Tagué: bois de chauffage
Quoi de neuf !
(article similaire en anglais ici)
Chercher du bois
Cette semaine avec mon ami Saki Chan nous sommes allés chercher du bois en montagne. Un chemin forestier à moitié défoncé a été refait plus tôt cette année et pour ces travaux ils ont coupé beaucoup d’arbres, des cryptomères, rangés le long du chemin et Saki chan a eu l’autorisation pour les utiliser. Il suffit de les ramasser …
La semaine dernière aussi j’ai eu l’opportunité de récolter du bois cette fois un genre de marronnier, j’ai donc passé plusieurs après-midis à tronçonner et à fendre …

Côté jardin, nous avons aussi fini de planter les oignons ….
Premier mois de liberté
Un peu plus d’un mois que j’ai quitté mon travail
Cela fait un peu plus d’un mois que j’ai quitté mon travail, et franchement j’ai aussitôt comme oublié ce que c’était …
oublier n’est pas le terme exact, car je me souviens mais c’est comme si mon cerveau s’était empressé d’enfouir les souvenirs du travail …. pour faire place nette … et se reconstruire, établir de nouvelles connexions …
Je constate d’autres changements, qui sont venus naturellement, sans me forcer ….
- Je mange beaucoup moins. C’est un peu comme si je n’avais plus faim. Avant, quand je travaillais, j’avais tout le temps la dale …. maintenant je ne prends rien le matin, pas faim, et je vais peut être prendre quelque chose de léger vers midi et puis dîner vers 16 ou 17 heures ….
- question pognon aussi j’ai cessé de faire des achats un peu impulsifs … ça m’arrivait de temps en temps …. je pense que je travaillais, j’avais du stress et parfois j’achetais sur amazon, en un click, des petits trucs de manière impulsive, du genre …. je sacrifie tout mon temps pour le boulot … je vais donc sacrifier un peu de pognon en retour … Je ne suis plus du tout dans ce mode de fonctionnement !
Pour continuer à formuler mon message et raconter mon histoire de early retirement j’ai commencé un blog en anglais sur substack, histoire également de continuer à écrire en anglais pour ne pas le perdre… et puis aussi pour éclairer mes anciens collègues …
Projet sur la ville de Tatsuno
Ces deux dernières semaines j’ai bossé dur pour finaliser une série de dessins sur le thème de la ville de Tatsuno.
Je ne sais plus si j’en ai parlé dans le blog mais on m’avait contacté au mois de mai pour un projet de dessins sur cette charmante ville de la région.
Pour moi ça a été une chance incroyable de pouvoir travailler sur un tel projet.
C’est aussi l’occasion d’apprendre beaucoup de choses sur plein de domaines différents, travailler sur un project « commercial », l’architecture, comment structurer un dessin et aussi les fonctions du logiciel clip studio paint que j’utilise.
Tatsuno est une ville qui a prospéré depuis la période féodale grâce à la production de sauce de soja. C’est ce qui aussi l’a préservée des bombardements américains pendant la guerre -car, je suppose, n’ayant pas d’industrie d’armement à l’époque.
Et donc son quartier historique est excellement bien préservé et gagne à être connu des visiteurs et des touristes ….
J’ai proposé de faire dix dessins de maisons anciennes en y ajoutant un grain de fantaisie …
Mercredi je suis allé retrouver les commanditaires, mes clients, pour leur présenter les dessins. Ils étaient très satisfaits, et ça s’est super bien passé.
Nous allons publier les dessins sur instagram à partir de samedi prochain…
Vivement le printemps
Vivement que le printemps arrive et s’installe… Les nuits ici sont encore froides.
Je suis en avance sur mon schedule car tout le bois a été fendu et est déjà rangé. Nous sommes prêts pour les hivers prochains.
Hier j’ai reçu un coup de fil d’un ami du village pour m’informer que trois cryptomères, coupés, sont disponibles à aller chercher au bord d’un chemin, j’irai les chercher cette semaine. Il doit y en avoir pour quatre camionnées. Du bois il n’y en a jamais de trop.

