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Récolter et consommer du makomo
Makomo. Une plante dont je n’avais jamais entendu parler. Un jeune agriculteur à 15 km d’ici en a planté dans sa rizière. Il y a même eu une petite fête organisée, en mai, et avec quelques dizaines de personnes, nous y étions allés, pour planter du Makomo. Ca se plante comme du riz.
C’était la première fois que je m’aventurais dans une rizière inondée. La sensation d’être les pieds dans l’eau, de s’enfoncer et de glisser dans la boue et de sentir le sol dur au fond c’est presque magique…
Tout ça c’est Reiko vraiment une personne formidable et pleine de créativité qui a monté cet évènement. Elle connecte les idées et les gens, car établie dans le même village que l’agriculteur elle monte une école d’agriculture et de noh. J’ai pu participer modestement puisque j’ai fait le dessin que cette école utilise.
Bref, la semaine dernière nous nous sommes retrouvés dans la rizière pour cette fois récolter le makomo.
Ce makomo, on peut traduire par riz sauvage. Or, ici interviennent les dieux, car par l’effet d’un champignon la tige du makomo va enfler et produire une tige blanche; gonflée et tendre, qui se consomme.
Ici un extrait de wikipédia pour prouver que je ne suis pas fou:
mais pour la production d’un légume particulier : ses tiges enflées par les galles causée par un champignon du groupe des charbons, Ustilago esculenta. Lorsque le champignon envahit la plante-hôte, il provoque une hypertrophie, augmentant la taille des cellules et leur nombre. L’infection par le champignon Ustilago esculenta inhibe la floraison de la plante et interdit la mise à graines de sorte que la plante doit être reproduite par multiplication végétative grâce à ses rhizomes. Les nouvelles pousses sont infectées par les spores présentes dans le milieu environnant, qui est généralement une rizière6.
Les tiges enflées sont récoltées comme légumes appelés gau-soon et kal-peh-soon6 (également, gau sun et kah peh sung)7 et jiaobai en Chine8. Leur nom japonais est makomotake9.
Aller dans la rizière on est entouré des ces tiges très hautes et on oublie rapidement le monde alentour. Les pieds dans l’eau on observe ce microcosme différent. Les araignées. Les grenouilles. C’est superbe. Parmi les tiges on cherche celles qui sous l’effet du champignon montrent cette protubérance blanche, on la coupe.
Rien n’est perdu avec le makomo. Arrivé à la maison on récupère ces parties blanches. Elles font penser un peu au salsifi et à l’asperge. Mais on garde aussi les grandes feuilles car séchées au soleil on peut les passer dans une grande marmite comme lorsque nous préparons le thé: on obtient une infusion délicieuse et sucrée.
Pour cuisiner le makomo on a essayé plusieurs façons différentes; cuit avec le riz, ou bien en poêlée avec du beurre.
Un vrai régal.

Lorsque en mai nous avons planté le makomo.

La rizière avec le makomo, pas encore récolté


Biotope vivant

Récolte

Récolte

L’agriculteur coupe les tiges récoltées

On voit bien les protubérances blanches…

Mais à la maison on récupère les longues tiges

Que l’on fait sécher au soleil. Puis je les passe dans une marmite

Et avec cela nous pourrons boire du thé de makomo!
Premier essai de cuisine avec les « choses blanches », à la poêle avec du porc

Un régal
Vous pouvez suivre l’agriculteur sur instagram et trouver plus de photos: https://www.instagram.com/yauchishizennouen24/
Plusieurs petites choses pêle-mêle
Avec mon voisin et ami Saki chan on se retrouve tous les lundis matins pour faire le point. Nous étions devant un petit feu, dehors et regardions le soleil se lever pas à pas, sur la vallée. Avec son chien cha cha.

