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Mikados géants dans la montagne
Notre petite montagne est constituée de 3 terrasses qui se succèdent. Depuis L’année dernière je me suis focalisé sur la première terrasse, et c’est la que je suis en train de planter des arbres.
Plus haut il y a deux autres terrasses. La seconde, au milieu, est assez clean, et est occupée de cryptomères et de théiers.
La troisième terrasse est la plus grande, et est en partie obstruée par des cryptomères écroules il y a dix ans. Après le passage d’un typhon.
Ces cryptomères sont tombés les uns sur les autres et ils forment un réseau de mikados géants.

Avec ma tronçonneuse je m’avance donc dans ce tas de mikados, et je commence à déblayer. Il faut couper les troncs d’arbres en sections de 1.5 à 2 mètres. Pour pouvoir ensuite les déplacer et les ranger. Il n’y a pas de route d’accès, donc je fais tout a la pogne, sans engins.
Comme dans le jeu mikado, il faut réfléchir avant de mettre en route la tronçonneuse, et imaginer comment les troncs d’arbres vont réagir à notre intrusion. Certains vont se mettre à glisser le long des pentes, et dans ce cas la, faut pas se trouver sur le passage. D’autres, poussés par le poids d’autres arbres vont ployer ou se relever, et il faut veiller alors à ne pas y bloquer la tronçonneuse dans le bois qui pourrait se resserrer sur elle.