Vivement l’arrivée du printemps que l’on puisse écouter les oiseaux, observer les insectes dans le jardin et que, comme un gros chat, on puisse se réchauffer dehors au soleil.

Ca va être formidable !
Des nuits la température est descendue vers moins huit, flinguant des brocolis innocents qui œuvraient patiemment à leur croissance. Je les avais pourtant recouverts d’un tissu. Peut-être qu’ils vont reprendre ? Il faut observer.
Beaucoup de personnes m’aident et m’apportent leur soutien dans mes projets de bandes dessinées. En les achetant en ligne, ou en les mettant en vente dans leur commerce.
Sur la page japonaise du blog une page fait la liste des restaus et cafés de la région où l’on peut trouver mes bandes dessinées.
Mercredi une employée du bureau de la poste du village est venue chez nous à la maison pour accompagner un client qui voulait acheter ma nouvelle BD ! Quelle gentillesse !
En fait ces projets de bande dessinées ça n’est pas pour les sous, mais pour ces connexions avec les lecteurs et ces rencontres, qu’elles soient à distance ou en personne, c’est une façon de communiquer, et cela enrichit la vie, c’est incroyable.
Voila … Mes BDs je les fais pour le bonheur de les faire et le bonheur des rencontres qu’elles rendent possibles. Et ce bonheur n’est pas taxable; il n’est pas soumis à la TVA …. Attention il faut que je m’arrête ici car je ne voudrais pas donner l’idée à des politichiens qui liraient cette page de penser à taxer le bonheur !
Au sujet de monsieur Iwata: mercredi dernier dans un restaurant de la région il a fait son entretien bi mensuel cette fois avec un artisan de tambours japonais (wa daiko 和太鼓). Entretien passionnant! L’artisan continue une tradition familiale de fabrication de tambour et il en est la 18è génération. Les sujets évoqués sont vastes; traitent les aspects personnels économiques et sociaux et me permettent d’entrevoir un monde que personnellement j’ignore complètement.
Cet entretien qui a lieu toutes les deux semaine, c’est une véritable bouffée d’oxygène! Le prochain entretien sera avec un agriculteur de la région.

Samedi dans les bois
Article en Japonais ici …https://wakametamago.wordpress.com/2024/06/18/%e5%9c%9f%e6%9b%9c%e6%97%a5%e3%80%81%e8%96%aa%e3%82%92%e5%8f%96%e3%82%8a%e3%81%ab%e8%a1%8c%e3%81%93%e3%81%86/
Ici on ne dit pas forêt mais montagne, car en effet ça n’est pas plat.
Samedi mon ami Saki chan est allé chercher du bois dans une vallée voisine de notre hameau, et je suis allé l’accompagner. Le bois c’est six cryptomères qu’il avait coupés l’an dernier, et, depuis; laissés à sécher.
Le chemin de montagne qui mène à l’endroit est complètement défoncé, de fortes pluies l’année dernière l’ont partiellement détruit, et on ne peut y aller qu’en petit camion kéitora.
Pour avancer il faut enclencher le mode 4 roues motrices du camion et se mettre dans le mode Low gear (vitesse basse). Je fais attention car à 20 cm près je pourrais tomber dans la rivière.
A peine un kilomètre sur ce petit chemin, et on se sent loin de tout le reste. Les arbres et les montagnes bouchent le paysage et font tout oublier, nous sommes dans un autre monde.
Ce lieu, je l’avais dessiné dans ma bande dessinée car il y a plusieurs années j’étais allé apporter du café à Saki chan qui était en train de couper des cryptomères pour construire une maison.

