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Vidéo: La réunion du Lundi ‘les remèdes d’autrefois’
Chaque lundi matin je vais retrouver Sakichan dans son atelier. J’apporte en général du café et on discute une petite heure. Souvent de 7 à 8 heures. Après chacun va à son travail
On fait le point sur la semaine qui vient, ce qui se passe dans le monde. Saki chan me parle de sa vie, de l’histoire du village…
C’est si enrichissant ces conversations que j’ai décidé de les filmer. Voici sur youtube un extrait de notre réunion de lundi (du 5 septembre 2022). Par hasard on se met à discuter sur les insectes, les cafards et ensuite sur les remèdes d’autrefois !!!
Personnellement je trouve passionnant tout ce que raconte Saki chan. En plus dans le patois régional, le banshuuben, c’est si mélodique.
Dites moi ce que vous en pensez … Sur Youtube, selectionnez les sous titres hein !!
Je continue et je filme la réunion de la semaine prochaine ??
Au jardin en mi juillet
On commence à récolter le maïs. Tous les deux jours je remplis une boite de tomates, concombres, carottes. Les courgettes ne donnent pas grand chose.
Les piments sont prometteurs.


Cette année le jardin est très bien protégé des chevreuils et des anagumas. C’est l’année dernière je crois que j’ai tout barricadé avec des filets en nylon et des grilles métalliques. No pasaran.

Un jardinier qui passe de l’insecticide partout doit bien s’ennuyer. Les insectes offrent un spectacle dont je ne sais me lasser.

Finalement les pieds de tomates plantés en pleine jungle, dans un espace étroit et occupé par les pousses de myoga marchent très bien. Les tomates sont un peu difficiles d’accès mais par contre les autres plantes les protègent des oiseaux.



La saison des pluies est tardive cette année, donc pas eu beaucoup à arroser. En général, en fait, je n’arrose pas, car j’essaie de recouvrir la terre du jardin avec des brindilles, de la paille, des feuilles mortes ou encore du crottin de cheval. Un sol recouvert n’a pas vraiment besoin d’être arrosé.








Sans doute le développement de l’intellect et de la cervelle est le résultat d’une erreur dans le processus évolutif, qui aboutira à l’autodestruction de notre espèce.
Le vrai problème n’est pas l’autodestruction de notre espèce mais que une quantité phénoménale d’autres espèces se verra disparaitre au cours du processus destructif, et par notre faute.


J’ai du caca dans les yeux ou cette araignée a perdu des pattes ? Que lui est il arrivé ?


Encore au jardin
Il a plu cette semaine et celà a apporté un boost remarquable aux plantes du jardin.
C’est comme si les plantes qui avaient très soif, car il n’avait pas plu assez longtemps, avaient patiement attendu, plusieurs jours immobiles sur leurs starting blocks.
Denis; fidèle lecteur du blog, résume la situation du jardinier avec la sagesse qui le caractérise:
Un jardin, lorsque l’on dispose suffisamment de place et de temps de libre pour s’en occuper, est un espace de ressourcement, de quiétude et de bien-être, et qui, de plus, nous permet de disposer de vrais bons légumes, au fil des saisons, et tout au long de l’année.
Il n’y pas besoin de se prendre la tête pour cela, car, on peut commencer « petit », pour débuter, puis augmenter, au fur et à mesure de ses capacités, et de son propre apprentissage et découvertes, et ainsi avoir en retour un réel ressenti en réconfort et petite fierté personnelle, bien légitime.













Recharger les batteries
Cette semaine au boulot était vraiment chargée, avec 12 à 13 heures par jour. Certes travailler à distance permet de rester chez soi et dispense des transports en commun. On peut bosser librement et se permettre quelques petites fantaisies, en général interdites au salarié de base. Par exemple quand j’ai des réunions avec les collègues en Europe, dans ma fin de journée, je sirote du whisky. Je peux aussi fumer des clopes si le coeur m’en dit. Je crois que je pourrai plus retourner dans un bureau. Mais rester cloitré devant l’ordinateur aussi longtemps, c’est pas une vie. Je me pose la question, combien de temps je vais pouvoir encore tenir comme ça, coincé dans le casse-noisette. Ah si je pouvais monter un petit business dans le village.
Mais avoir des contraintes comme au travail nous fait apprécier d’autant plus les moments de temps libre.
Ce dimanche matin on prend le temps de décompresser. Il faut se recharger les batteries. Nous allons d’abord prendre un petit en-cas dans un café, à vingt minutes de la maison.