A un moment on a parlé démographie; quiconque vit au Japon est conscient de l’énorme changement qui s’annonce avec le manque d’enfants dans le pays… on consulte le web qui nous confirme que la population du Japon en 1850 n’était que de 32 millions… aujourd’hui 125 … eh bien on “risque” de retourner vers les 32…
Quelques notes sur des choses apprises ou consultées récemment:
- La vie du Père Michel Jaouen sur lequel je souhaite me renseigner un peu.
« Le Père Michel Jaouen (1920-2016) : « Démerdez-vous pour être heureux ! « » on https://radiofrance.fr/franceculture/podcasts/toute-une-vie/le-pere-michel-jaouen-1920-2016-demerdez-vous-pour-etre-heureux-6708208
- Un podcast écouté à moitié mais non moins intéressant, par Sam Harris sur l’hubris et le chaos de la politique étrangère américaine et occidentale, avec Rory Stewart
- Et puis finalement j’ai suivi avec beaucoup d’intérêt l’interview de Poutine par Tucker Carlson. Sur le sujet de Poutine et de la guerre en Ukraine j’observe que j’ai personnellement changé d’avis plusieurs fois… Il est clair que la pauvre Europe comme un poulet sans tête; et les anglais les premiers, s’est laissée embobiner dans un gros merdier … sans parler des pauvres moujiks ukrainiens et russes qui paient le prix fort; celui de leur vie …
D’ailleurs “avoir un avis” sur la chose ne veut pas dire … grand chose … la guerre a commencé et elle continue; et on ne sait pas quand elle va finir.
Cela fait penser au célèbre tableau de Brueghel, la parabole des aveugles; un aveugle en guide un autre pour former une longue procession et tomber tous ensemble dans la fosse à purin. C’est exactement ce qui s’est passé, chaque antagoniste s’est laissé guider par un autre, et tous … sont aveugles ….
A retrouver dans l’évangile selon St Matthieu; 15: “Laissez-les: ce sont des aveugles qui conduisent des aveugles; si un aveugle conduit un aveugle, ils tomberont tous deux dans une fosse.”
Tout le monde est-il perdant ? je me dis que les US jusqu’à maintenant ont fait de très bons deals en donnant leurs vieux stocks et en équipant de nombreux pays européens avec leur matériel militaire dernier cri… les affaires continuent. Par contre ils perdent beaucoup en crédibilité. Les US essaient désormais et péniblement de se désengager en limitant leurs soutien à l’Ukraine … le Japon, la Corée du Sud qui dépendent tant des US pour leur défense vont prendre note … juste quelques années après la débandade en Afghanistan ça fait beaucoup…
Côté jardin, on sent la fin de l’hiver se rapprocher et on commence quelques préparations dans le jardin. On a d’ailleurs l’année dernière installé des structures permanentes dans le champ de Saki chan, l’idée étant d’être le plus efficace possible … c’est à dire de ne pas avoir à nous occuper à chaque saison installer et retirer les filets; tissus, supports … toute la petite logistique …

Ces structures permanentes forment des cellules métalliques qui protègent éventuellement des chevreuils et aussi servent de support aux haricots et concombres etc … L’été on peut ajouter une toile plastique pour protéger les tomates de la pluie et des corbeaux…
Donc samedi nous débroussaillons et déposons du fumier de vache. Histoire d’être prêts pour planter des trucs, plus tard.

Nous faisons ensuite un civet de chevreuil, un chevreuil a été pris la semaine dernière par monsieur H et il m’en a fait donner de beaux morceaux. Je fais le civet dans le dutch oven, et le résultat est excellent.