Au bout de deux heures de travail, le réservoir de la tronçonneuse est vide. Moi aussi. Je commence à fatiguer et c’est à ces moments la que l’on commence à faire des erreurs, qui éventuellement peuvent conduire à une blessure.
Les forestiers, les pros, qui travaillent ainsi dans la forêt, savent gérer leur force en prenant des pauses régulièrement et savent faire la sieste dans les montagnes. Ils sont très forts, de pouvoir travailler ainsi toutes les journées.
Mais ceci dit travailler ainsi dans la montagne donne une pêche incroyable. Je pense que c’est le silence, la tranquillité, le contact avec la terre, le bois et les plantes. On respire au rythme de la nature et il y a comme une communion. D’autant que ce travail, ça n’est pas pour gagner de l’argent ou exploiter quelque chose, c’est pour rendre la montagne encore plus belle.
Minou retrouve la montagne
Dimanche. Mon épouse est à la maison avec Minou le chat pendant que je suis dans la montagne à planter quatre noyers.
Elle dit alors à Minou: On va faire un tour dans la montagne ? 山に行く?Minou miaule de façon décidée et se met sur ses quatre pattes, racontera-t-elle plus tard. Lorsqu’elle sort de la maison, Minou court en avant et il est clair que Minou a parfaitement compris !
Et voila donc Minou qui retrouve la montagne. On prend ces quelques photos. Elle a l’air très heureuse de retrouver sa montagne !
Je suis en train d’essayer d’arracher une vieille souche de cryptomère pour planter un noyer à la place. Les vielles racines sont enfoncées dans la terre et la roche. Je dois suer un litre d’eau dans l’effort.
Surprise par la tiédeur du jour, une grosse sangsue se promène sur la lame de ma hache, je la tranche en deux sans hésitation. Du trou sous la souche; surgit un énorme scolopendre, je l’admire courir ainsi de ses mille pattes synchrones.
Minou et les oiseaux qui se mettent soudainement à chanter. La beauté glorieuse de la nature. Les promesses de ces arbres que nous plantons. La paix.
Vocabulaire
Hiru 蛭 ひる Sangsue
Mukadé 蜈蚣 むかで Scolopendre
Kurumi no ki クルミの木 Noyer
Minu ミヌ Minou
Planter des arbres ! !
[note: cet article a été écrit et publié avant les événements de Paris du 13 11 2015]
Après lire les horreurs des nouvelles du monde, on se dit qu’une des meilleures choses à faire, avec se saouler à la bière, ou épuiser ses nuits sur la playstation, c’est planter des arbres.
Ça tombe bien, nous avons un bout de la montagne en face de chez nous. L’année dernière nous y avions planté un marronnier, un figuier, un pommier, un cerisier, un grenadier et un cannelier.
Cette année il faut passer à la vitesse supérieure ! Car telle est désormais notre mission.
Nous allons planter vingt arbres cet hiver. Petits chiffres ! Faudrait faire dans la centaine ! dans le millier !
On va commencer par quatre noyers.
Resteront seize. Que planter ensuite ?
L’année dernière j’avais fait des cages métalliques pour garder les arbres de l’appétit des herbivores gourmands.
Problème, c’est onéreux, et très lourd à porter, jusqu’en tout en haut. Et les bouts de fer manquent toujours de nous blesser lorsqu’on les transbahute sur les faces glissantes de la montagne.
Cette année donc nous innovons et avons commandé au bureau des forestiers du village une vingtaine de filets plastiques biodégradables réservés à cet effet de plantation d’arbres dans les montagnes où les gourmands chevreuils pullulent. En plus ils sont légers. Ces filets ne sont pas en vente dans les grandes surfaces style Monsieur Bricolage, il faut donc les commander auprès des pros.
Je crois que, pour parfaire le tout, nous emporterons aussi un peu de musique dans la montagne, lorsque nous irons planter, comme les petits morceaux d’orgue de Bach, par exemple Herr Christ, der ein’ge Gottessohn, BWV601: les arbres seront heureux.
Voila !
Vive l’amour !
Lecture: Permaculture
- Editeur : ACTES SUD (10 septembre 2014)
- ISBN-10: 2330034342
- ISBN-13: 978-2330034344
L’énergie du jardin
Le samedi matin. Marcher dans le jardin. Observer les transformations. Les traces laissées par les visites des animaux la nuit.
Travailler avec la terre et voir celle-ci absorber l’insatisfaction et le stress accumulés pendant la semaine au travail.
On se sent mieux, de façon immédiate. Comme une heure à la piscine.
Les petites poignées de légumes récoltées, je dégage gentiment les scarabées dorés et les punaises multicolores encore accrochés aux feuilles.
Pousses de bambou
Comme chaque année c’est la saison des pousses de bambou. J’apprends à vraiment apprécier ce mets délicieux. On dirait, la viande de la montagne. C’est un véritable régal. Tant pour la finesse du goût que la texture.
A chaque espèce de bambou sa saison pour en consommer les pousses. Là c’est la fin de la première saison de pousses de bambou. Il faut que je me renseigne sur le nom de l’espèce.
On les fait bouillir avec du son de riz pour en retirer l’amertume. Comme on peut voir; la pousse de bambou a une taille conséquente.
On les fait refroidir et ensuite on retire les feuilles extérieures. On peut penser au principe de l’artichaut. Les feuilles proches du coeur; blanches, translucides évoquent le goût de l’asperge.
Mais c’est vraiment le coeur du bambou qui intéresse le gourmet.
Il y a plusieurs façons de préparer les pousses de bambou; mais on peut les déguster telles quelles, ou avec un peu de sauce de soja et de wasabi.
Tout celà sous le regard bienveillant du chien tcha tcha.
A la campagne on peut en trouver vraiment partout. Il suffit d’aller dans un coin de montagne où ça pousse …
D’ailleurs dans la supérette pas loin d’ici, ils les offrent aux clients.
‘Pousses de bambou … servez vous … jusqu’à deux par personne …. (on les a récoltés à 16 heures)‘
Trouvez le macaque
En Septembre une personne qui vit dans un autre coin de la vallée avait signalé la présence d’une famille de singes macaques.
Pas sûr s’il qu’agisse des mêmes primates, mais toujours est-il que nous avons aperçu des macaques dans le hameau la semaine dernière à plusieurs reprises. Pas sûr non plus s’il s’agisse d’un macaque solitaire ou d’une famille.
Nous les avons aperçus en face de la maison: la photo ci-dessus laisse deviner la silhouette d’un macaque dans un arbre.
Des singes avaient été signalés dans le village il y a plusieurs années, leur apparition est donc rare.
Une farouche voisine a posé un piège dans son jardin avec l’espoir d’en choper un mais elle m’a ensuite montré comment les habiles bêtes parviennent à dévorer les appâts sans déclencher aucun mécanisme.
Une autre voisine a laissé dans son champ des pommes de terre qu’elle s’apprêtait à planter pour les retrouver, une heure plus tard, délicatement vidées de leur chair.
Les voisins nous mettent en garde car malins comme ils sont les singes ouvrent les portes et fenêtres des maisons et s’y introduisent sans vergogne.
Ils savent que des victuailles se cachent derrière les portes des frigos qu’ils ouvrent avec dextérité et malice.
Une autre histoire est plus mystérieuse: un voisin dit qu’il faut faire attention aux nourrissons, car les singes emporteraient avec eux (?) jusque dans les forêts les bébés des hommes. Peut-être est-ce plutôt une légende.
Bon allez, devinette: trouvez le macaque sur la photo ci-dessous.
Réponse ….
A handmade life
Je viens de finir A Hand made life – in search of simplicity de Wiliam Coperthwaite.
Les animaux
- je trouve la carapace d’un bébé tortue à côté du jardin.
- un jour en forêt ma femme découvre le crâne d’une biche.
- plus récemment nous apercevons au bord d’une route le crâne d’un blaireau.
- et le squelette de chat trouvé derrière la maison
















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