On travaille assez dur et prenons peu de pauses, mais on est bien comme ça à nous affairer. Avec sa pelleteuse équipée d’une grosse pince il saisit les troncs d’arbre de 25 mètres de long et les tire, et vazyla que je te les découpe par tronçons de quatre mètres avec ma tronçonneuse.
Ma tronçonneuse, de marque shindaiwa, une marque que je recommande, elle démarre toujours sans problème. Quand la tronçonneuse se tait on entend des champs d’oiseaux.
A sept heures d’ailleurs quand nous sommes d’abord allés repérer l’endroit on pouvait entendre une chouette.
C’est vraiment une belle journée. Un gros effort physique aussi. Le bois Saki chan va l’utiliser pour faire des fagots, qu’il vend au camping du village. Tous les morceaux qui ne lui conviennent pas; trop gros ou trop petits, conviendront très bien à notre poêle à bois, Calcifer. Je charge 5 camionnées … C’est du volume …




Bien entendu nos camions sont de la même couleur !!

Je veille à ne pas trop charger le camion vu l’état du chemin

Ensuite; couper; fendre … ranger … y a du boulot.
Vidéo: préparer le bois pour l’hiver
Je m’essaye à faire des vidéos sur notre quotidien.
Ici: je me filme lors de la préparation du bois pour les hivers prochains.
C’est donc aussi mon coming out !
C’est lundi dernier, j’ai passé la journée entière à fendre du bois 🙂
Sur tous les fronts
Un week end bien occupé, avec des activités variées. Les activités ne manquent pas. A la campagne il y a toujours plein de choses à faire.
Vers 8 heures je vais voir S à l’autre bout du village, il est dans son atelier, se réchauffe devant un petit feu. J’apporte des cafés. Il me passe une cigarette. On se parle de la semaine qui vient de passer, et de celle qui va suivre.
Ensuite à la maison je déplace du bois dans le jardin, du point A au point B, pour pouvoir, plus tard, le couper, le fendre et le mettre à sécher. Ce sera pour nous chauffer, dans deux ans. (le bois pour l’hiver prochain est déjà prêt, préparé il y a deux ou trois ans). C’est du bon bois. C’est Mr K. qui m’avait fait signe en décembre, pour aller chercher tout ce bois, au sud du village, sur le futur chantier d’une usine. Une partie aussi (les troncs de cryptomères en premier plan) je les ai descendus un par un de notre montagne.

Ça donne chaud de transbahuter tout ce bois et le chêne et le kaki sont particulièrement lourd. Toujours veiller à ne pas se blesser.
Pour faire une pause je déguste la première page du neveu de Rameau. C’est tout à fait formidable.

Ensuite je pars à 30 minutes du village pour aller chercher du crottin de cheval dans un club hippique. Notre fils y faisait du dada il y a quatre ans … Revoir les chevaux me fait un choc, quelle beauté, quelle puissance, quelle douceur. On se sent tout petit.

Ça me fait vraiment du bien. Une Horse therapy express en dix minutes. Après, je charge le camion de crottin!

Pour plus tard l’étaler dans notre potager. Le crottin de cheval fait toujours un effet boeuf sur la terre. ça sent bon tout ça.

Ensuite notre ami S passe nous avoir avec son chien. On se retrouve tous sous les rayons du soleil, c’est une belle journée printanière, mon épouse rapplique, on sort les bières.
On parle de la vie: c’est notre sujet favori.
Les canettes de bière vides on va jeter un coup d’oeil à la petite maison, S. me donnera un (gros) coup de main pour refaire le plancher des deux pièces du fond. Au préalable j’ai retiré les tatamis.
Intéressant de voir que sous les tatamis il y a une étiquette qui indique leur emplacement dans la pièce (les anciennes maisons ne suivent pas un standard particulier, et donc les tatamis n’y ont pas tous forcément la même taille).
Sous ce tatami par exemple on voit ‘Ouest’.


Voila ce que ça donne sans les tatamis. Certaines parties on vraiment été bricolées et on peut se demander comment tout tient debout. Il faut vraiment refaire cette partie du plancher.
Mais aussi il faut saluer cette grande économie de moyens! Il y a pas de gâchis. Et le tout avec des matériaux naturels.