A noter que après avoir découpé la viande il y avait quelques déchets que j’ai posés sur une pierre au milieu de la rivière et bien comme prévu cinq minutes plus tard tout à disparu, les corbeaux ont tout de suite repairé l’aubaine… (j’avais fait une video similaire).
Plus tard encore je raconte à Saki chan cette histoire avec les corbeaux, comment presque par magie ils arrivent à détecter des morceaux de viande de façon instantanée … comment font-ils, car dans notre hameau il n’y a qu’un couple de corbeaux, ils couvrent donc un large territoire ….
Saki chan me raconte alors que il y a quelques années, lorsqu’il avait des poules “boris brown” et qu’il pouvait les laisser en liberté dans son atelier les corbeaux étaient à l’affut et dès qu’ils entendaient une poule chantonner après la ponte d’un œuf, ils se ruaient pour essayer d’emporter l’œuf … il aurait vu plusieurs fois un corbeau s’envoler, avec un œuf dans son bec.
Boire du thé, « être dans le NOW »
Un dimanche après midi je voulais faire une pause, faire un bon break.
Pour cela je me suis mis à ma table irori, et je me suis préparé un thé. Un mélange de thé bancha fait maison et de feuilles de menthe du jardin.
J’ai vraiment passé un bon moment. Au début on est occupé, car on fait un feu, on arrange les charbons de bois, style cheminot …
et puis l’eau commence à bien chauffer, le thé commence à infuser dans l’eau et alors on peut commencer à le gouter.
C’est un genre de cérémonie du thé, sans cérémonie …
L’irori de Pierre
Voila un article que je voulais faire il y a un bout de temps. (Version Japonaise ici)
C’est au sujet de l’irori…
Irori 囲炉裏 : Un « irori » est un élément traditionnel de la culture japonaise. Il s’agit d’une cheminée ou d’un foyer intégré dans le sol d’une pièce, généralement utilisé pour chauffer et cuisiner. L’irori est souvent constitué d’une fosse peu profonde encastrée dans le sol, avec un espace pour brûler du bois ou du charbon. Au-dessus de l’irori, il y a généralement une grille sur laquelle les aliments peuvent être cuits. L’irori était traditionnellement utilisé dans les maisons japonaises pour diverses activités, comme se réchauffer pendant les mois d’hiver, préparer des repas et rassembler la famille autour du feu. De nos jours, bien que les foyers modernes aient remplacé en grande partie les irori dans la plupart des foyers, ils sont encore utilisés dans certaines maisons traditionnelles japonaises et sont appréciés pour leur atmosphère chaleureuse et leur lien avec les traditions anciennes.
M’inspirant de l’irori j’en avais fait un, comme une table, pour pouvoir me cuire des trucs dans le jardin. Cet article détaille les étapes du projet.

Cet irori pour le jardin est vraiment formidable et m’a fait passer d’excellents moments. J’adore en effet cuisiner dehors. Ca permet de passer un peu de temps dans le jardin et d’admirer le paysage.
Plus que cuisiner avec ou faire des grillades finalement ce que je préfère c’est y faire du thé. Ca donne un genre de cérémonie du thé destroy mais avec un résultat proche: être dans le moment, être dans l’instant.
Ca c’est vraiment top. On allume un peu de charbon de bois et puis dessus on pose une bouilloire où on a mis quelques feuilles de thé.
Savourer et se plonger dans l’instant présent
Voyant la chose, Pierre; un lecteur du blog, qui vit en France, s’est fait un irori aussi.
Plus petit, avec des pattes qui se replient l’irori de Pierre est facilement transportable et rentre dans le coffre de sa Lamborghini.
Pierre m’a envoyé les photos de son bel irori. Beau travail du bois (trop difficile pour moi) et un super sens esthétique. Quelle élégance !
Admirez !!
L’irori de Pierre






Magnifique travail.
Si vous aussi vous vous faites un irori, envoyez moi les photos !!! On peut commencer une tendance mondiale…
Cette année aussi nous avons récolté du thé
C’est chaque fois un plaisir, que d’aller au fond de la vallée récolter les feuilles des théiers.
J’ai fait déjà des articles sur cette récolte des feuilles de thé et leur préparation, et même une vidéo, sur youtube !
Voici le lien vers la vidéo si vous souhaitez voir les détails de la préparation.


Ces jeunes feuilles sont vraiment appétissantes avec ce beau vert frais qui brille!
Du thé j’en ai bu énormément l’année dernière, et toujours avec beaucoup de plaisir. Il y des arômes très fruités. Je le bois quand je travaille et j’ai remarqué que boire ce thé bancha me met très souvent de bonne humeur.
J’ai même fait des trips avec ce thé: parfois je sens un effet spécial, de légéreté et d’euphorie, lorsque je bois ce thé combiné avec ma pipe (je fume la pipe quand je bosse).
J’ai fait cette expérience; de joie et d’euphorie, plusieurs dizaines de fois.


A mesure que l’on passe les feuilles de thé sur le feu elles changent d’aspect. C’est au moment de cette préparation que le thé devient du thé vert, du thé style anglais ici on dit thé rouge, ou alors du bancha: la variante populaire du thé vert, ici.


Cette préparation prend une journée entière! A midi on se fait un bol de ramen, ici agrémenté de feuilles de laitue et de feuilles de thé.

