait le point sur la semaine qui vient, ce qui se passe dans le monde. Saki chan me parle de sa vie, de l’histoire du village…

C’est si enrichissant ces conversations que j’ai décidé de les filmer. Voici sur youtube un extrait de notre réunion de lundi (du 5 septembre 2022). Par hasard on se met à discuter sur les insectes, les cafards et ensuite sur les remèdes d’autrefois !!!

Personnellement je trouve passionnant tout ce que raconte Saki chan. En plus dans le patois régional, le banshuuben, c’est si mélodique.

Dites moi ce que vous en pensez … Sur Youtube, selectionnez les sous titres hein !!

Je continue et je filme la réunion de la semaine prochaine ??