A noter, les espaces le long des engawas, renforcés de pierres et de torchis. Avec des ouvertures pour laisser le tout bien aéré. Ce qui est fondamental dans ce pays aux été très humides.
Prêts pour 2018
Des quantités phénoménales d’arbres se sont écroulées avec le dernier typhon; il suffit de se baisser et d’en ramasser (j’exagère un peu).
Nous avons donc un énorme tas de bois derrière la maison, avec lequel nous nous chaufferons l’année prochaine. Nous sommes donc prêts pour 2018.

Voilà une activité que j’adore, ramasser du bois dans tous les coins de notre vallée, découper des arbres tombés et caetera.
Avec le copain K. nous partons au fond de la vallée. Un chemin forestier défoncé de toutes parts, pour récupérer un cyprès écroulé. K. collecte les branches pour en faire du charbon de bois, je récupère le tronc pour Calcifer.

La forêt sent la réglisse; que l’on y est bien. Le silence est doux et léger.

A la fin de la journée, on voit à notre plus grande surprise quelqu’un qui descend le chemin en vélo, il porte une grande serpe. Il nous demande ce qu’on fait là; nous lui demandons ce qu’il fait là.
Pour finir; ce message, aperçu sur un sac, dans un magasin de la gare d’Osaka.
Bonne fin d’année à tous.

Avec les cryptomères (et Claudel)
Samedi. Hier. On part à 5 heures du matin. Destination, une petite vallée à 30 km au nord de chez nous.
La vallée est presque inhabitée. Recouverte de forêts de cryptomères plantés là il y a 40 ans, comme un peu partout dans la région.
L’endroit est très plaisant. Une magnifique rivière, ses belles pierres arrondies.
Autrefois, avant que les cryptomères ne se dressent sur leurs trente mètres de hauteur, c’étaient des rizières. En témoignent les anciens murs de pierre qui mettent les terrains à niveau. On exploitait alors le moindre terrain pour faire pousser du riz.
Mon copain S. a été engagé pour couper les cryptomères d’un grand terrain. Un investisseur de la ville y fera installer des panneaux solaires. C’est le boom du solaire ici au Japon et les panneaux solaires fleurissent un peu partout, jusqu’en des endroits à priori préservés. Quand on voit les déastres de l’énergie nucléaire, on ne peut être que pour le solaire. Mais j’ai des réserves lorsque l’on détruit des forêts et que l’on remplace des arbres par des panneaux. Toujours cette course pour la laideur.
Aujourd’hui j’accompagne S. Je chargerai mon camion des plus grosses branches de cryptomères. Le cryptomère est un bois léger, il brûle très vite. Mais c’est différent pour ses branches. Les branches sont beaucoup plus denses que le tronc et peuvent bien s’entendre avec un poêle a bois.

Toutes les branches font un gros tas sur une partie dégagée du terrain. Le travail consiste à dégager les plus grosses branches, les couper et les charger dans le camion. Un parfum étonnant de réglisses m’accompagne tandis que je m’affaire.

S. coupe d’autres arbres. Toujours impressionnant d’observer la chute de ces colosses au pied d’argile.




Le passage sur les cryptomères, dans Connaissance de l’Est de Claudel, me revient à l’esprit.

Avant de rentrer, S. charge son camion.

Au pied de l’arbre sacré
Cette fois-ci pour la branche de l’arbre sacré, j’y vais à la tronçonneuse. Beaucoup trop gros pour scier à la main.

Il neige légèrement, le sol est mouillé et glissant. Je travaille le plus lentement possible et veille à enclencher le frein de la tronçonneuse entre chaque découpe, pour éviter tout accident.

Lorsque je tronçonne les parties les plus épaisses, le bois, coupé, apparait dans toute sa splendeur endormie.
Dans une vie antérieure, cet arbre a certainement été un cachalot. C’est vraiment ça …. ces couleurs, et cette sensation de puissance passive, de force silencieuse: un cachalot!




Cet arbre est majestueux. On voit bien la branche arrachée par la neige.

La petite construction derrière c’est le sanctuaire qui habite les jizous.

A ses pieds, on se sent tout petit….
Avec le bois obtenu je fais trois aller et retours avec le camion.