On fait tout cela avec des amis du village, c’est un grand moment. Une voisine a préparé des financiers, délicieux, au thé matcha et à l’hojicha.
Ce sont des micro événements qui donnent à notre petite vie à la campagne tout son sens…
Week End des 16 et 17 Octobre en Haute Savoie: Thé et BD
Si vous êtes en Haute Savoie les 16 et 17 octobre prochains.
Il y a deux événements:
Le samedi 16 octobre
le marché de producteurs à Contamine sur Arve, de 09 30 à 14 heures.
Le dimanche 17 octobre, à partir 10h30; à Marnaz,
Portes Ouvertes chez Savoie Hélicoptères.
Ma soeur Sophie tiendra un stand à ces deux événements; où elle propose une sélection de thés qu’elle importe de Taiwan et du Japon.
Parmi les thés qu’elle propose, du wa koucha 和紅茶, du genmai cha 玄米茶, du houji cha ほうじ茶 du Japon et du thé à la fleur de pamplemousse, de Taiwan.
https://www.auxsourcesdesthes.fr/
Son stand s’appelle Aux Sources des Thés.
Elle proposera également des bandes dessinées Retour Sur Terre.
D’où le fameux théorème:
Bande Dessinée + Thé = Thé + Bande Dessinée= de bons moments


Faire du thé cette année
Aujourd’hui nous avons eu bon temps.
Avec toute la pluie annoncée on se demandait quand nous aurions un temps propice pour aller faire notre thé.
Mais ce matin il y a un beau soleil et nous partons au fond de la vallée. Aux pieds des montagnes et le long de ce que je soupçonne être d’anciennes rizières se trouvent des théiers.
Le processus de préparation du thé je l’ai présenté en détail dans une vidéo. Voici le lien:
Faire du thé ‘bancha’, le thé populaire japonais – YouTube

Un beau ciel ce matin !

Sur la photo remarquer la trainée de condensation laissée par un avion. On dit hikoukigumo ‘nuage avion’ en Japonais. 飛行機雲 Ce qui est assez rare avec cette pandémie de connarovirus.
Sur la gauche; remarquer les jolies feuilles d’un théier devenu sauvage.

De ces théiers il y en a un peu partout comme ici sous le trait orange …


Nous récoltons les jeunes feuilles.
Puis nous allons chez S. Il y a une grande terrasse devant sa maison. On place un gros réchaud à gaz, sortons une grosse marmite centenaire.
Elle a dû en voir; cette marmite !

Ca prend beaucoup de temps tout ça. Ca nous prend en fait toute la journée. Pour produire à la fin l’équivalent de quatre paniers à provision .
C’est que ces feuilles de thé toutes fraiches on les passe sur le feu au moins trois fois pour en faire partir l’humidité.
Pendant tout ce temps on discute. Ma femme nous rejoint et apporte un sérieux coup de main. On parle franchement de tout, et discuter comme ça; en faisant un petit travail manuel simple et très répétitif c’est très agréable. Sinon on finirait par être distrait par quelque chose voyez vous.

La on est proche du produit final.
Et ça donne soif et ça donne faim.
La femme de S. nous prépare un ramen ! Délicieux. J’ajoute deux feuilles de thé.
Qu’est ce qu’on se régale.


Faire du thé bancha en vidéo!
Comme les années précédentes nous avons récolté du thé dans les montagnes et l’avons préparé.
C’est un événement important, qui nous connecte avec la saison. Nous en avons parlé déjà dans plusieurs articles
Cette année rebelote nous avons récolté les feuilles de thé et tout préparé mais cette fois ci je filme l’opération.
Si les mots et quelques photos font vivre l’imagination et ont une dimension poétique, la vidéo est plus brut de pomme, et transmet la réalité telle quelle…
Préparer du thé
Cette année j’avais vraiment envie de récolter et préparer du thé.
Nous l’avions fait déjà en 2014 et l’année dernière.
Les théiers poussent au bord des chemins de montagne, il n’y a qu’à se servir.

On peut y aller au sécateur, et couper les extrémités des branches, les jeunes pousses du printemps, c’est plus rapide. Les théiers n’en repousseront que mieux.
De retour à la maison on peut prendre son temps et cueillir les feuilles.

Ensuite sur une grosse marmite mais une poêle à paella ferait l’affaire, à feu très doux, on fait sécher les feuilles.
Bon sang que le parfum qui se dégage est agréable, on se sent vraiment bien. On est presque high!