Le café y est bon, l’ambiance sympathique.

Il y a un chat qui ronronne sur son coussin. La formule petit déjeuner, c’est un toast beurré, un oeuf dur, quelques feuilles de salade. Un régal.

Tout est très bien arrangé dans ce café. C’est un style canadien ? On se croirait en montagne. Justement il y a des revues sur le camping et je les feuillette avec intérêt. Ça parle de camping car. De petites cabanes. Il y a des insectes aussi.



Commence une discussion avec la dame du café. Des choses et d’autres.
Les belles photos dans les magazines ça fait rêver …. Mais au moment de payer je remarque un casse noisette en forme d’écureuil.

Après le café le sanctuaire
Nous partons faire quelques emplettes et allons voir en chemin un très beau sanctuaire shintô. La pluie s’est arrêtée. Il y a peu de monde. Dès que l’on entre dans ce grand parc, recouvert d’arbres centenaires, magnifiques, on est ailleurs. Dans le monde du sacré et de la nature. L’architecture traditionnelle est en pleine harmonie avec celle-ci. C’est authentique. Pas de touriste! Tout respire.





Le marronnier de la voisine
Donc, on a coupé le marronnier de la voisine lors du nettoyage collectif de la rivière car il encombrait trop et gênait le débit de l’eau (de la rivière).
Un beau marronnier centenaire.
La voisine était triste et aurait préféré le garder et ne pas le couper. Je sentais qu’elle n’était pas tout à fait d’accord avec la décision du chef du village (par contre son mari était d’accord).
Une fois coupé on a transporté les buches jusqu’à la maison.
Le bois était très frais et ma hache suédoise l’a fendu avec beaucoup de facilité. Une vraie entente entre le bois et l’acier. On sentait vraiment qu’il était encore vivant, le marronnier. Il était frais comme un légume que l’on vient de retirer de la terre du jardin. Maintenant le marronnier est saucissonné et rangé dans mon abri bois. Où il va pouvoir sécher tranquillement.
En le fendant j’ai pu observer tous les différents insectes qui y vivaient. C’était impressionnant.
Dans une branche pourrie j’ai vu quelques termites. Cette branche je vais l’apporter au tondo, le grand bûcher annuel du village. Pas besoin de garder ça à côté de la maison trop longtemps.
J’ai trouvé aussi une colonie de fourmis. Les fourmis étaient assez grosses, un centimètre. Et d’une magnifique couleur caramel.
Dans d’autres branches il y avait une autre colonie de fourmis qui elles étaient minuscules, de l’ordre du millimètre.
Dans le bois de marronnier ici on trouve invariablement les galeries creusées par un kamikirimushi. (capricorne). On pourrait y enfoncer le petit doigt. On trouve aussi des larves de capricorne. Je sais que certains ici au Japon les passent à la poêle avec un peu de beurre, ça un goût de noisette dit-on !
Ce beau marronnier était un écosystème à lui tout seul.
La voisine disait que ce marronnier avait été planté par le grand père; elle était vraiment attachée à cet arbre. Malgré son âge avancé elle continuait à descendre dans la rivière pour y récolter ses marrons, malgré la descente acrobatique et hasardeuse le long du mur de pierres, et les gros galets glissants.
En fendant a la hache une partie du tronc j’ai gardé une petite planche. Je l’ai passée au rabot et à la ponceuse. Je vais la donner à la voisine comme souvenir de ce bel arbre.
Insectes dans le jardin
Keichitsu. Le printemps.
5 Mars.
C’est le keichitsu. 啓蟄. Le moment dans l’année; où la longitude céleste du soleil est entre 345 et 360 degrés. Le terme désigne une période donnée dans le calendrier traditionel.
Keichitsu désigne aussi le moment où les insectes s’éveillent et entrent en activité.
Revoyons nos kanjis;
- 蟄 (chitsu) insecte en hibernation,
- 啓(kei) dans ce contexte signifie la libération
Et effectivement la nature ne trompe pas, puisqu’aujour’hui nous voyons notre premier cafard, en promenade dans la cuisine.. celà ne nous empèche pas de garder le moral.
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