Un arbre sacré
Avec les tonnes de neige qui sont tombées dans la vallée, une grande branche d’un arbre sacré s’est cassée. Elle est tombée dans la rivière.
L’arbre sacré protège un petit sanctuaire situé au bord de la route, à l’entrée d’un hameau, un peu plus haut. A écrire ces lignes la question me tarabuste … c’est un sanctuaire shinto ou autre chose ? Il n’y a pas de portique sacré (torii). C’est ce que l’on appelle un hokora. ほこら、祠
Toujours est-il que cet arbre magnifique et sacré protège un sanctuaire, et qu’il a perdu une de ses grandes branches, laquelle est tombée dans la rivière et ça va poser problème lors de pluies violentes.
Je téléphone au chef du village pour savoir si je suis autorisé à dégager la rivière et emporter le bois tombé, pour Calcifer notre poêle à bois, son appétit est sans limite. Il faudra sans doute trois camionnées pour tout ramener à la maison …
On me confirme que ça arrange tout le monde et j’ai le green light. Il y a trois ans j’avais fait aussi la découverte d’un cerisier géant effondré dans les montagnes, à côté d’un cimetière.
Voyez-vous, les beaux arbres comme ça il n’y en a quasiment que dans les lieux sacrées ici; les sanctuaires ou les cimetières. Les hommes, dans leur hubris, mais aussi dans l’espoir d’échapper à la pauvreté et de pouvoir embrasser la modernité, ont tout rasé pour planter des cryptomères, il y a quarante ans. Voila. Tous les beaux arbres sont partis.
Je descends dans la rivière. Encore de la neige, ça glisse. J’emporte deux scies. Pas envie d’utiliser la tronçonneuse aujourd’hui. Il fait sombre déjà. Je récite un pater noster avant de commencer le travail. Car le lieu est particulier, et il faut le respecter. C’est un power spot. Beaucoup de choses s’y passent. Pas forcement que des bonnes.
Le travail pendant deux petites heures se passe très bien. Avec un immense plaisir. C’est bien plus agréable de scier à la main. C’est, en fait, du bonheur à l’état brut. Je suis seul. Les pieds dans l’eau glacée et mes bottes et mes gants de cuir sont trempés. Je transpire. C’est formidable.
Découper un arbre c’est comme dépecer un animal. C’est pareil. A part que les organes dont on n’a pas besoin sont à l’extérieur pour l’arbre, c’est le feuillage et les petites branches. Mais que l’on dépèce un arbre ou un animal, il faut le faire avec respect et amour. Et ainsi les choses prennent leur sens.
Pour aujourd’hui j’ai retiré les branches qui étaient dans l’eau. La rivière est dégagée, ses paroles peuvent de nouveau s’écouler sans entrave. Il fait nuit. Je rentre à la maison. Mais je reviendrai. I will be back.




Un peu d’ibérico?
Vous prendrez bien un peu de ce délicieux jambon espagnol, l’ibérico ?
Mmmmm, comme ça a l’air bon.

Nous vivons tellement proches du bois. Notre maison bien sur en bois. Et les tas de bois pour le chauffage (calcifer). Et tous les meubles à la maison … bois …. bois … bois … Des fois je me dis que du bois, on en mangerait!
C’est une des plus grandes joies que nous avons dans notre vie quotidienne; ce contact permanent avec le bois.
Dans une vie future, je serai sans doute termite …

Il pleut légèrement mais je continue à travailler dans la montagne aujourd’hui. J’écoute Harumi Hosono et son groupe Happi End .. (Hosono … un des fondateurs du yellow magic orchestra)… Leurs chansons sont si belles, on ne sent pas la pluie.

Travailler le bois. C’est comme travailler la terre. L’arbre est un intermédiaire entre la terre et nous. Travailler le bois c’est un peu comme se reconnecter à la terre.
Aujourd’hui je termine trois piliers pour la barrière. Je fume une cigarette pendant la pause. Les allumettes sont récalcitrantes sous la pluie.

Après Hosono et ses compères je mets une cantate de Bach. La pluie s’arrête … Le soleil tout à coup nous inonde … on est vraiment bien !



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