Éviter que les feuilles ne carbonisent, il faut les remuer délicatement avec ses mains. C’est un plaisir palpable ce travail, le parfum des feuilles, leur vert lumineux et rafraîchissant, et puis la douce chaleur de la marmite mais attention à ne pas se brûler le bout des doigts.
On étale les feuilles de thé, idéalement sur une grosse natte de paille de riz. Justement il y en a une vingtaine dans le hangar de la maison de madame M. On les utilise. J’utilise aussi les temis 手箕(てみ)qui étaient dans le hangar. C’est une sorte de panier fait en bambou et leur forme est idéale pour ramasser et déplacer les feuilles.

Tous ces anciens outils qui appartenaient à Madame M je les utilise, et je vois qu’ils conviennent parfaitement à ces travaux et gestes d’autrefois. Tout a été calculé avec perfection, il y a des siècles de cela.
Les feuilles de thé on les laisse sécher donc sur une natte de paille. Puis une fois bien reposées; 30 ou 40 minutes à peu près on recommence et les passe dans la marmite de nouveau. On répète l’opération trois fois en tout.

Il faut que les feuilles sèchent, pour éviter le développement de moisissures. Ensuite le thé est prêt pour être consommé, ou mis en boite.

Dans la maison de Madame M
Voici quelques photos de la maison de la voisine que nous avons achetée cette semaine.
Mais vous savez, on est par ce que l’on fait.
On n’est pas par ce que l’on a.
Au fruit on connaît l’arbre. Matthieu 12-33
Voila un truc qui nous imprègne depuis notre installation à la campagne. En ville, je pensais plutôt être par ce que j’avais.
Avoir une maison en plus n’est pas donc vraiment significatif. C’est ce que nous allons en faire qui est important (à la rigueur).
Ceci dit; cette maison étant ancienne porte un message, et nous informe sur la vie dans le village d’il y a cinquante ou soixante ans. Voilà une chose qui nous intéresse.

La maison, et devant, le hangar à deux niveaux.
On pourrait s’asseoir sur le muret de pierres, siroter un ouiski en se trempant les pieds dans la rivière.
Pour le plan. C’est quasi identique à celui de notre maison. C’est plus petit, la cuisine est rikiki; et il n’y a plus d’engawa mais la structure logique est en tous points identique.

plan d une ferme japonaise traditionnelle

L’entrée, ou doma. Le plancher de la maison est surélevé. Par sur la photo, mais le doma est à hauteur du sol et ici recouvert de carrelage. Originellement ça devait être de la terre battue.

Dans l’entrée; des autocollants rappelant de contacter la police en cas de visite d’arnaqueurs. Il y a beaucoup de petits filous qui essaient de profiter de la crédulité de personnes seules et âgées. Moi quand j’en vois de ces filous, je leur montre ma tronçonneuse.

De l’entrée; sur la gauche. Au fond, le tokonoma avec la calligraphie. A la droite de celui-ci il y avait le butsudan ou autel aux ancêtres.
Notez la porte sur la gauche, elle ne donne sur rien mais indique l’existence autrefois du engawa.

On voit les quatre pièces de tatami adjacentes les unes aux autres; formant le caractère de la rizière, 田

Faisons marche arrière et allons voir la cuisine. Qui est face au doma. Difficile de faire plus simple pour la cuisine mais dans la version originale de la maison, la cuisine était sans doute en terre battue, avec un petit foyer que l’on nomme okudo san.

La cuisine donne sur deux pièces de tatami.

A côté de la cuisine ce signe rappelle de faire attention au feu. J’ai vu ce même signe dans une autre maison dans le village, lors de travaux. Il a donc dû être distribué à tout le monde, à une époque.

Les colonnes sont en marronnier. Celle-ci est plus conséquente que les autres. Située au centre de la maison on la nomme la kokubashira ou colonne noire.

La classe. Les murs sont en torchis et recouverts d’enduit. (shikkui).
Faut être un bon charpentier, pour utiliser des poutres courbées comme celle-ci. D’un point de vue esthétique je trouve que celà apporte une dynamique inattendue; dans une pièce où tout est droit.

Les cloisons coulissantes sont décorées, mais ça c’est plutôt standard.

Vue du tokonoma. Nous avons demandé à laisser quelques affaires, comme machine à coudre, instrument de musique, de thé, et calligraphie.

Si on se retourne on voit une autre pièce, et l’entrée du début.

Il faudra refaire l’électricité.



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